Chambry 198
Λέων <ἐγκλεισθεὶς> καὶ γεωργός — Le lion enfermé et le laboureur.
Λέων εἰς γεωργοῦ ἔπαυλιν εἰσῆλθεν. Ὁ δὲ συλλαϐεῖν βουλόμενος τὴν αὐλείαν θύραν ἔκλεισε. Καὶ ὃς ἐξελθεῖν μὴ δυνάμενος πρῶτον μὲν τὰ ποίμνια διέφθειρεν, ἔπειτα δὲ καὶ ἐπὶ τοὺς βόας ἐτράπη. Καὶ ὁ γεωργὸς φοϐηθεὶς περὶ αὑτοῦ τὴν θύραν ἀνέῳξεν. Ἀπαλλαγέντος δὲ τοῦ λέοντος, ἡ γυνὴ θεασαμένη αὐτὸν στένοντα εἶπεν· « Ἀλλὰ σύ γε δίκαια πέπονθας· τί γὰρ τοῦτον συγκλεῖσαι ἐϐούλου ὃν καὶ μακρόθεν σε ἔδει φεύγειν ; »
Οὕτως οἱ τοὺς ἰσχυροτέρους διερεθίζοντες εἰκότως τὰς ἐξ αὑτῶν πλημμελείας ὑπομένουσιν.
Un lion pénétra dans l’étable d’un laboureur. Celui-ci, voulant le prendre, ferma la porte de la cour. Ne pouvant sortir, le lion dévora d’abord les moutons, puis s’attaqua aux bœufs. Alors le laboureur, prenant peur pour lui-même, ouvrit la porte. Le lion parti, la femme du laboureur, le voyant gémir, lui dit : « Tu n’as que ce que tu mérites ; car pourquoi vouloir enfermer une bête que tu devais craindre même de loin ? »
Ainsi les gens qui excitent de plus forts qu’eux ont naturellement à supporter les conséquences de leur folie.