Chambry 57
Ἄνθρωποι καὶ Ζεὺς — Les hommes et Zeus.
Λέγουσι πρῶτον τὰ ζῷα πλασθῆναι καὶ χαρισθῆναι αὐτοῖς παρὰ θεοῦ, τῷ μὲν ἀλκήν, τῷ δὲ τάχος, τῷ δὲ πτερά, τὸν δὲ ἄνθρωπον γυμνὸν ἑστῶτα εἰπεῖν· « Ἐμὲ μόνον κατέλιπες ἔρημον χάριτος· » τὸν δὲ Δία εἰπεῖν· « Ἀνεπαίσθητος εἶ τῆς δωρεᾶς, καίτοι τοῦ μεγίστου τετυχηκώς· λόγον γὰρ ἔχεις λαϐών, ὃς παρὰ θεοῖς δύναται καὶ παρὰ ἀνθρώποις, τῶν δυνατῶν δυνατώτερος καὶ τῶν ταχίστων ταχύτερος. » Καὶ τότε ἐπιγνοὺς τὸ δῶρον ὁ ἄνθρωπος προσκυνήσας καὶ εὐχαριστήσας ᾤχετο.
Ὅτι, ἐκ θεοῦ λόγῳ τιμηθέντων πάντων, ἀνεπαισθήτως ἔχουσί τινες τῆς τοιαύτης τιμῆς καὶ μᾶλλον ζηλοῦσι τὰ ἀναίσθητα καὶ ἄλογα ζῷα.
On dit que les animaux furent façonnés d’abord, et que Dieu leur accorda, à l’un la force, à l’autre la vitesse, à l’autre des ailes ; mais que l’homme resta nu et dit : « Moi seul, tu m’as laissé sans faveur. » Zeus répondit : « Tu ne prends pas garde au présent que je t’ai fait, et pourtant tu as obtenu le plus grand ; car tu as reçu la raison, puissante chez les dieux et chez les hommes, plus puissante que les puissants, plus rapide que les plus rapides. » Et alors reconnaissant le présent de Dieu, l’homme s’en alla, adorant et rendant grâce.
Tous les hommes ont été favorisés de Dieu qui leur a donné la raison ; mais certains sont insensibles à une telle faveur et préfèrent envier les animaux privés de sentiment et de raison.