(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 324 » p. 369
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 324 » p. 369

Chambry 324

Ῥόδον καὶ ἀμάραντον — La rose et l’amarante.

Ῥόδῳ παραφυὲν ἀμάραντον ἔφη· « Οἷον ἄνθος εὐπρεπὲς εἶ, καὶ ποθητὸν καὶ θεοῖς καὶ ἀνθρώποις· μακαρίζω σε τοῦ κάλλους καὶ τῆς εὐωδίας. » Τὸ δὲ εἶπεν· « Ἐγὼ μέν, ὦ ἀμάραντον, πρὸς ὀλίγον καιρὸν ζῶ, καί, κἂν μηδεὶς ἐκκόψῃ με, τήκομαι· σὺ δὲ ἀνθεῖς καὶ ζῇς ἀεὶ οὕτω νέον. »

Ὅτι κρεῖσσον ὀλιγαρκούμενόν τινα διαμένειν ἢ πρὸς ὀλίγον τρυφήσαντα μεταϐολῆς δυστυχοῦς τυχεῖν ἢ καὶ ἀποθανεῖν.

Codd. Ba 130 Bb 78 Mb 200.

Une amarante qui avait poussé à côté d’une rose lui dit : « Comme tu es belle ! tu fais les délices des dieux et des hommes. Je te félicite de ta beauté et de ton parfum. – Moi, répondit la rose, je ne vis que peu de jours, amarante, et même si l’on ne me cueille pas, je me flétris ; mais toi, tu es toujours en fleur et tu restes toujours aussi jeune. »

Il vaut mieux durer en se contentant de peu que vivre dans le luxe quelque temps, pour subir ensuite un changement de fortune et même la mort.