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1 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du Pays, et de la condition d’Esope. Chapitre J . »
oralle, il est vray-semblable aussi, qu’en bons sens et en vivacité d’ esprit , il a de beaucoup surpassé la plus part de ces ge
in. Doncques cét excellent homme, qui durant sa vie se proposa dans l’ esprit l’image d’une Republique de Philosophes, et qui n
ontraires et differentes. Car la Nature ayant fait naistre Esope d’un Esprit libre, la Loy des hommes livra son corps à la ser
à la servitude. Elle ne pût toutesfois ny corrompre la liberté de son esprit , ny le mettre hors de son assiette, quoy qu’elle
2 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CV. Du Laboureur, et du Taureau. »
pres nous sommes tous-jours interessez, et que par cette raison notre esprit ne voyant pas les choses toutes pures, mais par l
avoit aucune part. Ce qui neantmoins est tellement vray, que de deux Esprits égaux, l’un sera moins clair-voyant en ses affair
l’opiniastreté contre les conseils. De là vient cét endurcissement d’ esprit , qui nous fait tenir pour suspects nos meilleurs
bles aux salutaires advis qu’il nous donne, nous aurions tous-jours l’ esprit comblé de consolations, et ne tomberions jamais d
3 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Description du corps, et de la vivacité de son esprit. Chapitre II. »
Description du corps, et de la vivacité de son esprit . Chapitre II. Esope ne fût pas seulement serf d
l fust de corps, cela n’empeschoit pas, qu’il n’eust naturellement un esprit habile, et qui réüssissoit heureusement en toute
4 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVII. Du Liévre, et de la Tortuë. »
s. Aussi ne douté-je point que par la Tortuë on ne puisse entendre un esprit tardif, bien que vigilant ; par le Liévre, un cou
à chi non l’opra è nulla. C’est, à la verité, une belle chose que l’ esprit , à qui l’on peut donner ceste gloire d’estre l’Im
qui l’entretient ; Ainsi, pour en parler sainement, ny la beauté de l’ esprit , ny la force du corps, ne sont que des qualitez i
a Tortuë, plustost que le Liévre de ceste Fable, puis qu’en matiere d’ Esprit et de Force, toutes les fois qu’il leur a fallu a
5 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 37 » pp. 12-12
n je suis plus beau que toi, moi qui suis varié, non de corps, mais d’ esprit . » Cette fable montre que les ornements de l’espr
de corps, mais d’esprit. » Cette fable montre que les ornements de l’ esprit sont préférables à la beauté du corps. Chambr
6 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — XI. La Grenoüille et le Rat. » p. 384
connoissoit l’Avent ni le Carême, Sur le bord d’un marais égayoit ses esprits . Une Grenoüille approche, et luy dit en sa langue
t curée ; (C’estoit, à son avis, un excellent morceau.) Déja dans son esprit la galande le croque. Il atteste les Dieux ; la p
7 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXX. Du Loup, et de la Teste peinte. »
t-il à dire : « il y a sans doute beaucoup d’art en toy, mais point d’ esprit , ny de sentiment ». Discours sur la trentiesme
les choses, est un avantage qui appartient aux personnes doüées d’un esprit vif, et subtil. Aymer plus les choses aymables, c
aisé de conclure, que celuy-là aura l’ame plus belle qui aura plus d’ esprit et plus de Vertu. Mais quant à la beauté du corps
onstrer que la beauté corporelle est tousjours moindre que celle de l’ esprit , et que les excellents visages ne doivent estre e
8 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXIV. De l’Homme, et d’une Idole. »
Discours sur la septante-quatriesme Fable. Ceste Fable me met en l’ esprit une opinion que j’ay presque tous-jours euë touch
tre Esope mesme, qui n’avoit pas moins de sagesse que les plus sobres Esprits , et à qui Plutarque a voulu assigner une place au
riches, et n’y consentirent qu’à la fin, lors qu’ils recognurent leur esprit assez fortifié contre la corruption qu’apportent
maximes, et qu’à ce besoin ils se servissent des biens qui frappent l’ esprit du Peuple d’un certain respect accompagné de doci
9 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XIV. L’Asne portant des Reliques. » p. 182
Quelqu’un vit l’erreur, et lui dit : Maistre Baudet, ostez-vous de l’ esprit Une vanité si folle : Ce n’est pas vous, c’est l’
10 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXII. De la Mouche, et du Chariot. »
la vanité de ceux qui ne la puisent que chez autruy. Viens ça donc, ô Esprit trop affamé de reputation, et considere à quel po
l n’est pas à croire combien grande est la foiblesse de ceste sorte d’ esprits . Ils sont pleins de faste, et volages comme elle 
loüange des hommes n’est autre chose : Et comme dit un des meilleurs Esprits de nostre âge. La gloire qui les suit apres tant
11 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XVI. Le Serpent et la Lime. » p. 93
les dents. Je ne crains que celles du temps. Cecy s’adresse à vous, esprits du dernier ordre, Qui n’estant bons à rien cherch
12 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 121 » p. 108
s. Cette fable s’applique à un homme grand de taille, mais dépourvu d’ esprit .
