Chambry 165
Κολοιὸς φυγάς — Le choucas échappé.
Κολοιόν τις συλλαϐὼν καὶ δήσας αὐτοῦ τὸν πόδα λινῷ κάλῳ τῷ ἑαυτοῦ παιδὶ ἔδωκεν. Ὁ δὲ οὐχ ὑπομείνας τὴν μετ’ ἀνθρώπων δίαιταν, ὡς πρὸς ὀλίγον ἀδείας ἔτυχε, φυγὼν ἧκεν εἰς τὴν ἑαυτοῦ καλιάν. Περιειληθέντος δὲ τοῦ δέσμου τοῖς κλάδοις, ἀναπτῆναι μὴ δυνάμενος ἐπειδὴ ἀποθνῄσκειν ἔμελλεν, ἔφη πρὸς ἑαυτόν· « Ἀλλ’ ἔγωγε δείλαιος, ὅστις τὴν παρὰ ἀνθρώπων δουλείαν μὴ ὑπομείνας ἔλαθον ἐμαυτὸν καὶ σωτηρίας στερήσας. »
Οὗτος ὁ λόγος ἁρμόσειεν ἂν ἐπ’ ἐκείνων τῶν ἀνθρώπων οἳ μετρίων ἑαυτοὺς κινδύνων ῥύσασθαι βουλόμενοι ἔλαθον εἰς μείζονα δεινὰ περιπεσόντες.
Un homme ayant attrapé un choucas et lui ayant lié la patte avec un fil de lin, le donna à son enfant. Mais le choucas, ne pouvant se résigner à vivre avec les hommes, profita d’un instant de liberté pour s’enfuir et revint à son nid. Mais le fil s’étant enroulé aux branches, l’oiseau ne put s’envoler et, se voyant sur le point de mourir, il dit : « Je suis bien malheureux : pour n’avoir pas supporté l’esclavage chez les hommes, je me suis sans m’en douter privé de la vie. »
Cette fable pourrait se dire des hommes qui, en voulant se défendre de médiocres dangers, se sont jetés à leur insu dans des périls plus redoutables.