(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 168 » p. 128
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 168 » p. 128

Chambry 168

Κόραξ καὶ ὄφις — Le corbeau et le serpent.

Κόραξ τροφῆς ἀπορῶν, ὡς ἐθέασατο ὄφιν ἔν τινι εὐηλίῳ τόπῳ κοιμώμενον, τοῦτον καταπτὰς ἥρπασε. Τοῦ δὲ ἐπιστραφέντος καὶ δακόντος αὐτόν, ἀποθνῄσκειν μέλλων, ἔφη· « Ἀλλ’ ἔγωγε δείλαιος, ὅστις τοιοῦτον ἕρμαιον εὕρηκα ἐξ οὗ καὶ ἀπόλλυμαι. »

Οὗτος ὁ λόγος λεχθείη ἂν ἐπ’ ἄνδρα ὃς διὰ θησαυροῦ εὕρεσιν καὶ περὶ σωτηρίας ἐκινδύνευσεν.

Codd. Pa 120 Pb 127 Pc 69 Pg 84 Ma 90 Mh 58 Cd 69 — La 104 Lb 71 Le 71 Lf 104 Me 88 Mf 74 Mg 95 Ml 84.

Un corbeau à court de nourriture aperçut un serpent qui dormait au soleil ; il fondit sur lui et l’enleva. Mais le serpent se retourna et le mordit, et le corbeau, sur le point de mourir, dit : « Je suis bien malheureux d’avoir trouvé une aubaine telle que j’en meurs. »

On pourrait dire cette fable à propos d’un homme que la découverte d’un trésor met en péril de mort.