13 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CX. Du Renard, et du Leopard. »
e, l’advantage que j’ay sur toy, qui n’est pas petit, c’est d’avoir l’ esprit madré, et non pas le corps ». Remarque sur la c
14 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVII. Du Chien, et de la Brebis. »
fect tellement hideux, qu’il les rend plus execrables que les mauvais esprits  : car encore que ce soit leur mestier de mentir i
u nom d’une Vertu, pour authoriser un crime. Avecque cela, les malins esprits sont en quelque façon excusables, à cause des pei
15 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre cinquiéme. — XVII. Le Liévre et la Perdrix. » p. 473
Sans mesme en excepter Briffaut. Enfin il se trahit luy-mesme Par les esprits sortans de son corps échauffé. Miraut sur leur od
16 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXV. De la Nourrice, et du Loup. »
arder ton vaisseau ; Mais non pas t’exposer à l’amoureux orage, Car l’ esprit d’une fille est plus leger que l’eau. A quoy se
, au lieu que la femme luy doit ceder, soit quant aux conditions de l’ esprit , soit pour la force du corps. Ce qui n’est pas se
elquesfois ceux qu’on estime les plus illustres, non pas seulement en esprit et en sçavoir, mais encore en ce qui regarde la f
17 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XI. L’homme, et son Image. » p. 
. R. Un homme qui s’aimoit sans avoir de rivaux,
 Passoit dans son esprit pour le plus beau du monde. 
Il accusoit toûjours
18 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — VII. L’Yvrogne et sa femme. » p. 246
ye
 De quelque exemple. Un suppost de Bacchus
 Alteroit sa santé, son esprit , et sa bourse.
