(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 275 » p. 190
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 275 » p. 190

Chambry 275

Ὄνος καὶ κόραξ καὶ λύκος — L’âne, le corbeau et le loup.

Ὄνος ἡλκωμένος τὸν νῶτον ἔν τινι λειμῶνι ἐνέμετο. Κόρακος δὲ ἐπικαθίσαντος αὐτῷ καὶ τὸ ἕλκος κρούοντος, ὁ ὄνος ἀλγῶν ὠγκᾶτό τε καὶ ἐσκίρτα. Τοῦ δὲ ὀνηλάτου πόρρωθεν ἑστῶτος καὶ γελῶντος, λύκος παριὼν ἐθεάσατο καὶ πρὸς ἑαυτὸν ἔφη· « Ἄθλιοι ἡμεῖς, οἵ, κἂν αὐτὸ μόνον ὀφθῶμεν, διωκόμεθα, τούτους δὲ καὶ προσιόντας προσγελῶσιν. »

Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι οἱ κακοῦργοι τῶν ἀνθρώπων καὶ ἐξ αὐτῶν τῶν προσώπων καὶ ἐξ ἀπροόπτου δῆλοί εἰσιν.

Codd. Pa 190 Pb 186 Pf 102 Mb 164 Me 129 Mf 108 Ca 143 La 119 Lb 105 Le 105 Lf 119 Lh 56 Mg 128 Mj 126 Ml 129.

Un âne, qui avait une plaie au dos, paissait dans une prairie. Un corbeau se posa sur lui et piqua sa plaie à coups de bec. L’âne sous l’impression de la douleur se mit à braire et à sauter. L’ânier, qui était à quelque distance, éclata de rire. Un loup qui passait le vit et se dit à lui-même : « Malheureux que nous sommes ! il suffit qu’on nous aperçoive, pour qu’on nous donne la chasse ; mais que ceux-ci osent s’approcher, on leur fait risette. »

Cette fable fait voir que les gens malfaisants se reconnaissent à leur mine même et à première vue.