
XVI.
La mort et le Buscheron.
Ce sujet a esté traité d’une autre façon par Esope▶, comme la Fable suivante le fera voir. Je composay celle-cy pour une raison qui me contraignoit de rendre la chose ainsi generale. Mais quelqu’un me fit connoistre que j’eusse beaucoup mieux fait de suivre mon original, et que je laissois passer un des plus beaux traits qui fust dans ◀Esope▶. Cela m’obligea d’y avoir recours. Nous ne sçaurions aller plus avant que les Anciens : ils ne nous ont laissé pour nostre part que la gloire de les bien suivre. Je joints toutefois ma Fable à celle d’◀Esope : non que la mienne le merite : mais à cause du mot de Mecenas que j’y fais entrer, et qui est si beau et si à propos que je n’ay pas cru le devoir omettre.