 Telles gens n’ont pas fait la moi
19 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 120 » p. 107
f 60 Mj 68. Zeus, émerveillé de l’intelligence et de la souplesse d’ esprit du renard, lui conféra la royauté des bêtes. Tout
20 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre troisiéme. — XVI. La Femme noyée. » p. 682
oit la pente et l’inclination
 Dont l’eau par sa course l’emporte,
 L’ esprit de contradiction
 L’aura fait floter d’autre sort
21 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — XI. L’Asne et ses Maistres. » p. 179
faire. Croit-il estre le seul qui ne soit pas content ? N’ay-je en l’ esprit que son affaire ? Le Sort avoit raison ; tous ge
22 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 309 » p. 78
gens qui viennent d’échapper à un danger inattendu. Alors le pilote, esprit solide, leur dit : « Mes amis, réjouissons-nous,
23 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLIX. De la Belette, et du Renard. »
et de ceste Fable à la richesse, qui rend chagrins et embroüillez les Esprits de ceux qui l’ont acquise, au lieu qu’auparavant
voit passé auparavant ; Nous enseignant par là, qu’aussi-tost que nos esprits sont abestis apres les voluptez, et qu’ils s’aban
24 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LIV. De l’Asne, et du Lion. »
pour la plus grande part, à cause de leurs Seigneurs, ils n’ont pas l’ esprit de mettre une difference entr’eux et leurs livrée
ber en pareille presomption la pluspart de ceux qui se picquent, ou d’ esprit , ou de courage. Quant à la troisiesme considerati
25 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LVIII. Du Chevreau, et du Loup. »
l’estime, ils s’aydent pour cela des paroles, esperant d’ebloüyr les esprits foibles, et de se debiter pour hardis par la seul
e qu’ils veulent imprimer une opinion de leur fierté, et prevenir les esprits des hommes avecque le son des paroles hardies, ce
26 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXI. De la Fourmy, et de la Cigale. »
jointe à un aveuglement perpetuel, il posseda si bien le repos de son esprit  : il s’occupa à de si hautes pensées, et composa
lle humeur, ny la raillerie à l’heure de sa mort, quoy qu’il rendit l’ esprit sous un Arbre, à faute d’avoir une malheureuse re
retraicte pour se loger. Voylà l’exemple de deux hommes, qui ont eu l’ esprit assez fort pour souffrir en patience une pauvre e
27 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSIEUR. MONSIEUR. DE SAINCT SYMON, premier Gentil-homme de la Chambre. du Roy, et son premier Escuyer. »
re et Reyne de ses passions, et quelque laid que soit son visage, son esprit est pourtant extrémement beau. Si l’un le peut re
ans, qui n’en sçavent pas le prix. Mais j’ose bien me promettre qu’un esprit tel que le vostre, qui excelle en la connoissance
28 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « A MONSEIGNEUR. MOROSINI, AMBASSADEUR. ORDINAIRE DE LA. SERENISSIME REPUBLIQVE. DE VENISE, PRES DE SA MAJESTÉ. TRES-CHRESTIENNE. »
re d’une invention aussi belle que profitable, et où le bon sens et l’ esprit éclattent par tout, n’a pas esté mal nommé de que
ne n’ont pû luy oster le glorieux tiltre du plus libre et du plus bel Esprit de son siecle. Aussi peut on dire sans le flater,
; La Ruze et la Cruauté par le Renard et le Loup ; L’Aveuglement de l’ esprit , et la malice noire, par le Chat-huant, et par le
29 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 62 » p. 71
disait : « Je ne sais que devenir en cette aventure. L’effroi m’ôte l’ esprit , et je ne sais que faire : je suis partagé entre
30 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 130 » pp. 316-316
Athéna lui apparut et lui dit : « Arrête, frère ; cet objet, c’est l’ esprit de dispute et de querelle ; si on le laisse tranq
31 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — L’ingratitude de Xanthus. Chapitre XIX. »
hus, qui plus estonné qu’auparavant, de la merveilleuse vivacité de l’ esprit d’Esope, ne voulut point qu’on le battist d’avant
32 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LI. Du Paon, et du Rossignol. »
ous ces paroles pleines d’impatience. Mon Dieu ! que n’ay je autant d’ esprit que mon Compagnon ! que ne suis-je aussi beau que
r il se void d’ordinaire qu’un homme extrémement laid, sera doüé d’un esprit excellent, et s’il est stupide, ou hideux tout en
33 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre deuxiéme. — XIII. L’Astrologue qui se laisse tomber dans un puits. » p. 40
des temps enferme dans ses voiles ? A quelle utilité, pour exercer l’ esprit De ceux qui de la Sphere et du Globe ont écrit ?
