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193. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Tels sont : dolere, s’affliger ; lugere, porter le deuil, être dans l’affliction ; flere, pleurer ; gemere, gémir ; et d’autres que l’usage apprendra. […] V Haud scio est plus élégant que nescio, et haud scio an se met bien dans le sens de forsitan, fortassè, quand on est porté à regarder comme vraie une chose que l’on présente comme douteuse. […] 2° Pour désigner l’objet sur lequel se portent nos affections, nos désirs, nos aversions. […] Toutefois il faut se servir de et non, si dans une phrase affirmative la négation ne portait que sur un mot, sur une idée. […] Je ne sais si je ne le placerai pas le premier de tous ; c’est-à-dire, je suis porté à le placer le premier de tous.

194. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VIII. L’éloquence militaire. »

Vous portez à l’Angleterre le coup le plus sûr et le plus sensible, en attendant que vous puissiez lui donner le coup de la mort ».

195. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Boétie, 1530 1563 » pp. -

On peut bien dire que, après sa mort, aussi vilaine que sa vie, le noble peuple romain en receut tel desplaisir, se soubvenant de ses jeux et festins, qu’il fut sur le poinct d’en porter le deuil.

196. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre V. Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. »

Cette manière simple et franche de louer était nouvelle, sans doute, et n’en doit avoir que plus de prix aux yeux des jeunes orateurs, trop naturellement portés à prendre l’exagéré pour le vrai, et l’emphase pour la véritable éloquence.

197. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

Quel plaisir de ne se sentir pas tiraillé, au milieu de ces enivrantes études, par l’affaire qui vous rappelle à la maison, de ne pas porter au fond de l’âme l’idée importune de l’ennui qui vous a donné rendez-vous pour ce soir ou pour demain, et qui ne sera, hélas !

198. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Il y a en quelque sorte entre elles des reflets qui portent des nuances de l’une sur l’autre ; et chacune doit à celles qui l’approchent tout le charme de son coloris. […] Tout cela ne vous semble-t-il pas un peu forcé, et vous figurez-vous bien nettement l’élan du cierge et les lettres de change du buisson négociant, qui fait faillite et est prêt à porter le bonnet vert ?

199. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Je ne vis point ; je suis porté, entraîné loin de moi dans des tourbillons4. […] J’ignore à présent dans quelle gouttière vous portez votre bon cœur et vos pattes de velours1.

200. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Ces nouvelles ayant en peu de jours été portées par toute la France, le parlement, qui était à Tours, alarmé d’ailleurs des entreprises et des menées des ligueurs qui l’environnaient de tous côtés, dépêcha au roi Paul Huraut de Valegran, maître des requêtes et depuis archevêque d’Aix, par lequel il lui proposait qu’il ne voyait plus qu’un expédient pour sauver l’Etat : c’était que, comme autrefois on avait vu à Rome deux princes associés au gouvernement de l’empire, ainsi dans cette occasion l’oncle et le neveu régnassent conjointement, l’un ayant la conduite des affaires, l’autre celle des armes, et tous deux ralliant les religions ensemble.

201. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Sa gaieté jeune, vive, active, animait tout, et sa légèreté de nymphe2 la portait partout comme un tourbillon qui remplit plusieurs lieux à la fois, et qui y donne le mouvement et la vie.

202. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

D’un autre côté, on voyait une rivière où se formaient des îles bordées de tilleuls fleuris et de hauts peupliers qui portaient leurs têtes superbes jusque dans les nues. […] — A côté des Précieuses et de l’Académie, une école sévère portait, dans les matières les plus sérieuses et les plus hautes, la pénétration, la solidité et la force. […] — Pascal, avec les qualités solides de ses maîtres et de ses amis, portait, dans la recherche de la vérité une pénétration effrayante, une éloquence passionnée que la philosophie ne connaissait pas avant lui. […] Non, Messieurs ; je sais que ce n’est pas en vain que les princes portent l’épée, etc. » (Fléchier, Oraison funèbre de Turenne.) […] On reconnaîtra dans ce paragraphe beaucoup de souvenirs des Dialogues sur l’éloquence ; ces emprunts portent leur excuse avec eux ; au moins nous l’espérons.

203. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Précis des quatre âges de la Littérature. »

Salluste, Tite-Live, César lui-même, et après eux, Quinte-Curce et Tacite écrivirent l’histoire, et portèrent à un degré supérieur l’art de peindre et de raconter.

204. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »

Un véritable poète sait le porter avec grâce.

205. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260

Il a porté dans tous ses écrits ces délicates inquiétudes qui visent à la perfection, ce sentiment du beau, du bien et du vrai qui est l’âme du talent.

206. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Ce poème n’est pas distingué des autres genres par la nature des sujets qu’il traite, puisque ces sujets sont très variés ; la seule différence qui existe, c’est que, dans les autres poèmes, le récit des actions est plus fréquent, taudis que dans l’ode, ce sont les sentiments portés jusqu’à l’enthousiasme qui dominent. […] En effet, quand le poète saisit la lyre, on le suppose fortement frappé des objets qu’il se représente : son sentiment est alors porté au plus haut point. […] De tous les peuples de l’Europe, le Français est celui dont le naturel est le plus porté à ce genre léger de poésie.

207. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

c’est qu’il faut en effet quelque chose de plus à l’homme pour remplir l’abîme de son cœur : c’est que les biens fragiles et la gloire périssable du monde n’y portent que du trouble, et n’y laissent que l’ennui qui suit la satiété ; c’est qu’enfin cette amertume qui les accompagne entre dans les desseins éternels de la providence, et n’a d’autre motif que de nous forcer de recourir a ce quelque chose de plus réel et de plus solide. […] Loin des ambitieux, de Rome et du fracas, À l’abri de ces vents qui portent le trépas, Retiré dans mon fort, qu’ai-je de mieux à faire Que d’égayer un peu ma muse familière ?

208. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

tout est tombé, tout est évanoui, tout est échappé1 L’enfer Nous portons en nos cœurs l’instrument de notre supplice. […] Et pesez vos discours même dans sa balance : Cognoissez les humeurs qu’il verse dessus nous, Ce qui se fait dessus, ce qui se fait dessous ; Portez une lanterne aux cachots de nature, Sçachez qui donne aux fleurs cette aimable peinture Quelle main sur la terre en broye la couleur, Leurs secrettes vertus, leurs degrés de chaleur ; Voyez germer à l’œil les semences du monde, Allez mettre couver les poissons dedans l’onde, Deschiffrez les secrets de nature et des cieux : Vostre raison vous trompe aussi bien que vos yeux.

209. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

Chez nous les particuliers ne sont point accusateurs, il n’y a point d’affaires contentieuses portées au tribunal du peuple.

210. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. —  Voiture. (1598-1648.) » pp. 7-11

Il suffit de rappeler à l’honneur de ce salon les paroles suivantes de Saint-Simon : « Cette académie de beaux esprits, de vertu et de science, était le rendez-vous de ce qu’il y avait de plus distingué en condition et en mérite, un tribunal avec qui il fallait compter, et dont la décision avait grand poids dans le monde sur la conduite et la réputation des personnes, autant que sur les ouvrages qui s’y portaient à l’examen. » On peut voir les Mémoires de Dangeau, édit. de Lemontey, au 10 mai 1690.

211. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Le Sage 1668-1747 » pp. 139-143

En même temps, il versait du vin dans mon verre, et m’excitait à lui faire raison5 Je ne répondais point mal aux santés qu’il me portait, ce qui, avec ses flatteries, me mit insensiblement de si belle humeur, que, voyant notre seconde omelette à moitié mangée, je demandai à l’hôte s’il n’avait point de poisson à nous donner.

212. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290

On nommait ainsi l’officier qui portait l’étendard.

213. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Racine, 1639-1699 » pp. 150-154

Il ne s’agit pas ici de Louis Racine, qui fut un poëte estimable, dont le plus grand tort était de porter un si grand nom.

214. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15

Les hommes ordinaires, ceux qui vivent d’idées positives, et se renferment dans les choses et les intérêts matériels, ne portent guère leurs pensées au delà du monde visible qui les entoure.

215. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Cette pensée est très délicate : elle laisse plus de choses à entendre, qu’elle n’en dit ; savoir, que Trajan était en effet, et dans le cœur de ses sujets, le père de la patrie, avant qu’il en portât le nom. […] Les pensées qui portent en elles-mêmes de l’agrément, n’ont pas besoin d’être ornées par l’expression. […] Les figures de mots qui ne portent pas le nom de tropes, sont la répétition, la conversion, la complexion, la gradation, la reversion, l’adjonction, la disjonction, et la périphrase.

216. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

Parmi les orateurs, Cicéron doit plus au beau que Démosthène, dont le génie se portait plus naturellement à la force et à la véhémence.

217. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

Attendez qu’on vous en demande plus d’une fois, et vous ressouvenez de porter toujours beaucoup d’eau.

218. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Il n’est pas donné à l’homme de porter plus loin la vertu. » Cf.

219. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Le rondeau, anciennement rondel, se confondait dans l’origine avec le triolet, qui portait le même nom.

220. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

L’orateur s’y propose de détourner ses auditeurs de ce qui est mal, ou de les porter vers ce qui est bien, et développe les raisons qui doivent les déterminer.

221. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

Nous éclairent, c’est-à-dire portent la lumière dans les ténèbres de nos intrigues.

222. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Portez mes adieux à votre mère… Adieu » ! […] Portez hardiment vos plaintes au sénat, et réclamez la justice des lois : vous le pouvez.

223. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Ils n’avaient ni la vivacité, ni la sensibilité des Grecs : leurs passions étaient plus difficiles à émouvoir, leurs conceptions moins vigoureuses, et leur langue portait l’empreinte de leur caractère.

224. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »

Telle fut, pour notre patrie, l’époque du régime révolutionnaire ; le coup le plus mortel qu’il ait porté à la langue et à l’éloquence françaises, n’est pas seulement d’avoir introduit une foule de mots barbares déjà oubliés, et qui ne pouvaient survivre aux choses qui les avaient introduits dans le discours, mais d’avoir accoutumé les esprits à déraisonner sans cesse, par l’affectation même de vouloir toujours raisonner, et de rester sans cesse à côté de la vérité en disant autre chose que ce qu’on voulait dire, ou en le disant autrement qu’on ne le devait.

225. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »

Le devoir fait, légers comme de jeunes daims, Nous fuyions à travers les immenses jardins, Éclatant à la fois en cent propos contraires, Moi, d’un pas inégal je suivais mes grands frères ; Et les astres sereins s’allumaient dans les cieux ; Et les mouches volaient dans l’air silencieux ; Et le doux rossignol, chantant dans l’ombre obscure, Enseignait la musique à toute la nature ; Tandis qu’enfant jaseur, aux gestes étourdis, Jetant partout mes yeux ingénus et hardis, D’où jaillissait la joie en vives étincelles, Je portais sous mon bras, noués par trois ficelles, Horace et les festins, Virgile et les forêts, Tout l’Olympe, Thésée, Hercule, et toi, Cérès, La cruelle Junon, Lerne, et l’hydre enflammée, Et le vaste lion de la roche Némée.

226. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »

Cette émotion le porta à tenter de combiner ces sons, et de les imiter d’une manière agréable à l’oreille.

227. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Pascal. (1623-1662.) » pp. 35-39

Et ceux qui ont vu la vanité de cette prétention vous ont jeté dans l’autre précipice, en vous faisant entendre que votre nature était pareille à celle des bêtes, et vous ont porté à chercher votre bien dans les concupiscences3 qui sont le partage des animaux.

228. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

Le bruit du tonnerre, qu’ils portent dans leurs flancs, retentit comme le rugissement du lion céleste.

229. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Il allait au bien, ou par inclination, ou par bon sens, toutefois3 que son intérêt ne le portait point au mal, qu’il connaissait parfaitement quand il le faisait.

