Chambry 315
Ποιμὴν καὶ λύκος <σὺν κυσὶ τρεφόμενος> – Le berger et le loup nourri avec les chiens.
Ποιμὴν νεογνὸν λύκου σκύμνον εὑρὼν καὶ ἀνελόμενος σὺν τοῖς κυσὶν ἔτρεφεν. Ἐπεὶ δὲ ηὐξήθη, εἴ ποτε λύκος πρόϐατον ἥρπασε, μετὰ τῶν κυνῶν καὶ αὐτὸς ἐδίωκε. Τῶν δὲ κυνῶν ἔσθ’ ὅτε μὴ δυναμένων καταλαϐεῖν τὸν λύκον καὶ διὰ ταῦτα ὑποστρεφόντων, ἐκεῖνος ἠκολούθει, μέχρις ἂν τοῦτον καταλαϐών, οἷα δὴ λύκος, συμμετάσχῃ τῆς θήρας· εἶτα ὑπέστρεφεν. Εἰ δὲ μὴ λύκος ἔξωθεν ἁρπάσειε πρόϐατον, αὐτὸς λάθρᾳ θύων ἅμα τοῖς κυσὶν ἐθοινεῖτο, ἕως ὁ ποιμὴν στοχασάμενος καὶ συνεὶς τὸ δρώμενον, εἰς δένδρον αὐτὸν ἀναρτήσας ἀπέκτεινεν.
Ὁ μῦθος δηλοῖ ὅτι φύσις πονηρὰ χρηστὸν ἦθος οὐ τρέφει.
Un berger, ayant trouvé un louveteau nouveau-né, l’emporta et l’éleva avec ses chiens. Quand le louveteau fut devenu grand, si parfois un loup enlevait un mouton, il lui donnait la chasse lui aussi, avec les chiens. Quand parfois les chiens ne pouvaient pas atteindre le loup et par suite s’en retournaient, lui le suivait jusqu’à ce qu’il le joignît, et qu’il eût, en tant que loup, sa part de la proie ; puis il prenait le chemin du retour. Si un loup n’emportait pas de mouton hors de la bergerie, lui-même en tuait un en cachette et le mangeait avec les chiens. Mais à la fin le berger devina et comprit ce qui se passait, et tua le loup en le pendant à un arbre.
Cette fable montre qu’un naturel pervers ne peut donner un caractère honnête.