34 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre quatriéme. — III. La Moûche et la Fourmy. » p. 521
. O Jupiter ! dit la premiere, Faut-il que l’amour propre aveugle les esprits D’une si terrible maniere, Qu’un vil et rampant a
35 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du second service de Langues. Chapitre XV. »
illeux ne te fasse devenir fol, Car tel qu’est son corps, tel est son esprit  » ; Mais Esope le renvoya bien viste, et sans s’é
36 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIV. De l’Asne, et du Loup. »
e peut proceder que d’une excessive vanité, joincte à une foiblesse d’ esprit encore plus grande. Or est-elle si ordinaire au s
37 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIV. Du Taureau, et du Bouc. »
icy l’exemple de la moins supportable lascheté qui puisse tomber en l’ esprit d’un homme, à sçavoir de courir sus à un Malheure
38 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXII. D’un Malade, et d’un Medecin. »
ceste chetive coustume de complaire mal à propos. Chassons de nostre esprit ceste humeur servile, et faisons plus d’estat du
39 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXV. De la Chauue-souris, et du Buisson, et du Plongeon. »
iliter une affaire ; Et de probité, affin que les Ministres n’ayant l’ Esprit qu’à des interests mercenaires, ne tournent à leu
40 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre premier. — XIV. Simonide préservé par les Dieux. » p. 522
Ce sont maximes toujours bonnes.
 La loüange chatoüille, et gagne les esprits .
 Les faveurs d’une belle en sont souvent le prix
41 (1692) Fables choisies, mises en vers « Livre sixiéme. — II. Le Lion et le Chasseur. » p. 326
onter me semble peu d’affaire. C’est par cette raison qu’égayant leur esprit , Nombre de gens fameux en ce genre ont écrit. Tou
42 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVII. Du Tygre, et du Renard. »
ecedents, la Nature repare les defauts du corps par les qualitez de l’ esprit , de sorte qu’il arrive presque tous-jours aux hom
’il est aisé à l’homme industrieux de les surmonter, et de rendre son esprit victorieux sur les forces Ennemies. Ce que nous o
43 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 125 » pp. 100-100
eté ne restât pas cachée et que chacun laissât voir ce qu’il a dans l’ esprit . Quant à Athéna, il dit qu’elle aurait dû mettre
44 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIX. Du Loup, et du Renard. »
iesme Fable. De toutes les passions qui ont accoustumé de ronger l’ esprit des hommes, il n’y en a point de plus detestable
contiennent pour le moins quelque apparence de plaisir, et recréent l’ esprit d’une douce imagination, ou par l’espoir de posse
45 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CIV. De la Corneille, et de la Cruche. »
des bestes, pour apprendre la sagesse aux hommes. Ceux qui ont creu l’ Esprit des Brutes capable de quelque raison, n’ont jamai
autruy ; Ce qui neantmoins est une des plus foibles marques de nostre esprit , témoing ce dire des Anciens, On adjouste aiséme
es se disent des Elephants, qui les font semblables non seulement à l’ esprit de l’homme, mais encore à son naturel, comme, l’a
tonné au possible de la docilité de cét animal, et plus encore de son esprit , se resolut de le tromper en l’ouvrage qu’il luy
na sujet à ceste opinion, et fist croire à beaucoup de gents, que les esprits vertueux avoient leur retraicte asseurée dans des
aam ; et en ce cas là, nous n’aurions besoin que d’un acquiescement d’ esprit , et d’une creance humble et soubmise. Pour prouve
en l’homme, qui de sa nature est raisonnable. Cela estant, pour peu d’ esprit qu’elles eussent, il ne leur seroit pas mal-aisé
46 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope se justifie devant son Maistre, et luy fait voir qui avoit mangé les figues. Chapitre III. »
Esope plust fort à son Maistre, qui bien estonné du bon sens, et de l’ esprit de son nouveau serviteur, voulut que les deux aut
47 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIV. D’un vieil Chien, et de son Maistre. »
e toutes parts, outre les inquietudes et les défauts que donne à leur Esprit une servitude perpetuelle. Mais de tous les maux
48 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCVI. Du Paon, et de la Gruë. »
ompense il ne possede les plus solides ; qui sont la tranquilité de l’ esprit , la constance, la moderation, et la modestie. Il
49 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE X. Du Rat de Ville et de celuy de Village. »
. Tantost on se divertit à la chasse, où parmy l’exercice du corps, l’ esprit ne reçoit pas une petite satisfaction. Tantost la
isent : La felicité des hommes champestres leur touche quelquesfois l’ esprit , s’il arrive qu’ils aillent à la chasse avec eux.
