(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 226 » p. 154
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 226 » p. 154

Chambry 226

Λύκος καὶ ἵππος — Le loup et le cheval.

Λύκος κατά τινα ἄρουραν ὁδεύων κριθὰς εὗρε· μὴ δυνάμενος δὲ αὐταῖς τροφῇ χρήσασθαι, καταλιπὼν ἀπῄει. Ἵππῳ δὲ συντυχών, τοῦτον ἐπὶ τὴν ἄρουραν ἐπήγαγε λέγων ὡς εὑρὼν κριθὰς αὐτὸς μὲν οὐκ ἔφαγεν, αὐτῷ δὲ ἐφύλαξεν, ἐπεὶ καὶ ἡδέως αὐτοῦ τὸν ψόφον τῶν ὀδόντων ἀκούει. Καὶ ὁ ἵππος ὑποτυχὼν εἶπεν· « Ἀλλ’, ὦ οὗτος, εἰ λύκοι κριθῶν τροφῇ χρῆσθαι ἠδύναντο, οὐκ ἄν ποτε τὰ ὦτα τῆς γαστρὸς προέκρινας. »

Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι οἱ φύσει πονηροί, κἂν χρηστότητα ἐπαγγέλλωνται, οὐ πιστεύονται.

Codd. Pa 149 Pf 82 Ph 74 Me 105 Mj 99.

Un loup, passant dans un champ, y trouva de l’orge ; mais ne pouvant en faire sa nourriture, il la laissa et s’en alla. Il rencontra un cheval et l’amena dans le champ ; il avait, disait-il, trouvé de l’orge ; mais, au lieu de la manger lui-même, il la lui avait gardée, vu qu’il avait du plaisir à entendre le bruit de ses dents. Le cheval lui répondit : « Hé ! l’ami, si les loups pouvaient user de l’orge comme nourriture, tu n’aurais jamais préféré tes oreilles à ton ventre. »

Cette fable montre que ceux qui sont naturellement méchants, même quand ils se targuent d’être bons, n’obtiennent aucune créance.