(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 198 » p. 144
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 198 » p. 144

Chambry 198

Λέων <ἐγκλεισθεὶς> καὶ γεωργός — Le lion enfermé et le laboureur.

Λέων εἰς γεωργοῦ ἔπαυλιν εἰσῆλθεν. Ὁ δὲ συλλαϐεῖν βουλόμενος τὴν αὐλείαν θύραν ἔκλεισε. Καὶ ὃς ἐξελθεῖν μὴ δυνάμενος πρῶτον μὲν τὰ ποίμνια διέφθειρεν, ἔπειτα δὲ καὶ ἐπὶ τοὺς βόας ἐτράπη. Καὶ ὁ γεωργὸς φοϐηθεὶς περὶ αὑτοῦ τὴν θύραν ἀνέῳξεν. Ἀπαλλαγέντος δὲ τοῦ λέοντος, ἡ γυνὴ θεασαμένη αὐτὸν στένοντα εἶπεν· « Ἀλλὰ σύ γε δίκαια πέπονθας· τί γὰρ τοῦτον συγκλεῖσαι ἐϐούλου ὃν καὶ μακρόθεν σε ἔδει φεύγειν ; »

Οὕτως οἱ τοὺς ἰσχυροτέρους διερεθίζοντες εἰκότως τὰς ἐξ αὑτῶν πλημμελείας ὑπομένουσιν.

Codd. Pa 139 Pb 142 Pc 80 Pf 76 Ma 98 Mb 87 Me 99 Mf 83 Mj 93 Ca 93.

Un lion pénétra dans l’étable d’un laboureur. Celui-ci, voulant le prendre, ferma la porte de la cour. Ne pouvant sortir, le lion dévora d’abord les moutons, puis s’attaqua aux bœufs. Alors le laboureur, prenant peur pour lui-même, ouvrit la porte. Le lion parti, la femme du laboureur, le voyant gémir, lui dit : « Tu n’as que ce que tu mérites ; car pourquoi vouloir enfermer une bête que tu devais craindre même de loin ? »

Ainsi les gens qui excitent de plus forts qu’eux ont naturellement à supporter les conséquences de leur folie.