50 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXIII. De la Fourmy, et de la Mouche. »
le ne l’envie pas. Car c’est une maxime reçeuë parmy tous les gents d’ esprit , que l’homme qui ne desire point une chose, n’est
sçavoient dire agreablement, ou plustost par un caprice ordinaire aux esprits des hommes, qui est de n’estre jamais satisfaits
51 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXIII. D’un Homme qui avoit deux femmes. »
pour jamais hors de sa maison la Philosophie et la tranquillité de l’ esprit . Pour moy, si j’avois un ennemy septuagenaire, de
devons-nous deffendre, veu les ruines qu’elle pourroit faire à nostre esprit . De plus, remettons-nous en memoire l’advis que n
s ont d’ailleurs le visage déguisé de rides, le corps catarreux, et l’ esprit bizarre pour l’ordinaire. Que si d’avanture ils r
52 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 61 » pp. 285-285
assée, il en coula de l’or. L’homme le ramassa et s’écria : « Tu as l’ esprit à rebours, à ce que je vois, et tu es un ingrat ;
53 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — La response d’Esope à un Jardinier. Chapitre IX. »
le grand malheur que c’est : Sus donc, bon-homme, as-tu bien autant d’ esprit qu’il en faut, pour satisfaire à ma question ». A
54 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXVI. Du Chévreau, et du Loup. »
toute autre chose leur semble ridicule, horsmis la production de leur esprit . Ils croyent bastardes toutes les plantes, qui ne
55 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXVIII. De l’Asne vestu de la peau du Lion. »
sme fortune que ceux-cy : leur artifice peut quelquefois surprendre l’ esprit , mais il est impossible qu’on ne le descouvre bie
56 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCV. Du Singe, et de ses Enfans. »
estoient meilleurs que luy ». O magnanime et judicieuse response ! ô esprit qui n’étoit ny foible ny interessé de l’amour pro
57 (1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 345 » pp. 225-225
uit en un certain endroit, où il enfouit du même coup son cœur et son esprit . Tous les jours il venait voir son trésor. Or un
58 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du thresor trouvé par Esope, et de l’ingratitude de Xanthus. Chapitre XXII. »
oüillant icy tu y trouveras quantité d’or ». Xanthus estonné du grand esprit d’Esope ; « Je suis d’advis », luy dit-il, « de n
59 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIX. Des Grenoüilles, et de leur Roy. »
Roy, jusques à se mocquer ouvertement de luy, disant qu’il n’avoit ny esprit , ny mouvement. Ne pouvant donc le recognoistre po
60 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXXI. Du Geay. »
poir de s’acquerir de l’esclat en leur compagnie, et de jetter dans l’ esprit du peuple autant de respect qu’il en a pour les p
61 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De quelle façon Esope nourrit, et dressa quatre Poussins d’Aigle. Chapitre XXVIII. »
chevaux de Babylone ? » Par ceste responce, il se mit si bien dans l’ esprit du Roy, qu’il l’estima grandement pour son sçavoi
e son conseil ; « Sans mentir », leur dit-il, « j’ay belle peur que l’ esprit d’Esope ne nous fasse tributaires du Roy Lycerus 
62 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXVIII. Du Berger, et du Loup . »
ace, tant cette maudite demangaison de parler s’estoit emparée de son esprit . Cette Histoire est la veritable Allegorie de cet
63 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXVIII. De l’Ours, et des Mouches à Miel. »
a seulement pour luy ce qu’il trouvera de plus propre à contenter son Esprit , et à moderer ses passions.  
