Chambry 258
Ὁδοιπόροι καὶ πλάτανος — Les voyageurs et le platane.
Ὁδοιπόροι θέρους ὥρᾳ περὶ μεσημϐρίαν ὑπὸ καύματος τρυχόμενοι, ὡς ἐθεάσαντο πλάτανον, ὑπὸ ταύτην καταντήσαντες καὶ ἐν τῇ▶ σκιᾷ κατακλιθέντες ἀνεπαύοντο. Ἀναϐλέψαντες δὲ εἰς τὴν πλάτανον ἔλεγον πρὸς ἀλλήλους ὡς ἀνωφελές ἐστιν ἀνθρώποις τοῦτο ἄκαρπον τὸ δένδρον. Ἡ δὲ ὑποτυχοῦσα ἔφη· « Ὦ ἀχάριστοι, ἔτι τῆς ἐξ ἐμοῦ εὐεργεσίας ἀπολαύοντες, ἀχρείαν με καὶ ἄκαρπον ἀποκαλεῖτε. »
Οὕτω καὶ τῶν ἀνθρώπων τινὲς ἀτυχεῖς εἰσιν ὡς καὶ εὐεργετοῦντες τοὺς πέλας ἐπὶ ◀τῇ χρηστότητι ἀπιστεῖσθαι.
En été, vers l’heure de midi, deux voyageurs, fatigués par l’ardeur du soleil, ayant aperçu un platane, se réfugièrent sous ses branches et, s’étendant à son ombre, se reposèrent. Or, ayant levé les yeux vers le platane, ils se dirent l’un à l’autre : « Voilà un arbre qui est stérile et inutile à l’homme. » Le platane prenant la parole : « Ingrats, dit-il, au moment même où vous jouissez de ma bienfaisance, vous me traitez d’inutile et de stérile. »
Il en est ainsi chez les hommes : certains sont si malchanceux que, même en obligeant leurs voisins, ils ne peuvent faire croire à leur bienfaisance.