(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 271 » p. 191
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 271 » p. 191

Chambry 271

Ὄνος καὶ ἀλώπηξ καὶ λέων — L’âne, le renard et le lion.

Ὄνος καὶ ἀλώπηξ κοινωνίαν συνθέμενοι πρὸς ἀλλήλους ἐξῆλθον ἐπὶ ἄγραν. Λέοντος δὲ περιτυχόντος αὐτοῖς, ἡ ἀλώπηξ ὁρῶσα τὸν ἐπηρτημένον κίνδυνον, προσελθοῦσα τῷ λέοντι, ὑπέσχετο παραδώσειν αὐτῷ τὸν ὄνον, ἐὰν αὐτῇ τὸ ἀκίνδυνον ἐπαγγείληται. Τοῦ δὲ αὐτὴν ἀπολύσειν φήσαντος, προσαγαγοῦσα τὸν ὄνον εἴς τινα πάγην ἐμπεσεῖν παρεσκεύασε. Καὶ ὁ λέων ὁρῶν ἐκεῖνον φεύγειν μὴ δυνάμενον, πρῶτον τὴν ἀλώπεκα συνέλαϐεν, εἶθ’ οὕτως ἐπὶ τὸν ὄνον ἐτράπη.

Οὕτως οἱ τοῖς κοινωνοῖς ἐπιϐουλεύοντες λανθάνουσι πολλάκις καὶ ἑαυτοὺς συναπολλύντες.

Codd. Pa 191 Pb 187 Pc 105 Pf 103 Pg 120 Mb 166 Me 130 Ca 144 La 120 Lb 106 Le 106 Lf 120 Lh 57 Mg 129 Mj 127 Ml 130.

Un âne et un renard, ayant lié société, sortirent pour chasser. Un lion se trouva sur leur chemin. Voyant le danger suspendu sur eux, le renard s’approcha du lion et s’engagea à lui livrer l’âne, si’l lui promettait la sûreté. Le lion ayant déclaré qu’il le laisserait aller, le renard amena l’âne dans un piège où il le fit tomber. Le lion, voyant que l’âne ne pouvait s’échapper, saisit d’abord le renard, et se tourna ensuite vers l’âne.

Pareillement ceux qui tendent des pièges à leurs associés se perdent souvent inconsciemment avec leurs victimes.