Chambry 39
Ἀλώπηξ καὶ πίθηκος <περὶ εὐγενείας ἐρίζοντες> – Le renard▶ et le singe disputant de leur noblesse.
Ἀλώπηξ καὶ πίθηκος ἐν ταὐτῷ ὁδοιποροῦντες περὶ εὐγενείας ἤριζον. Πολλὰ δὲ ἑκατέρου διεξιόντος, ἐπειδὴ ἐγένοντο κατά τινα τόπον, ἐνταῦθα ἀποϐλέψας ἀνεστέναξεν ὁ πίθηκος. Τῆς δὲ ἀλώπεκος ἐρομένης τὴν αἰτίαν, ὁ πίθηκος ἐπιδείξας αὐτῇ τὰ μνήματα, εἶπεν· « Ἀλλ’ οὐ μέλλω κλάειν, ὁρῶν τὰς στήλας τῶν πατρικῶν μου ἀπελευθέρων καὶ δούλων ; » Κἀκείνη πρὸς αὐτὸν ἔφη· « Ἀλλὰ ψεύδου ὅσα βούλει· οὐδεὶς γὰρ τούτων ἀναστὰς ἐλέγξει σε. »
Οὕτω καὶ τῶν ἀνθρώπων οἱ ψευδολόγοι τότε μάλιστα καταλαζονεύονται, ὅταν τοὺς ἐλέγχοντας μὴ ἔχωσιν.
Le ◀renard▶ et le singe voyageant de compagnie disputaient de leur noblesse. Tandis que chacun d’eux détaillait ses titres tout au long, ils arrivèrent en un certain endroit. Le singe y tourna ses regards et se mit à soupirer. Le ◀renard▶ lui en demanda la cause. Alors le singe lui montrant les tombeaux répondit : « Comment ne pas pleurer, en voyant les cippes funéraires des affranchis et des esclaves de mes pères ? — Oh ! dit le ◀renard, tu peux mentir à ton aise : aucun d’eux ne se lèvera pour te démentir ».
Il en est ainsi des hommes : les menteurs ne se vantent jamais plus que quand il n’y a personne pour les confondre.