Chambry 221
Λύκος καὶ αἴξ — Le loup et la chèvre.
Λύκος θεασάμενος αἶγα ἐπί τινος κρημνώδους ἄντρου νεμομένην, ἐπειδὴ οὐκ ἠδύνατο αὐτῆς ἐφικέσθαι, κατωτέρω παρῄνει αὐτῇ καταϐῆναι, μὴ καὶ πέσῃ λαθοῦσα, λέγων ὡς ἀμείνων ὁ παρ’ αὐτῷ λειμών ἐστι, ἐπεὶ καὶ ἡ πόα σφόδρα εὐανθής. Ἡ δὲ ἀπεκρίνατο πρὸς αὐτόν· « Ἀλλ’ οὐκ ἐμὲ ἐπὶ νομὴν καλεῖς, αὐτὸς δὲ τροφῆς ἀπορεῖς. »
Οὕτω καὶ τῶν ἀνθρώπων οἱ κακοῦργοι, ὅταν παρὰ τοῖς εἰδόσι πονηρεύωνται, ἀνόνητοι τῶν τεχνασμάτων γίνονται.
Un loup vit une chèvre qui paissait au-dessus d’un antre escarpé. Ne pouvant arriver jusqu’à elle, il l’engagea à descendre ; car elle pourrait, disait-il, tomber par mégarde ; d’ailleurs le pré où il se trouvait était meilleur ; car le gazon y était tout fleuri. Mais la chèvre lui répondit : « Ce n’est pas pour moi que tu m’appelles au pâtis, c’est pour toi qui n’as pas de quoi manger. »
Ainsi quand les scélérats exercent leur méchanceté parmi des gens qui les connaissent, ils ne gagnent rien à leurs machinations.