(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 117 » p. 93
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(1300) Fables anonymes grecques attribuées à Ésope (Ier-XIVe s.) « Chambry 117 » p. 93

Chambry 117

Ἔχις καὶ ῥίνη — La vipère et la lime.

Ἔχις εἰσελθὼν εἰς χαλκουργοῦ ἐργαστήριον παρὰ τῶν σκευῶν ἔρανον ᾔτει· λαϐὼν δὲ παρ’ αὐτῶν ἧκε πρὸς τὴν ῥίνην καὶ αὐτὴν παρεκάλει δοῦναί τι αὐτῷ. Ἡ δὲ ὑποτυχοῦσα εἶπεν· « Ἀλλ’ εὐηθὴς εἶ παρ’ ἐμοῦ τι ἀποίσεσθαι οἰόμενος, ἥτις οὐ διδόναι, ἀλλὰ λαμϐάνειν παρὰ πάντων εἴωθα. »

Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι μάταιοί εἰσιν οἱ παρὰ φιλαργύρων τι κερδανεῖν προσδοκῶντες.

Codd. Pa 89 Pb 94 Pf 46 Ph 48 Mb 55 Me 64.

Une vipère, s’étant glissée dans l’atelier d’un forgeron, demanda aux outils de lui faire une aumône. Après l’avoir reçue des autres, elle vint à la lime et la pria de lui donner quelque chose. « Tu es bonne, répliqua la lime, de croire que tu obtiendras quelque chose de moi : j’ai l’habitude, non pas de donner, mais de prendre de chacun. »

Cette fable fait voir que c’est sottise de s’attendre à tirer quelque profit des avares.