(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 272 » p. 189
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 272 » p. 189

Chambry 272

Ὄνος καὶ βάτραχοι — L’âne et les grenouilles.

Ὄνος ξύλων γόμον φέρων λίμνην διέϐαινεν· ὀλισθὼν δέ, ὡς κατέπεσεν, ἐξαναστῆναι μὴ δυνάμενος ὠδύρετό τε καὶ ἔστενεν. Οἱ δὲ ἐν τῇ λίμνῃ βάτραχοι ἀκούσαντες αὐτοῦ τῶν στεναγμῶν ἔφασαν· « Ὦ οὗτος, καὶ τί ἂν ἐποίησας, εἰ τοσοῦτον ἐνταῦθα χρόνον διέτριϐες ὅσον ἡμεῖς, ὅτε πρὸς ὀλίγον πεσὼν οὕτως ὀδύρῃ ; »

Τούτῳ τῷ λόγῳ χρήσαιτο ἄν τις πρὸς ἄνδρα ῥᾴθυμον ἐπ’ ἐλαχίστοις πόνοις δυσφοροῦντα, αὐτὸς τοὺς πλείονας ῥᾳδίως ὑφιστάμενος.

Codd. Pa 189 Pb 185 Pg 119 Mb 163 Ca 142 La 118 Lb 104 Le 104 Lf 118 Lh 55 Me 133 Mf 111 Mg 127 Mj 125 Ml 127.

Un âne portant une charge de bois traversait un marais. Il glissa et tomba, et, ne pouvant se relever, il se mit à gémir et à se lamenter. Les grenouilles du marais, ayant entendu ses gémissements, lui dirent : « Hé, l’ami ! qu’aurais-tu fait, si tu étais resté ici aussi longtemps que nous, toi qui, tombé ici pour un moment, pousses de pareils soupirs ? »

Nous pourrions appliquer cette fable à un homme efféminé qui s’impatiente des moindres peines, alors que nous-mêmes, nous supportons facilement des maux plus grands.