Chambry 175
Κύκνος <καὶ δεσπότης> – Le cygne et son maître.
Τοὺς κύκνους φασὶ παρὰ τὸν θάνατον ᾄδειν. Καὶ δή τις περιτυχὼν κύκνῳ πωλουμένῳ καὶ ἀκούσας ὅτι εὐμελέστατόν ἐστι ζῷον, ἠγόρασε. Καὶ ἔχων ποτὲ συνδείπνους προσελθὼν παρεκάλει αὐτὸν ᾆσαι ἐν τῷ πότῳ. Τοῦ δὲ τότε μὲν ἡσυχάζοντος, ὕστερον δέ ποτε, ὡς ἐνόησεν ὅτι ἀποθνῄσκειν ἔμελλεν, ἑαυτὸν θρηνοῦντος, ὁ δεσπότης αὐτοῦ ἀκούσας ἔφη· « Ἀλλ’ εἰ σὺ οὐκ ἄλλως ᾄδεις, ἐὰν μὴ ἀποθνῄσκῃς, ἐγὼ μάταιος ἦν, ὃς τότε σε παρεκάλουν, ἀλλ’ οὐκ ἔθυον. »
Οὕτως ἔνιοι τῶν ἀνθρώπων, ἃ μὴ ἑκόντες χαρίσασθαι βούλονται, ταῦτα ἄκοντες ἐπιτελοῦσιν.
Les cygnes chantent, dit-on, au moment de mourir. Or un homme étant tombé sur un cygne mis en vente, et sachant par ouï-dire que c’était un animal très mélodieux, en fit l’acquisition. Un jour qu’il donnait à dîner, il alla chercher le cygne et le pria de chanter pendant le festin. Le cygne alors garda le silence, mais un jour, dans la suite, pensant qu’il allait mourir, il se pleura dans un thrène. Son maître, l’entendant, lui dit : « Si tu ne chantes que quand tu vas mourir, j’ai été bien sot de te prier de chanter jadis au lieu de t’immoler. »
Il arrive ainsi quelquefois que, ce qu’on ne veut pas faire de bonne grâce, on le fait par contrainte.