Chambry 209
Λέων καὶ ὄνος <ὅμου θηρεύοντες> – Le lion et l’âne chassant de compagnie.
Λέων καὶ ὄνος κοινωνίαν πρὸς ἀλλήλους ποιησάμενοι ἐξῆλθον ἐπὶ θήραν. Γενομένων δὲ αὐτῶν κατά τι σπήλαιον ἐν ᾧ ἦσαν αἶγες ἄγριαι, ὁ μὲν λέων πρὸ τοῦ στομίου στὰς ἐξιούσας παρετηρεῖτο, ὁ δὲ εἰσελθὼν ἐνήλατό τε αὐταῖς καὶ ὠγκᾶτο ἐκφοϐεῖν βουλόμενος. Τοῦ δὲ λέοντος τὰς πλείστας συλλαϐόντος, ἐξελθὼν ἐπυνθάνετο αὐτοῦ εἰ γενναίως ἠγωνίσατο καὶ τὰς αἶγας ἐξεδίωξεν. Ὁ δὲ εἶπεν· « Ἀλλ’ εὖ ἴσθι ὅτι κἀγὼ ἄν σε ἐφοϐήθην, εἰ μὴ ᾔδειν σε ὄνον ὄντα. »
Οὕτως οἱ παρὰ τοῖς εἰδόσιν ἀλαζονευόμενοι εἰκότως γέλωτα ὀφλισκάνουσιν.
Le lion et l’âne, ayant lié partie ensemble, étaient sortis pour chasser. Étant arrivés à une caverne où il y avait des chèvres sauvages, le lion se posta à l’entrée pour guetter leur sortie, et l’âne, ayant pénétré à l’intérieur, se mit à bondir au milieu d’elles et à braire pour les faire fuir. Quand le lion en eut pris la plus grande partie, l’âne sortit et lui demanda s’il n’avait pas bravement combattu et poussé les chèvres dehors, « Sache bien, répondit le lion, que tu m’aurais fait peur à moi-même, si je n’avais pas su que tu étais un âne. »
C’est ainsi que les gens qui se vantent devant ceux qui les connaissent prêtent justement à la moquerie.