(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 221 » p. 157
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 221 » p. 157

Chambry 221

Λύκος καὶ αἴξ — Le loup et la chèvre.

Λύκος θεασάμενος αἶγα ἐπί τινος κρημνώδους ἄντρου νεμομένην, ἐπειδὴ οὐκ ἠδύνατο αὐτῆς ἐφικέσθαι, κατωτέρω παρῄνει αὐτῇ καταϐῆναι, μὴ καὶ πέσῃ λαθοῦσα, λέγων ὡς ἀμείνων ὁ παρ’ αὐτῷ λειμών ἐστι, ἐπεὶ καὶ ἡ πόα σφόδρα εὐανθής. Ἡ δὲ ἀπεκρίνατο πρὸς αὐτόν· « Ἀλλ’ οὐκ ἐμὲ ἐπὶ νομὴν καλεῖς, αὐτὸς δὲ τροφῆς ἀπορεῖς. »

Οὕτω καὶ τῶν ἀνθρώπων οἱ κακοῦργοι, ὅταν παρὰ τοῖς εἰδόσι πονηρεύωνται, ἀνόνητοι τῶν τεχνασμάτων γίνονται.

Codd. Pa 152 Pb 154 Pc 86 Pd 36 Pf 83 Ma 104 Mb 111 Me 106 Mf 89 Mj 100 Ca 103.

Un loup vit une chèvre qui paissait au-dessus d’un antre escarpé. Ne pouvant arriver jusqu’à elle, il l’engagea à descendre ; car elle pourrait, disait-il, tomber par mégarde ; d’ailleurs le pré où il se trouvait était meilleur ; car le gazon y était tout fleuri. Mais la chèvre lui répondit : « Ce n’est pas pour moi que tu m’appelles au pâtis, c’est pour toi qui n’as pas de quoi manger. »

Ainsi quand les scélérats exercent leur méchanceté parmi des gens qui les connaissent, ils ne gagnent rien à leurs machinations.