(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 120 » p. 107
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 120 » p. 107

Chambry 120

Ζεὺς καὶ ἀλώπηξ — Zeus et le renard.

Ζεὺς ἀγασάμενος ἀλώπεκος τὸ συνετὸν τῶν φρενῶν καὶ τὸ ποικίλον τὸ βασίλειον αὐτῇ τῶν ἀλόγων ζῴων ἐνεχείρισε. Βουλόμενος δὲ γνῶναι εἰ τὴν τύχην μεταλλάξασα μετεϐάλετο καὶ τὴν γλισχρότητα, φερομένης αὐτῆς ἐν φορείῳ κάνθαρον παρὰ τὴν ὄψιν ἀφῆκεν. Ἡ δὲ ἀντισχεῖν μὴ δυναμένη, ἐπειδὴ περιίπτατο τῷ φορείῳ, ἀναπηδήσασα ἀκόσμως συλλαϐεῖν αὐτὸν ἐπειρᾶτο. Καὶ ὁ Ζεὺς ἀγανακτήσας κατ’ αὐτῆς πάλιν αὐτὴν εἰς τὴν ἀρχαίαν τάξιν ἀποκατέστησεν.

Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι οἱ φαῦλοι τῶν ἀνθρώπων, κἂν τὰ προσχήματα λαμπρότερα ἀναλάϐωσιν, τὴν γοῦν φύσιν οὐ μετατίθενται.

Codd. Pa 99 Pb 106 Pf 53 Ph 54 Mb 236 Me 68 Mf 60 Mj 68.

Zeus, émerveillé de l’intelligence et de la souplesse d’esprit du renard, lui conféra la royauté des bêtes. Toutefois il voulut savoir si, en changeant de fortune, il avait aussi changé ses habitudes de convoitise ; et, tandis que le nouveau roi passait en litière, il lâcha un escarbot sous ses yeux. Alors, incapable de se tenir, en voyant l’escarbot voltiger autour de sa litière, le renard sauta dehors, et, au mépris de toute convenance, il essaya de l’attraper. Zeus, indigné de sa conduite, le remit dans son ancien état.

Cette fable montre que les gens de rien ont beau prendre des dehors plus brillants, ils ne changent pas de nature.