(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 359 » p. 273
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 359 » p. 273

Chambry 359

Ψύλλα καὶ βοῦς — La puce et le bœuf.

Ψύλλα δέ ποτε τὸν βοῦν οὕτως ἠρώτα·
« Τὶ δή [παθὼν] ἀνθρώποις ὁσημέραι δουλεύεις,
καὶ ταῦτα ὑπερμεγέθης καὶ ἀνδρεῖος [τυγχάνων],
μοῦ σάρκας αὐτῶν οἰκτίστως διασπώσης
καὶ τὸ αἷμα <αὐτῶν> χανδόθεν πινούσης ;
Ὁ δ’· « Οὐκ ἄχαρίς εἰμι μερόπων γένει·
στέργομαι γὰρ παρὰ αὐτῶν καὶ φιλοῦμαι [ἐκτόπως],
τρίϐομαί τε συχνῶς μέτωπόν [τε] καὶ ὤμους. »
Ἡ δέ· « Ἀλλ’ ἐμοὶ γοῦν τέως τῇ δειλαίᾳ
ἡ σοὶ φίλη τρίψις οἴκτιστος <δὴ> μόρος,
ὅτε καὶ τύχῃ συμϐαίνει <μοι ἁλῶναι>.

Ὅτι οἱ διὰ τοῦ λόγου ἀλαζόνες καὶ ὑπὸ τοῦ εὐτελοῦς ἡττῶνται.

Cod. Mb 235.

Un jour la puce faisait au bœuf cette question : « Que t’a donc fait l’homme pour que tu les serves tous les jours, et cela, grand et brave comme tu l’es ? Moi, au contraire, je déchire impitoyablement sa chair et je bois son sang à pleine bouche. » Le bœuf répondit : « J’ai de la reconnaissance à la race des hommes ; car ils m’aiment et me chérissent, et me frottent souvent le front et les épaules. Hélas ! reprit la puce, pour moi ce frottement qui te plaît est le pire des malheurs, quand il m’arrive par hasard d’être prise entre leurs mains. »

Les fanfarons de paroles se laissent confondre même par un homme simple.