64 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE VIII. Du Laboureur et du Serpent. »
esse de nostre nature, puis qu’un homme tel qu’Esope, si excellent en esprit , et qui avoit si bien parlé de l’ingratitude, ne
65 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXI. Du Renard, et du Bouc. »
la jeunesse. De telle nature fût à mon advis Ciceron, homme de grand esprit , et de petit cœur, qui changea deux ou trois fois
66 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CII. De l’Enfant, et du Larron. »
ement aux hommes faits. Au contraire, suivant la petite portée de son esprit , il estimera la chose bonne, pource qu’il la verr
67 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XXIII. De l’Enfantement des Montagnes. »
pas à bout de tout ce que nous faisons, tant pour la production de l’ esprit , que pour les ouvrages materiels ? C’est veritabl
68 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXIII. De l’Arbre, et du Roseau. »
’accommoder à l’occasion, sans déchoir toutesfois de l’égalité de son esprit , à l’imitation de nostre Roseau, qui ploye verita
69 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XV. De l’Asne, et du Chien. »
et aux Pantomimes ; soit qu’elle dépende entierement de la grace de l’ esprit , comme aux diseurs de bons mots, soit qu’elle par
70 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XX. Des Colombes, et du Faucon leur Roy. »
ù procede en nous ceste imperfection : car de l’imputer à un defaut d’ esprit , nous voyons d’ordinaire que les plus habiles son
71 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXX. De l’Aigle, et du Corbeau. »
urs, qui n’ont pour but que la vaine gloire, et une infinité d’autres Esprits que la bonne opinion d’eux-mesmes met quelquesfoi
72 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE LXXXI. Du Dieu Mercure, et d’un Charpentier. »
leur de ce Charpentier, il nous est enseigné, que c’est à faire à des Esprits foibles et ravallez de s’affliger de la perte des
73 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CVII. Du Taureau, et du Rat. »
que des autres, soit qu’on les considere comme tels, à raison de leur esprit , ou bien de leur impuissance. Pour le premier, un
74 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Du present fait à la maistresse de Xanthus. Chapitre XII. »
« Certainement », dirent-ils, « ce nouveau serviteur est tout plein d’ esprit  ». En suitte de ceste question, il y en eust un q
75 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XIII. Du Corbeau, et du Renard. »
nous y serions venus avec une intention libre de tout interest. Car l’ esprit de l’homme se porte bien aisément de l’honneste e
76 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CI. De l’Avare, et de l’Envieux. »
se qu’ils servent a une ame raisonnable comme eux, et pareillement un Esprit en qui le raisonnement et la beauté peuvent estre
eprises ; Elle qui fait les Vaillants et les Doctes, et qui porte nos Esprits non seulement à l’action vertueuse, mais encore à
te proportion entre l’Amant et l’Aymé. Voylà un beau mariage pour des Esprits éternels, comme les nôtres. Croyez-moy, ce n’est
77 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « AU LECTEUR. Sur le sujet des Fables. »
utes les creatures d’une maniere inefable ; et par Saturne le premier esprit Angelique, ou le monde exemplaire, selon la doctr
78 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XL. De l’Asne, et du Cheval. »
une rit de toutes parts, sont bien moins à couvert du danger, que ces Esprits constants, mais infortunez, qui lutte sans cesse
79 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XLV. Du Loup, et du Chien. »
ps-là, quoy qu’il employast pour cét effect toute la subtilité de son esprit , et toute la gentillesse et la promptitude de ses
80 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — De l’affranchissement d’Esope. Chapitre XXIII. »
mine vous est un subjet de raillerie ? sçavez-vous pas que c’est à l’ esprit de l’homme, qu’il faut s’arrester, et non pas à s
81 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LA VIE. D’ESOPE. PHRYGIEN. Tirée du Grec de Planudes, surnommé le Grand. — Esope est derechef vendu. Chapitre VII. »
