(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 295 » p. 162
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 295 » p. 162

Chambry 295

Παῖς καὶ κόραξ — L’enfant et le corbeau.

Μαντευομένης τινὸς περὶ τοῦ ἑαυτῆς παιδὸς νηπίου ὄντος, οἱ μάντεις προέλεγον ὅτι ὑπὸ κόρακος ἀναιρεθήσεται. Διόπερ φοϐουμένη λάρνακα μεγίστην κατασκευάσασα ἐν ταύτῃ αὐτὸν καθεῖρξε, φυλαττομένη μὴ ὑπὸ κόρακος ἀναιρεθῇ. Καὶ διετέλει τεταγμέναις ὥραις ἀναπεταννῦσα καὶ τὰς ἐπιτηδείους αὐτῷ τροφὰς παρεχομένη. Καί ποτε ἀνοιξάσης αὐτῆς καὶ τὸ πόμα ἐπιθείσης, ὁ παῖς ἀπροφυλάκτως παρέκυψεν. Οὕτω τε συνέϐη τῆς λάρνακος τὸν κόρακα κατὰ τοῦ βρέγματος κατενεχθέντα ἀποκτεῖναι αὐτόν.

Cod. Pa 159.

Une femme interrogea les devins sur son fils en bas âge. Ils prédirent qu’il serait tué par un corbeau. Épouvantée de cette prédiction, elle fit construire une arche très grande et l’y enferma, pour l’empêcher d’être tué par un corbeau ; et tous les jours, à des heures déterminées, elle l’ouvrait et donnait à l’enfant la nourriture qu’il lui fallait. Or un jour qu’elle avait ouvert l’arche et remettait le couvercle, l’enfant avait imprudemment passé la tête dehors. Il arriva ainsi que le corbeau de l’arche, s’abattant sur le haut de sa tête, le tua.