Chambry 64
Ἀρότης καὶ λύκος — Le laboureur et le loup.
Ἀρότης λύσας τὸ ζεῦγος ἐπὶ ποτὸν ἀπῆγε· λύκος δὲ λιμώττων καὶ τροφὴν ζητῶν, ὡς περιέτυχε τῷ ἀρότρῳ, τὸ μὲν πρῶτον τὰς▶ τῶν ταύρων ζεύγλας περιέλειχε, λαθὼν δὲ κατὰ μικρόν, ἐπειδὴ καθῆκε τὸν αὐχένα, ἀνασπᾶν μὴ δυνάμενος, ἐπὶ τὴν ἄρουραν τὸ ἄροτρον ἔσυρεν. Ὁ δὲ ἀρότης ἐπανελθὼν καὶ θεασάμενος αὐτὸν ἔλεγεν· « Εἴθε γὰρ, ὦ κακὴ κεφαλή, καταλιπὼν ◀τὰς ἁρπαγὰς καὶ τὸ ἀδικεῖν ἐπὶ τὸ γεωπονεῖν τραπείης. »
Οὕτως οἱ πονηροὶ τῶν ἀνθρώπων, κἂν χρηστότητα ἐπαγγέλλωνται, διὰ τὸν τρόπον οὐ πιστεύονται.
Un laboureur ayant dételé son attelage, le menait à l’abreuvoir. Or un loup affamé, qui cherchait pâture, ayant rencontré la charrue, se mit tout d’abord à lécher les côtés intérieurs du joug, puis peu à peu, sans s’en apercevoir, il descendit son cou dedans, et, ne pouvant l’en dégager, il traîna la charrue dans le sillon. Le laboureur revenant l’aperçut et dit : « Ah ! tête scélérate ! si seulement tu renonçais aux rapines et au brigandage pour te mettre au travail de la terre ! »
Ainsi les méchants ont beau faire profession de vertu : leur caractère empêche de les croire.