s si laid ». « O Philosophe », repartit Esope, « il faut considerer l’ esprit , non pas le visage ». Apres ces devis, Xanthus se
82 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE CXI. De Venus, et d’une Chatte. »
ecque celuy du corps. Si elle est trop jeune, ils nous diront que son esprit va plus viste que ses années. Bref, ils nous la t
83 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE XCIX. Du Sapin, et du Buisson. »
. Passons à la Convoitise mesme ; En qui est-elle plus forte, qu’en l’ esprit des riches ? Qui est plus avare, et plus en halei
84 (1660) Les Fables d’Esope Phrygien « LES FABLES D’ESOPE PHRYGIEN. — FABLE C. Du Pescheur, et d’un petit Poisson. »
oldats, plus agguerris que leur Maistre de Camp. Voyez plusieurs bons Esprits exposez à la risée publique, déchirez, persecutez
85 (1893) Les fabulistes latins depuis le siècle d’Auguste jusqu’à la fin du moyen âge. Tome I : Phèdre et ses anciens imitateurs directs et indirects pp. -818
Phèdre dut son affranchissement à l’élévation et à la culture de son esprit , c’est-à-dire à des qualités qui, sous le règne d
s prouvent qu’il avait des aspirations plus nobles. L’abaissement des esprits , préparé par l’absolutisme d’Auguste, avait, sous
comme philosophe. La fable iii du livre III fait voir que c’était un esprit élevé, sur qui la superstition n’avait point de p
nés au manuscrit de Daniel avaient jeté une certaine confusion dans l’ esprit des savants, et que longtemps ils ne surent pas e
ses travaux littéraires qui n’étaient pour lui qu’un délassement de l’ esprit . On trouve, jusque vers la fin de son recueil, de
ture évanouie ou décomposée, j’avais employé et perdu à me torturer l’ esprit et à me fatiguer les yeux. Je n’aurais jamais mis
de compléments, et, comme on dit, d’interpolations aussi opposées à l’ esprit qu’au style de Phèdre, devaient tantôt être altér
la souris. Il suffit d’en indiquer les titres, pour faire apprécier l’ esprit qui y règne ; les voici : Colloquium  I. — Res
s apologues ésopiques étaient un genre de littérature inexploré par l’ esprit romain. » Cette explication, que je pourrais appe
que leur silence, c’est le langage de Sénèque, qui fut, on le sait, l’ esprit le plus lettré de son époque, et qui n’aurait pas
tion que venoit de donner M. Pithou, il ne resta aucun doute dans les esprits . Le petit nombre d’expressions que trouve à y rep
inis ne peut être aussi que de Phèdre ; elle n’est pas écrite dans un esprit d’incrédulité ni de moquerie. Or le prestige de l
ègle pour les croire à l’abri de tous les soupçons. Malheureusement l’ esprit de scepticisme rendit sa précaution presque inuti
guments d’Adry, on ne comprend pas comment ils ont pu exercer sur les esprits une si profonde influence ; il faut croire que c’
i ce n’était pas une expression figurée, employée pour caractériser l’ esprit inventif et créateur du vieil Ésope, ou plutôt, c
a vraie solution. Mais personne n’y entra. Porté par la nature de son esprit à se passionner pour les thèses les plus excentri
ceux qui entendent et qui parlent la langue latine310 ? » Animé d’un esprit plus indépendant, M. E. du Méril ne subit pas la
’attention du monde savant ; Christ enfin et Funck, dans leurs jeux d’ esprit , l’avaient bien l’un et l’autre invoqué en faveur
onvenir la qualification d’éditeur, et qui par une petite faiblesse d’ esprit avait été porté à introduire son nom dans le titr
fables, on y aperçoit le même style et la même versification, le même esprit et la même forme, les mêmes qualités et surtout l
és ont en général la plus grande peine à s’accorder ; tant, suivant l’ esprit dans lequel on les examine, les choses littéraire
e sonnet est suivi de ce sixain en vers élégiaques conçu dans le même esprit  : Esopus fueram deformis : non satis istud      
a conduit M. Gaston Paris à une erreur si singulière de la part d’un esprit aussi judicieux que le sien, c’est la teneur du p
« Ésope était un sage grec || et habitait à Athènes ; || il avait un esprit ingénieux, || et a écrit beaucoup de livres artis
ne autre cause devait le porter à s’écarter de son modèle, à savoir l’ esprit religieux, dont il paraît avoir été profondément
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