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188. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXVI. » pp. 135-136

Ce sens du mot φορτιϰός se trouve déjà dans Platon.

189. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE VI. De l’emploi et du mélange des différentes sortes de vers. » pp. 339-342

. — En français, le sens de la phrase finit toujours après chaque strophe.

190. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Les passions sont naturelles, et en ce sens elles sont bonnes, tant qu’elles n’ont pour objet que les vrais biens que l’homme doit désirer ou les maux qu’il doit fuir. […] Tu ne sens pas, tu ne vois pas que tes desseins sont découverts ! […] L’éloquence aussi, qui a besoin de plaire pour arriver à son but, devra s’emparer de l’oreille, puisque ce sens est une des avenues par lesquelles on parvient à l’âme. […] On sent tout de suite que le repos exigé par la respiration doit s’accorder avec celui qui est nécessaire à l’auditeur pour saisir le sens. […] On nomme période la réunion de plusieurs propositions tellement liées, que le sens reste suspendu jusqu’à la dernière qui le complète.

191. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre I. » pp. 73-74

Δɩὰ τῆς φωνῆς, leçon des manuscrits, que j’ai cru devoir conserver  elle offre un sens raisonnable dès qu’on traduit σχήματα par les gestes.

192. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Briquet, et par extension batterie : tel est le sens primitif, aujourd’hui presque oublié, du mot fusil. […] C’est-à-dire le spectacle, terme qui est pris ici dans le sens d’objet qui frappe la vue.

193. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

) De quel trouble nouveau tous mes sens sont atteints ! […] tu le veux, tu permets que je voie… Dieu, ranime mes sens trop faibles pour ma joie !

194. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Pour moi, j’irai demain en reprendre chez elle ; car de temps en temps je sens que j’ai besoin de réconfort : ce n’est pas que l’on ne dise mille choses qui doivent donner de l’espérance ; mais, mon Dieu ! […] Madame de Sévigné raconte ainsi les mêmes détails dans une autre lettre (9 août 1675) : « Écoutez, je vous prie, une chose qui, à mon sens, est fort belle ; il me semble que je lis l’histoire romaine.

195. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE III. Règles particulières de la quantité. » pp. 274-294

Elle est brève dans prŏcella, prŏceres, prŏfanus, prŏfugus, prŏfundus, prŏfestus, prŏfugio, prŏficiscor, prŏfiteor, prŏfari, prŏfectò, prŏnepos, prŏneptis, prŏpitius, prŏtervus, prŏpero, prŏpago (dans le sens de race ; elle serait longue dans le sens de rejeton de vigne, provin), prŏpheta, Prŏpontis, et généralement dans les mots composés où pro remplace la préposition grecque προ, antè.

196. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — NOTIONS PRÉLIMINAIRES. » pp. 264-266

Un monosyllabe peut former une césure, quand il est étroitement lié au mot qui précède, tant pour le sens que pour la prononciation24.

197. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Le mot imiter, dans le sens le plus général et le plus étendu, signifie ici, prendre l’esprit, le génie, le caractère et le style d’un auteur. […] Imiter, dans un sens moins étendu, signifie emprunter d’un auteur des pensées, des sentiments, des images que l’imitateur déguise, et qu’il embellit même, s’il est possible. […] Voici, à peu près, le sens littéral de ce morceau. […] Ainsi Bossuet, commençant l’éloge du grand Condé 42, se reconnaît au-dessous de son sujet, en disant : « Au moment que j’ouvre la bouche, pour célébrer la gloire immortelle de Louis de Bourbon, Prince de Condé, je me sens également confondu, et par la grandeur du sujet, et, s’il m’est permis de l’avouer, par l’inutilité du travail. […] Quel soudain rayon perçoit la nue, et faisait comme évanouir en ce moment, avec toutes les ignorances des sens, les ténèbres mêmes, si je l’ose dire, et les saintes obscurités de la foi ?

198. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Ce n’est pas assez qu’ils soient le fruit d’une raison saine et d’un sens droit : il faut encore les faire goûter par la douceur, la politesse, et l’expression de la vraie amitié. […] Mon cher frère, je me figurerais en votre place, qu’en tout état et en tout temps, je dois être modeste ; et quoique les bien faits du Roi honorent ses plus grands sujets, je m’en tiendrais dans ce sens fort glorieux ; mais j’irais aussi jusqu’à considérer dans ce bienfait ma patrie entière, et je ferais en sorte que ma conduite fût l’expression de ma reconnaissance.

199. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Mais elle ne suffit point dans le sens que l’on donne communément à ce mot. […] Ces notes servent à rectifier quelques maximes un peu fausses ou exagérées, et à développer celles qui présentent un sens un peu obscur ou équivoque.

200. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Mais lorsqu’on la néglige, elle devient rebelle ; Et pour la rattraper, le sens court après elle. […] Ayez pour la cadence une oreille sévère : Que toujours dans vos vers le sens, coupant les mots, Suspende l’hémistiche, en marque le repos. […] Chez l’un comme chez l’autre, nous trouvons, de plus, la volonté, la volonté de se faire un nom illustre, en mettant son intelligence au service du bien, l’amour de l’étude, la passion des beaux vers, l’ambition de la gloire littéraire : autant de forces agissant dans le même sens et qui tendent au même but; — enfin, toute une vie consacrée, sans relâche, sans interruption, sans distractions d’aucune sorte, à faire un livre, et quel livre peu volumineux16 !

201. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Nous appelons scène (et ce mot, dans ce sens, est bien détourné de la signification primitive indiquée tout à l’heure) la réunion des personnages qui se trouvent en scène. […] Chez nous, le mot scène ne pouvait se prendre dans ce sens, puisqu’il s’applique spécialement aux personnages présents sur le théâtre174 ; on imagina de le remplacer par le mot de tableau. […] Ce que l’on appelle opéra dans le sens général du mot, est une pièce qui réunit toutes les séductions physiques dont nous venons de parler : le chant et la musique avant tout ; puis la danse par des individus ou par des masses ; enfin les décorations les plus magnifiques et les machines les plus puissantes.

202. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Elle n’est bonne qu’autant que les sons y conviennent au sens des paroles, et que les paroles y inspirent des sentiments vertueux. […] Il faut pour l’entendre du silence intérieur ; il faut, pour apercevoir sa lumière, fermer nos sens et ne regarder que dans nous. […] Non, il n’y a que les sens et l’imagination qui aient perdu leur objet.

203. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre II. Du Sublime dans les Choses. »

Dès qu’il est question d’espace, une sorte d’excès de son étendue, dans un sens quelconque, est inséparable de l’idée de grandeur qu’on y attache : figurez-vous un objet sans limites, et vous en ferez sur-le-champ un objet sublime.

204. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXIV. » pp. 128-130

Nous avons adopté les conjectures de Vahlen, qui permettent au moins de voir un sens raisonnable dans la phrase d’Aristote  pour la construire grammaticalement, il faudrait, en outre, lire, avec Bonitz, δεῖ, pour δή  mais il resterait encore à expliquer προσθεῖναι.

205. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »

Quelquefois le sens moral est tellement clair qu’on se dispense de l’exprimer.

206. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Préface » pp. -

C’est par l’explication, jadis nulle ou trop incomplète, des textes français, qu’ils peuvent former à la fois l’intelligence et le style des élèves, en leur montrant le sens précis des mots et souvent les acceptions successives qu’ils ont prises, surtout en leur faisant apercevoir l’enchaînement des idées et leur développement régulier.

207. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre V. — De l’Action »

Lorsqu’elle est trop haute, elle fatigue les oreilles ; trop basse, les paroles sont confuses et les auditeurs font des efforts pour saisir le sens du discours ; trop rapide, elle ne laisse point le temps de comprendre ; trop lente, elle fait bâiller et endort.

208. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de L’Hospital, 1505-1573 » pp. -

(De nausea, dégoùt ; d’où le sens de facherie, querelle.)

209. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Saint François de Sales, 1567-1622 » pp. -

Fatras, de fartaceus, dérivé de fartus, farci, a le sens de pêle-mêle.

210. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

J’enrage de cela, et je suis fâché tous les jours d’entendre ce qu’on dit de vous ; car, enfin, je me sens pour vous de la tendresse, en dépit que j’en aie, et, après mes chevaux, vous êtes la personne que j’aime le plus. […] C’est une bourgeoise qui a du sens, et fait la leçon à la vanité sotte de son mari.

211. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Joubert 1754-1824 » pp. 214-217

Je sens bien que cela même offre des difficultés ; mais l’obstacle est levé par une singularité qui n’est pas commune.

212. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Mignet Né en 1796 » pp. 261-264

Il donne un sens aux faits, il en cherche les lois, il les explique par leurs causes ; il en surprend le secret dans les intentions des acteurs, dans les passions, les intérêts et les caractères.

213. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Le cours de tous ces objets porte aux sens une impression de fraîcheur qui semble pénétrer jusqu’à l’Âme. […] Pour donner plus de sens à nos paroles, citons ici le tableau dans lequel un habile maître, M.  […] On se sert quelquefois du mot regret dans le même sens pour signifier un chagrin causé par la perte d’une personne aimée, etc.

214. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

Ces réflexions du bon sens condamnent les violences de ce drame épileptique qui ne parle qu’aux sens.

215. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

Du reste, ce cours se prête tout aussi facilement à des combinaisons en sens contraire.

216. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Ainsi, plus on s’est, en tout sens, éloigné de la nature, plus on a mis d’affectation à avoir sans cesse son nom à la bouche, ce qui est en effet beaucoup plus commun que de la connaître, et plus facile surtout que de l’imiter. […] Au mien l’on aime encore, près de vous je le sens : Mais peut-on jamais plaire avec des cheveux blancs ?

217. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Voltaire se jugeait peut-être lui-même en disant : « Je suis comme les petits ruisseaux : ils sont transparents, parce qu’ils sont peu profonds. » L’esprit 1 Ce qu’on appelle esprit est tantôt une comparaison nouvelle, tantôt une allusion fine : ici, l’abus d’un mot qu’on présente dans un sens et qu’on laisse entendre dans un autre ; là, un rapport délicat entre deux idées peu communes : c’est une métaphore singulière ; c’est une recherche de ce qu’un objet ne présente pas d’abord, mais de ce qui est en effet dans lui ; c’est l’art, ou de réunir deux choses éloignées, ou de diviser deux choses qui paraissent se joindre, ou de les opposer l’une à l’autre ; c’est celui de ne dire qu’à moitié sa pensée, pour la laisser deviner ; enfin, je vous parlerais de toutes les différentes façons de montrer de l’esprit, si j’en avais davantage. […] Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j’en ai perdu l’habitude, je sens malheureusement qu’il m’est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi.

218. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246

Nos routes se dirigent en des sens contraires ; heureusement qu’il existe un centre où elles aboutissent toutes2.

219. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Casimir Delavigne 1794-1843 » pp. 524-529

La jeunesse de 1825 O toi qu’on veut flétrir, jeunesse ardente et pure, De guerriers, d’orateurs, toi, généreux essaim,   Qui sens fermenter dans ton sein Les germes dévorants de ta gloire future, Penché sur un cercueil que tes bras ont porté1, De ta reconnaissance offre l’exemple au monde : Honorer la vertu, c’est la rendre féconde,   Et la vertu produit la liberté.

220. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nicole, 1625-1695 » pp. 72-75

. — Il faut se faire aimer, car les hommes ne sont justes qu’envers ceux qu’ils aiment. » La Bruyère disait avec autant de sens : « Il y a de petits défauts que l’on abandonne volontiers à la censure, et dont nous ne haïssons pas à être raillés ; ce sont de pareils défauts que nous devons choisir pour railler les autres. — L’on ne peut aller loin dans l’amitié si l’on n’est pas disposé à se pardonner les uns aux autres les petits défauts. — Si vous observez qui sont les gens qui ne sont contents de personne, vous reconnaîtrez que ce sont ceux mêmes dont personne n’est content. »

221. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

je ne me sens pas d’aise. […] Elle se méprend sur le sens d’un mot, et le dialogue se coupe de lui-même et dégénère en invectives ; celles-ci amènent un dénouement risible, qui n’est point, il est vrai, conforme à l’exposition, mais qui se justifie par la situation comique des dialogueurs, et la gaîté qui en résulte pour le spectateur. […] Pour ne pas fatiguer les élèves par des exercices trop compliqués de décomposition, nous ne leur donnerons ici que le soin de découvrir le sens caché des allégories.

222. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Quand il ouvrit les yeux sur l’univers, quand il sentit sa propre existence et les impressions agréables qu’il recevait par tous ses sens, il ne put s’empêcher d’élever la voix, et de faire entendre un cri de joie, d’admiration, d’étonnement et de gratitude. […] Dans la poésie lyrique, au contraire, le poète est tout rempli, possédé de la Muse ou du Dieu qui s’est emparé de ses sens. […] Ordinairement, il est vrai, ces hymnes ne remplissent point l’oreille de ce bruit qui souvent ne fait que flatter le sens de l’harmonie, mais ces hymnes prient toujours.

223. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

Voltaire écrivait : Sur ces monts entassés, séjour de la froidure, Au creux de ces rochers, dans ces gouffres affreux, Je vois des animaux maigres, pâles, hideux, Demi-nus, affamés, courbés sous l’infortune ; Ils sont hommes pourtant ; notre mère commune A daigné prodiguer des soins aussi puissants A pétrir de ses mains leur substance mortelle Et le grossier instinct qui dirige leurs sens. […] On suppose que les principaux traits de ce caractère s’appliquent au maréchal de Villeroi, dont Saint-Simon dit : « Incapable de toute affaire, même d’en rien comprendre par delà l’écorce… il se piquait néanmoins d’être fort honnête homme ; mais comme il n’avait point de sens, il montrait la corde fort aisément… On n’y trouvait qu’un tissu de fatuité, de recherche et d’applaudissement de soi, de montre de faveur et de grandeur de fortune. » (Chap. 392.)

224. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. —  Voiture. (1598-1648.) » pp. 7-11

On dit plus généralement aujourd’hui dans ce sens : sous prétexte.

225. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

En les voyant, je compris enfin le sens de ces terribles mots : « Faut-il les tuer tous deux ? 

226. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Si par l’étude patiente de ce que leurs paroles expriment ou cachent de sens, vous n’arrivez pas à leurs pensées, si vous ne sentez pas leur cœur dans leurs écrits, c’en est fait, vous êtes à jamais privés des douceurs de leur commerce.

227. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

Je le sens néanmoins, il sera difficile à vos cœurs de rester pénétrés de cette vérité, lorsque vous verrez vos concitoyens heureux de la possession de ces mêmes objets qui faisaient auparavant toute votre joie.

228. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Villemain 1790-1870 » pp. 251-256

C’est au mauvais goût qu’il appartient d’être partial et passionné ; le bon goût n’est pas une opinion, une secte : c’est le raffinement de la raison cultivée, la perfection du sens naturel3.

229. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295

Les amitiés littéraires Aimer Molière, c’est avoir une garantie en soi contre bien des défauts, bien des travers et des vices d’esprit ; c’est n’être disposé à goûter ni le faux bel-esprit, ni la science pédante ; c’est savoir reconnaître à première vue nos Trissotins et nos Vadius1 jusque sous leurs airs galants et rajeunis ; c’est ne pas se laisser prendre aujourd’hui plus qu’autrefois à l’éternelle Philaminte, cette précieuse de tous les temps, dont la forme seule change, et dont le plumage se renouvelle sans cesse ; c’est aimer la santé et le droit sens de l’esprit, chez les autres comme pour soi.

230. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

» Mais je sens que mon âme commence à m’abandonner ; je le reconnais aux symptômes qui annoncent notre prochaine dissolution. […] N’est-ce pas parce qu’une âme exercée à voir plus et mieux, sent parfaitement qu’elle s’avance vers un meilleur ordre de choses, tandis que cette perspective consolante échappe à celle dont les sens ont émoussé les facultés » ?

231. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »

Dieu submergea, Je travaillais dans l’ombre, — et je songeais déjà, Tandis que j’écrivais — sans peur, mais sans système, Versant le barbarisme à grands flots sur le thème, Inventant aux auteurs des sens inattendus, Le dos courbé, le front touchant presqu’au Gradus, Je croyais, car toujours l’esprit de l’enfant veille, Ouïr, confusément, tout près de mon oreille.

232. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Ils semblent animés de passions : l’un s’incline profondément auprès de son voisin comme devant un supérieur, l’autre semble vouloir l’embrasser comme un ami ; un autre s’agite en tous sens comme auprès d’un ennemi.

233. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Remarques particulières sur chaque espèce de mots. » pp. 46-52

Dans le sens partitif, on met de, et non pas des devant un adjectif.

234. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Il a de la droiture dans le sens, de l’ordre dans le discours et dans les choses, de l’arrangement dans les paroles, et une heureuse facilité, qui est le fruit d’une longue étude.

235. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

Saint-Marc Girardin a dit : « Avec Florian, nous ne nous intéressons qu’au sens de la fable, à sa moralité, qui est toujours fine et délicate, et à la manière ingénieuse ou même épigrammatique, dont cette moralité est amenée par le récit.

236. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Il a voulu se mêler d’intrigues dès son enfance, dans un temps où il ne sentait pas les petits intérêts, qui n’ont jamais été son faible, et où il ne connaissait pas les grands, qui d’un autre sens n’ont pas été son fort.

237. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

« Au moment que j’ouvre la bouche pour célébrer la gloire immortelle de Louis de Bourbon, prince de Condé, je me sens également confondu et par la grandeur du sujet, et, s’il m’est permis de l’avouer, par l’inutilité du travail.

238. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

Dès lors la poésie a vu sa décadence ; Infidèle à la rime, au sens, à la cadence, Le compas à la main, elle va dissertant : Apollon sans pinceaux n’est plus qu’un lourd pédant.

239. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Le retour a tancarville A mon émotion, je sens que j’en approche.

240. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Corneille, 1606-1684 » pp. 26-31

Aux peintures généreuses du cœur humain, il sut allier le sens historique, l’intuition qui devine le génie des temps et des lieux.

241. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Le pluriel est devenu rare, dans le sens de manèges.

242. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Dans l’origine, les chants de ces chœurs, qui étaient des dithyrambes ou chants lyriques, n’étaient accompagnés d’aucune action, dans le sens que nous donnons, aujourd’hui à ce mot. […] L’unité de lieu, prise dans un sens strict, demande qu’on ne change pas le lieu de la scène, et que l’action qui fait le sujet de la pièce se passe, tout entière et jusqu’à la fin, dans le lieu où elle a commencé. […] La mythologie et la féerie sont donc les : sources où la muse lyrique va puiser ce merveilleux quelle étale, pour plonger nos sens dans une espèce d’enchantement. […] Dans quel sens les vices appartiennent-ils à la comédie ?

243. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

………………………………………………… La guerre est loin de moi ; la flûte pastorale, De l’épaisseur des bois qui répète ses sons, Vient rassurer mes sens au bruit des chansons. […] Soyons donc moins surpris que M. de La Harpe soit resté quelquefois si loin de son modèle, et gardons-nous surtout de juger à la rigueur ce qui ne peut être considéré que comme un simple essai, où l’on rencontre néanmoins de beaux vers, des morceaux assez heureux, et des corrections même qui décèlent partout le grand sens et le goût exquis du traducteur, Le Tasse, il est vrai, reste encore à traduire : Exoriare aliquis !

244. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Sans doute que le Dieu qui nous rend l’existence,         À l’heureuse convalescence Pour de nouveaux plaisirs donne de nouveaux sens :         À ses regards impatients Le chaos fuit ; tout naît ; la lumière commence ;         Tout brille des feux du printemps. […] Sur le bord de la mer, avant les premières lueurs de l’aurore, l’air est plus pur et plus frais : là, plus que partout ailleurs, il porte une nouvelle vie dans les sens, et régénère toutes les facultés de l’âme.

245. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

. — Rappelons à ce sujet une pensée très-juste de Balzac : « La paresse n’a rien de commun avec l’oisiveté : celle-ci réveille, aiguise, purifie les sens ; celle-là les endort et les émousse. » 2.

246. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

. — L’aigle est ici personnifié ; ce qui explique l’emploi du genre masculin : car ce substantif doit être toujours considéré comme féminin lorsqu’il se prend dans le sens d’armoiries ou d’enseignes de guerre.

247. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

L’abbé Girard et d’Alembert ont essayé, chacun de son côté, de fixer exactement le sens des mots conte et roman ; ils ne sont pas parfaitement d’accord dans leurs définitions.

248. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Ce n’était plus amour ni constance, c’était une aliénation4 de sens, une maladie surnaturelle, une sainte, une divine fureur.

249. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309

C’est le sens latin.

250. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

» Mais pour le petit nombre de ceux dont la tête est ferme, le goût délicat et le sens exquis, et qui comptent pour peu le ton, les gestes et le vain son des mots, il faut des choses, des pensées, des raisons ; il faut savoir les présenter, les nuancer, les ordonner : il ne suffit pas de frapper l’oreille et d’occuper les yeux, il faut agir sur l’âme, et toucher le cœur en parlant à l’esprit ».

251. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

En second lieu, reproduisant des préceptes déjà connus, la plupart négligent d’en faire ressortir le vrai sens, l’application réelle et présente.

252. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Le tissage serait aujourd’hui, dans ce sens, une locution plus usitée.

253. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

J’en détourne le sens, et l’art sait les contraindre Vers des objets nouveaux qu’ils s’étonnent de peindre1.

254. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Outre le sens littéral, cette narration a encore un sens allégorique : un jeune homme ne marche avec sûreté qu’en suivant la direction où sa famille le guide. […] Le sens de ce récit allégorique est facile à saisir : nous devons ne faire que des vœux modeste ; l’ambitieux trouve sa perte dans l’accomplissement même de ses désirs. […] En recouvrant ses sens, il prononça ces mots : « Je jure, si je deviens roi, de ne jamais faire souffrir à personne ce que je viens de souffrir en ce moment : jamais personne ne périra par mes ordres. » Frédéric, devenu roi, tint ce serment, et n’ordonna jamais la mort de personne. […] L’enfant prodigue, dans un monologue, développera le sens de ces deux derniers versets, et exprimera les divers sentiments dont son âme est agitée. […] Le mot légende, pris en ce sens, signifie un récit populaire qui, dans certaines contrées, se transmet de génération en génération, et auquel sont quelquefois mêlées des circonstances merveilleuses.

255. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

On suppose que les principaux traits de ce caractère s’appliquent au maréchal de Villeroi, dont Saint-Simon dit : « Incapable de toute affaire, même d’en rien comprendre par delà l’écorce… il se piquait néanmoins d’être fort honnête homme ; mais comme il n’avait point de sens, il montrait la corde fort aisément… On n’y trouvait qu’un tissu de fatuité, de recherche et d’applaudissement de soi, de montre de faveur et de grandeur de fortune. » (Chap. 392.) […] Sa vertu, sens latin.

256. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Ce n’est pas assez qu’ils soient le fruit d’une raison saine et d’un sens droit ; il faut encore les faire goûter par la douceur35.

257. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Les détails ne finiraient pas, et d’ailleurs, dans plus d’un sens, il ne faut pas tout vous dire ; mais, par le coin du tableau dont je vous crayonne un trait, vous jugerez aisément du reste.

258. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

259. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

ô belle contrée, ô terre généreuse, Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse, Tu ne sens point du nord les glaçantes horreurs ; Le midi de ses feux t’épargne les fureurs ; Tes arbres innocents n’ont point d’ombres mortelles ; Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles Ne trompent une main crédule2 ; ni tes bois Des tigres frémissants ne redoutent la voix ; Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes.

260. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Il n’imaginait point et n’inventait point ; il allait aux routes battues, et se laissait porter sans résistance au cours capricieux des événements ; mais il suivait avec célérité le fil des choses, et exécutait avec prudence tout ce qui ne demandait qu’un sens droit et une habitude ordinaire des affaires.

261. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

L’histoire est chez lui une science et un art : une science, car il donne un sens aux faits, il en cherche les lois, il les explique par leurs causes ; il en surprend le secret dans les intentions des acteurs, dans les passions, les intérêts, et les caractères.

262. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Marc Girardin. Né en 1801. » pp. 534-541

Non : je lutte contre l’impuissance que je sens de vous communiquer mon idée tout entière.

263. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Je me sens ému de pitié à ton aspect.

264. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Les réflexions particulières, les sentences figurent mal dans l’histoire, à moins qu’elles ne naissent naturellement du sujet, à moins qu’elles ne soient courtes et pleines de sens. […] Il faudrait, avant de prendre le pinceau, dit l’abbé Batteux 115, rassembler les fastes de tous les empires, les monuments de tous les faits, être sûr de les avoir authentiques, de les entendre dans leur véritable sens.

265. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

C’est pourquoi, quand je vous ai dit que la grandeur et la gloire n’étaient parmi nous que des noms pompeux, vides de sens et de choses, je regardais le mauvais usage que nous faisons de ces termes, etc. » Toute cette seconde partie n’est qu’une suite de raisonnements toujours fortifiés de leurs preuves, et appuyés partout du témoignage irréfragable des livres saints.

266. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

Si de leur triste esclavage Tu viens dégager mes sens, Si tu détruis leur ouvrage, Mes jours seront innocents.

267. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Cabinet : ce mot, qui signifie, au propre, buffet à tiroirs, puis lieu de retraite pour travailler, a par extension le sens de secrets de cour, mystères politiques.

268. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Il semble qu’un autre air parfume vos rivages ; Il semble que leur vue ait ranimé mes sens, M’ait redonné la joie, et rendu mon printemps.

269. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Il a de la droiture dans le sens, de l’ordre dans le discours et dans les choses, de l’arrangement dans les paroles, et une heureuse facilité, qui est le fruit d’une longue étude.

270. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Je me sens un obstacle à tout bien pour mes enfants et pour mes amis.

271. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

C’est par la lecture, dit Quintilien, que nous apprenons le sens et la valeur des mots, et la place qu’il convient de leur donner… La lecture sérieuse et souvent répétée grave les choses dans la mémoire, et en rend l’imitation facile.

272. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

En troisième lieu, toutes les circonstances qu’on emploie dans une description doivent être uniformes et tendre au même but ; ainsi, lorsqu’on décrit un objet grand, toutes les circonstances que l’on met en vue doivent tendre à l’agrandir ; et si l’on décrit un objet agréable et brillant, elles doivent tendre à l’embellir, afin que l’impression faite sur l’imagination soit toute dans le même sens, et complète. […] La fable ou apologue, de ἀπολέγειν, déduire (un sens moral), est le récit d’une action attribuée à des personnages quelconques, hommes, animaux, êtres inanimés, d’où résulte pour les mœurs une instruction utile nommée moralité.

273. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

L’unité du poème épique ne doit pas être entendue dans un sens tellement rigoureux qu’elle exclue les épisodes, qui sont d’ailleurs réclamés par le besoin de variété. […] Un caractère est soutenu, égal ou constant, lorsqu’il reste le même depuis le commencement jusqu’à la fin de l’entreprise, sans passer d’un genre à un autre, et sans jamais agir dans un sens opposé.

274. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Il s’agit d’un hôpital, et voici comme il le décrit : « Voyons-la (la reine) dans ces hôpitaux où elle pratique ses miséricordes publiques ; dans ces lieux où se ramassent toutes les infirmités et tous les accidents de la vie humaine ; où les gémissements et les plaintes de ceux qui souffrent, remplissent l’âme d’une tristesse importune ; où l’odeur qui s’exhale de tant de corps languissants, porte dans le cœur de ceux qui les servent le dégoût et la défaillance ; où l’on voit la douleur et la pauvreté exercer à l’envi leur funeste empire ; et où l’image de la misère et de la mort entre presque par tous les sens ».

275. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Est-ce une violence de ne s’être pas fait reporter, lorsqu’il eut repris ses sens, à la place d’où on l’avait enlevé ?

276. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Harassée… Ce vieux mot paraît venir du verbe latin recrudescere dans le sens d’empirer.

277. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Jamais homme n’a donné un tour plus heureux que vous à la parole, pour lui faire signifier un beau sens avec brièveté et délicatesse ; les mots deviennent tout nouveaux par l’usage que vous en faites2.

278. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Villemain dit à ce sujet : « Si nul publiciste n’a plus de sens et de justesse que lui, nul écrivain aussi n’a plus de trait et de saillie. » Il faut même ajouter que sa vive expression, son tour ingénieux et pittoresque, ont trompé beaucoup de lecteurs sur le sérieux et la solidité de ses réflexions.

279. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

je sens redoubler ma colère…   Bientôt, nouvelle déception ou plutôt nouvelle punition pour le joueur : Angélique, dont il recherchait la main, instruite de la destination qu’avait reçue son portrait, ne voudra plus être sa femme.

280. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

Mon âme les envoie, et, ministres dociles, Je les sens répandus dans mes membres agiles… Est-ce moi qui préside au maintien de ces lois, Et pour les établir ai-je donné ma voix ?

281. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

La mieux, dans le sens de le plus également.

282. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Quand il se trouvait sur sa crête, il se redressait et se renversait tout à coup en sens contraire sur sa pente opposée avec non moins de danger, tandis qu’elle s’écoulait de dessous lui avec la rapidité d’une écluse, en large nappe d’écume.

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