(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 204 » p. 338
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 204 » p. 338

Chambry 204

Λέων καὶ κάπρος — Le lion et le sanglier.

Θέρους ἐν ὥρᾳ, ὅτε τὸ καῦμα δίψαν ἐμποιεῖ, εἰς μικρὰν πηγὴν λέων καὶ κάπρος ἦλθον πιεῖν. Ἤριζον δὲ τίς πρῶτος αὐτῶν πίῃ· ἐκ τούτου δὲ πρὸς φόνον ἀλλήλων διηγέρθησαν. Ἄφνω δὲ ἐπιστραφέντες πρὸς τὸ ἀναπνεῦσαι, εἶδον γῦπας ἐκδεχομένους ὃς ἂν αὐτῶν πέσῃ, τοῦτον καταφαγεῖν. Διὰ τοῦτο λύσαντες τὴν ἔχθραν εἶπον· « Κρεῖσσόν ἐστιν ἡμᾶς φίλους γενέσθαι ἢ βρῶμα γυψί καὶ κόραξιν. »

Ὅτι τὰς πονηρὰς ἔριδας καὶ τὰς φιλονεικίας καλόν ἐστι διαλύειν, ἐπειδὴ πᾶσιν ἐπικίνδυνον τέλος ἄγουσιν.

Codd. Ba 49 Bb 31.

Dans la saison d’été, quand la chaleur fait naître la soif, un lion et un sanglier vinrent boire à une petite source. Ils se querellèrent à qui boirait le premier, et de la querelle ils en vinrent à une lutte à mort. Mais soudain s’étant retournés pour reprendre haleine, ils virent des vautours qui attendaient pour dévorer celui qui tomberait le premier. Aussi, mettant fin à leur inimitié, ils dirent : « Il vaut mieux devenir amis que de servir de pâture à des vautours et à des corbeaux. »

Il est beau de mettre fin aux méchantes querelles et aux rivalités ; car l’issue en est dangereuse pour tous les partis.