Chambry 272
Ὄνος καὶ βάτραχοι — L’âne▶ et les grenouilles.
Ὄνος ξύλων γόμον φέρων λίμνην διέϐαινεν· ὀλισθὼν δέ, ὡς κατέπεσεν, ἐξαναστῆναι μὴ δυνάμενος ὠδύρετό τε καὶ ἔστενεν. Οἱ δὲ ἐν τῇ λίμνῃ βάτραχοι ἀκούσαντες αὐτοῦ τῶν στεναγμῶν ἔφασαν· « Ὦ οὗτος, καὶ τί ἂν ἐποίησας, εἰ τοσοῦτον ἐνταῦθα χρόνον διέτριϐες ὅσον ἡμεῖς, ὅτε πρὸς ὀλίγον πεσὼν οὕτως ὀδύρῃ ; »
Τούτῳ τῷ λόγῳ χρήσαιτο ἄν τις πρὸς ἄνδρα ῥᾴθυμον ἐπ’ ἐλαχίστοις πόνοις δυσφοροῦντα, αὐτὸς τοὺς πλείονας ῥᾳδίως ὑφιστάμενος.
Un ◀âne portant une charge de bois traversait un marais. Il glissa et tomba, et, ne pouvant se relever, il se mit à gémir et à se lamenter. Les grenouilles du marais, ayant entendu ses gémissements, lui dirent : « Hé, l’ami ! qu’aurais-tu fait, si tu étais resté ici aussi longtemps que nous, toi qui, tombé ici pour un moment, pousses de pareils soupirs ? »
Nous pourrions appliquer cette fable à un homme efféminé qui s’impatiente des moindres peines, alors que nous-mêmes, nous supportons facilement des maux plus grands.