Chambry 324
Ῥόδον καὶ▶ ἀμάραντον — La rose et l’amarante.
Ῥόδῳ παραφυὲν ἀμάραντον ἔφη· « Οἷον ἄνθος εὐπρεπὲς εἶ, ◀καὶ▶ ποθητὸν ◀καὶ▶ θεοῖς ◀καὶ▶ ἀνθρώποις· μακαρίζω σε τοῦ κάλλους ◀καὶ▶ τῆς εὐωδίας. » Τὸ δὲ εἶπεν· « Ἐγὼ μέν, ὦ ἀμάραντον, πρὸς ὀλίγον καιρὸν ζῶ, καί, κἂν μηδεὶς ἐκκόψῃ με, τήκομαι· σὺ δὲ ἀνθεῖς ◀καὶ▶ ζῇς ἀεὶ οὕτω νέον. »
Ὅτι κρεῖσσον ὀλιγαρκούμενόν τινα διαμένειν ἢ πρὸς ὀλίγον τρυφήσαντα μεταϐολῆς δυστυχοῦς τυχεῖν ἢ ◀καὶ ἀποθανεῖν.
Une amarante qui avait poussé à côté d’une rose lui dit : « Comme tu es belle ! tu fais les délices des dieux et des hommes. Je te félicite de ta beauté et de ton parfum. – Moi, répondit la rose, je ne vis que peu de jours, amarante, et même si l’on ne me cueille pas, je me flétris ; mais toi, tu es toujours en fleur et tu restes toujours aussi jeune. »
Il vaut mieux durer en se contentant de peu que vivre dans le luxe quelque temps, pour subir ensuite un changement de fortune et même la mort.