(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 286 » p. 265
/ 1093
(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 286 » p. 265

Chambry 286

Ὀρνιθοθήρας καὶ πέρδιξ — L’oiseleur et la perdrix.

Ὀρνιθοθήρας, ὀψιαίτερον αὐτῷ ξένου παραγενομένου, μὴ ἔχων ὅ τι αὐτῷ παραθείη, ὥρμησεν ἐπὶ τὸν τιθασσὸν πέρδικα καὶ τοῦτον θύειν ἔμελλε. Τοῦ δὲ αἰτιωμένου αὐτὸν ὡς ἀχάριστον, εἴγε πολλὰ ὠφελούμενος παρ’ αὐτοῦ τοὺς ὁμοφύλους ἐκκαλουμένου καὶ παραδιδόντος, αὐτὸς ἀναιρεῖν αὐτὸν μέλλει, ἔφη· « Ἀλλὰ διὰ τοῦτό σε μᾶλλον θύσω, εἰ μηδὲ τῶν ὁμοφύλων ἀπέχῃ. »

Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι οἱ τοὺς οἰκείους προδιδόντες οὐ μόνον ὑπὸ τῶν ἀδικουμένων μισοῦνται, ἀλλὰ καὶ ὑπὸ τούτων οἷς προδίδονται.

Cod. Pa 193.

Un hôte se présenta un peu tard chez un oiseleur. Celui-ci, n’ayant rien à lui offrir, s’en fut vers sa perdrix privée, et il allait la tuer, quand elle lui reprocha son ingratitude : « Ne lui était-elle pas fort utile en appelant les oiseaux de sa tribu et en les lui livrant ? et il allait la tuer ! – Raison de plus pour t’immoler, répondit-il, puisque tu n’épargnes même pas ceux de ta tribu. »

Cette fable montre que ceux qui trahissent leurs parents sont odieux non seulement à leurs victimes, mais encore à ceux à qui ils les livrent.