(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 268 » p. 188
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 268 » p. 188

Chambry 268

Ὄνος <ἐνδυσάμενος λεοντῆν> καὶ ἀλώπηξ — L’âne revêtu de la peau du lion et le renard.

Ὄνος ἐνδυσάμενος λέοντος δορὰν περιῄει ἐκφοϐῶν τὰ ἄλογα ζῷα. Καὶ δὴ θεασάμενος ἀλώπεκα ἐπειρᾶτο καὶ ταύτην δεδίττεσθαι. Ἡ δὲ (ἐτύγχανε γὰρ αὐτοῦ φθεγξαμένου προακηκουῖα) ἔφη πρὸς τὸν ὄνον· « Ἀλλ’ εὖ ἴσθι ὡς καὶ ἐγὼ ἄν σε ἐφοϐήθην, εἰ μὴ ὀγκωμένου ἤκουσα. »

Οὕτως ἔνιοι τῶν ἀπαιδεύτων τοῖς ἔξωθεν τύφοις δοκοῦντές τινες εἶναι ὑπὸ τῆς ἰδίας γλωσσαλγίας ἐλέγχονται.

Codd. Pa 187 Pb 184 Ma 126 Mb 161 Me 132 Mf 110 Ca 141 La 117 Lb 103 Lc 30 Le 103 Lf 117 Lg 30 Lh 54 Mg 126 Mj 124 Ml 125.

Un âne, ayant revêtu une peau de lion, faisait le tour du pays, effrayant les animaux. Il aperçut un renard et voulut l’effrayer aussi. Mais le renard, qui avait justement entendu sa voix auparavant, lui dit : « N’en doute pas, tu m’aurais fait peur à moi aussi, si je ne t’avais pas entendu braire. »

C’est ainsi que des gens sans éducation, qui, par leurs dehors fastueux, paraissent être quelque chose, se trahissent par leur démangeaison de parler.