230. (1875) Poétique

Ceux qui se sentaient portés aux genres nobles peignirent les actions et les aventures des héros. Ceux qui se sentaient portés vers les genres bas peignirent les hommes méchants et vicieux, et firent des satires, comme les premiers, des hymnes et des éloges. […] La tragédie et la comédie s’étant une fois montrées, tous ceux que leur génie portait à l’un ou à l’autre de ces deux genres préférèrent, les uns, de faire des comédies au lieu de satires ; les autres, des tragédies au lieu de poèmes héroïques, parce que ces nouvelles formes avaient plus d’éclat et donnaient aux poètes plus de célébrité.

231. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

quelle fatale influence te porta à répandre tant de sang, et à perdre tant de vaillants hommes, qui eussent pu te rendre maîtresse de l’Europe !

232. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Gilbert. (1751-1780.) » pp. 297-303

La Harpe lui-même, fort maltraité dans ces pièces, n’a pu s’empêcher de rendre un juste hommage au talent poétique dont elles portent l’empreinte.

233. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Satire Ménippée, 1594 » pp. -

Un aventurier parvenu Harangue du sieur de Rieux, sieur de Pierrefont1, pour la noblesse de l’union Messieurs, je ne sçay pourquoi on m’a deputé pour porter la parole en si bonne Compagnie, pour toute la noblesse de nostre party.

234. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

Un seul jour perdu devrait nous laisser des regrets mille fois plus vifs et plus cuisants qu’une grande fortune manquée ; et cependant ce temps si précieux nous est à charge ; toute notre vie n’est qu’un art continuel de le perdre, et, malgré toutes nos attentions à le dissiper, il nous en reste toujours assez pour ne savoir encore qu’en faire ; et cependant la chose dont nous faisons le moins de cas sur la terre, c’est de notre temps ; nos offices, nous les réservons pour nos amis ; nos bienfaits, pour nos créatures ; nos biens, pour nos proches et pour nos enfants ; notre crédit et notre faveur, pour nous-mêmes ; nos louanges, pour ceux qui nous en paraissent dignes ; notre temps, nous le donnons à tout le monde, nous l’exposons, pour ainsi dire, en proie à tous les hommes ; on nous fait même plaisir de nous en décharger : c’est comme un poids que nous portons au milieu du monde, cherchant sans cesse quelqu’un qui nous en soulage.

235. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

Sa chère province lui porta bonheur.

236. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

J’espère que je vous porterai assez de nouvelles de ce lieu-là pour faire ma cour auprès de vous et pour faire peur à vos voisins.

237. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

— « Que signifient donc ces escortes avec lesquelles nous marchons, ces épées, ces armes que nous portons ? 

238. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

Mais lorsqu’on se sera fait un plan, lorsqu’on aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles au sujet, lorsqu’on aura distingué la partie principale de ce qui n’est que secondaire et rattaché tous les détails d’un fait à un point culminant, lorsqu’on aura relu, au besoin, un passage analogue dans un modèle sûr, lorsqu’on aura choisi les moyens d’amplification et les ornements qui conviennent le mieux au sujet et au genre de composition, alors on s’apercevra aisément de l’instant auquel on doit prendre la plume ; on sentira le point de maturité de la production de l’esprit ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile ; la chaleur se répandra partout, et tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce que l’on dit à ce que l’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux. […] Sans cette qualité, qui ramène tous les détails à un point culminant, à une seule et même action, l’esprit ne saurait où porter son attention ; et l’intérêt étant partagé entre plusieurs objets, s’évanouirait bientôt. […] Participant de la narration historique et de la narration fabuleuse, la narration amplifiée portera la marque de cette double origine pour le style comme pour le fond, et unira les beautés et les ornements de la poésie à la simplicité et à la gravité de l’histoire. […] On contait hier, à table, qu’Arlequin, l’autre jour, à Paris, portait une grosse pierre sous son manteau.

239. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Saillie singulière, mais que l’on est bien porté à excuser, quand on entend le langage que nous venons de rapporter.

240. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Les Grecs, hommes d’action avant tout, étaient moins portés que les Asiatiques à faire et à entendre ces longs récits qui supposent les doux loisirs d’une vie somnolente et contemplative.

241. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

Si vous continuez de vous bien porter, ma chère enfant, je ne vous irai voir que l’année qui vient.

242. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

La déesse demeurait victorieuse par ses dons simples et utiles, et la superbe Athènes portait son nom.

243. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Malherbe 1555-1628 » pp. 302-309

Tous deux également nous portons des couronnes ; Mais roi, je les reçois ; poëte, tu les donnes.

244. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

De même laniger, porte-laine, brebis, est composé de gerere, porter, et lanam, laine.

245. (1852) Précis de rhétorique

En décomposant les tableaux et descriptions, on ne tiendra aucun compte du fond ; toute l’attention se portera sur les ornements. […] — Les souvenirs portés | sur les ailes d’un songe. […] —— C’étaient fleurs et rubans, plumes qui s’agitai — ent Des plateaux surchargés que des valets portai — ent. […] Il est aisé de voir que les premières rimer sont féminines, parce qu’il reste après la mesure complète une syllabe muette (nent) ; et que les deux dernières sont masculines, parce que ent dans s’agitaient, portaient, ne compte point dans le son pour une syllabe même muette. […] Qu’il est doux, quand du soir l’étoile solitaire, Précédant de la nuit le char silencieux, S’élève lentement dans la voûte des cieux, Et que l’ombre et le jour se disputent la terre, Qu’il est doux de porter ses pas religieux Dans le fond du vallon, vers ce temple rustique, Dont la mousse a couvert le modeste portique, Mais où le ciel encor parle à des cœurs pieux.

246. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

D’autre part, la jeunesse voit la fortune des révolutions de toute nature élever parfois d’un tour de roue des héros imberbes, qui ne semblaient, ni par le génie, ni par le travail, mériter mieux que tant d’autres ses faveurs ; chacun dès lors réclame aussi pour soi les bénéfices de cet heureux hasard, chacun se croit aussi le droit d’être porté au faite sans peine et sans effort, et de ceux qui ne peuvent dès les premiers pas gravir la montée ou percer la foule, les uns se découragent et s’asseyent nonchalamment aux bords de la route, les autres maudissent l’humanité et se jettent dans le désespoir, les derniers enfin, médiocrités vaniteuses, se consolent en appelant leur siècle ingrat et leur génie incompris.

247. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

L’archaïsme, qui est le contraire du néologisme, est une tournure de phrase ou une expression vieillie et surannée qu’on emploie par affectation ou par négligence, comme envier quelqu’un pour porter envie à quelqu’un, un chacun pour chacun. […] Nous venons tous les soirs lui porter nos douleurs ; Nous regardons le ciel, et nous versons des pleurs.

248. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Que l’auteur de l’ouvrage sur lequel il va porter son jugement soit son ami ou son ennemi, ce critique se persuade sans peine que, s’il trahit la vérité, s’il écrit une seule ligne contraire à sa façon de penser, il trompera bassement ses lecteurs, et se manquera à lui-même, en se vengeant de son ennemi par un lâche mensonge, ou en usant envers son ami d’une coupable indulgence.

249. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

J’y trouvai M. et Mme de Guitaut quasi nus, Mme de Vauvineux, l’ambassadeur de Venise, tous ses gens, la petite Vauvineux qu’on portait tout endormie chez l’ambassadeur, plusieurs meubles et vaisselles d’argent qu’on sauvait chez lui.

250. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

Je portais.

251. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Traduit de l’Iliade, I, 223, ce distique justifie le jugement que le royal élève d’Amyot, Charles IX, bon juge en matière de poésie, portait sur les vers de son précepteur.

252. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

Cette femme, cette berceuse qui t’a veillé et tenu un an malade sur ses genoux, m’a porté plus de douleur que n’eût fait un drap mortuaire.

253. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

» Il me serait facile de porter cette nomenclature beaucoup plus loin ; mais je tomberais dans l’inconvénient nécessairement attaché au malheur de vouloir tout dire ; je crois donc en avoir dit assez, et je m’arrête.

254. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

On entend généralement par passions, de vifs mouvements de l’âme qui nous portent vers un objet ou nous en détournent.

255. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

Puis il porta les armes : mais il ne tarda pas à se livrer aux lettres et même aux luttes de la politique.

256. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

Il n’aura de mémoire Que du jour seulement où mon front l’a porté.

257. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Puis je ne sentis plus ; mais j’entendis des voix Qui disaient : « Portez-les au tombeau de nos rois. » § 74. […] Quant à Plaute, contemporain d’Ennius et à Térence, l’ami de Scipion et de Lélius, qui portèrent la comédie latine aussi loin qu’elle ait jamais été, nous avons leurs pièces.

258. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

L’extrême agitation que je viens d’éprouver vous a pu faire porter un jugement contraire ; mais il est facile de voir que cette agitation a son principe dans une imagination déréglée, prête à s’effaroucher sur tout, et à porter tout à l’extrême.

259. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Il allait l’y porter ; mais la roche obstinée S’échappait, et soudain vers l’abîme entraînée, Dans le fond du vallon roulait en bondissant23.

260. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Et quand la chose arrive, nous sommes presque portés à les blâmer.

261. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Nos romanciers modernes ont en général porté ce moyen d’intérêt si loin que chez eux l’accessoire, en mainte occasion, étouffe le principal.

262. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Mais ce ne sont point les seuls bienfaits du roi qui ont produit tant de miracles, et qui ont porté toutes choses à ce degré de perfection : la finesse de son discernement y a plus contribué que ses libéralités : les plus grands génies, les plus savants artistes, ont remarqué que, pour trouver le plus haut point de leur art, il leur suffisait d’étudier le goût de ce prince2.

263. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

Rousseau porta la peine des fautes où l’avait fait tomber son orgueil, bien plus qu’il ne fut victime de son inflexible vertu, comme il l’a dit dans son ode à la Postérité (IV, 10).

264. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

Assis près de Roucher sur la charrette qui les portait à l’échafaud, il récitait à son ami une scène d’Andromaque.

265. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Leurs bras, à mon berceau dérobant mon enfance, Me portaient sous la grotte où Virgile eut naissance, Où j’entendais le bois murmurer et frémir.

266. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Dieu règne sur les rois et les empires Un peu d’esprit et beaucoup d’autorité, c’est ce qui a presque toujours gouverné le monde, quelquefois avec succès et quelquefois non, selon l’humeur du siècle, plus ou moins porté à endurer, selon la disposition des esprits plus farouches ou plus apprivoisés.

267. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Loin de tourner la vivacité de mes impressions au dehors, c’est contre moi que je les dirige ; je me dis que je suis donc bien coupable, car Dieu est juste et ne fait porter à chacun que ce qu’il mérite.

268. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Le jeune littérateur doit donc rejeter impitoyablement tous les livres qui portent des atteintes plus ou moins funestes à la religion et aux bonnes mœurs.

269. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

De l’imitation des anciens au XVIe siècle, usage et abus Si les littératures vivantes portent parfois malheur à ceux qui les adoptent aveuglément, c’est qu’elles sont trop voisines de nous pour être jugées par un goût sûr et définitif. […] Ainsi, au lieu de dire apporter, accoupler, asseoir, enlever, retenir, renaître, prémunir, remarquer, poursuivre, repaître, rebâtir, repartir, reconnaître, rejeter, ressentir, retirer, retrouser, revêtir, supposer, nous n’écrirons pas, avec moins de précision, porter, coupler, seoir, lever, tenir, naitre, munir, marquer, suyvre, paistre, bastir, partir, cognoitre, jecter, sentir, tirer, trousser, vestir, poser, En retour, nous n’accolerons aucun préfixe parasite à d’autres verbes qui s’en décoraient jadis : engraver (graver), engeler (geler), ensuivre (suivre), enguarder (garder, empêcher).

270. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

Milton, que son génie portait singulièrement au sublime, nous en offre presque continuellement des exemples, dans les 1er et 2e livres de son Paradis Perdu.

271. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

On peut juger avec quelle chaleur Cicéron se porta à sa défense : c’était sa propre cause qu’il plaidait, et il satisfaisait à la fois et sa haine pour Clodius, le plus fougueux de ses ennemis, et sa reconnaissance envers Sextius, le plus zélé de ses défenseurs.

272. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

On a défini le beau la splendeur du vrai ; on peut définir le sublime la splendeur du beau, car le sublime n’est autre chose que le beau porté à sa plus haute puissance.

273. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Après un livre frivole, où des parties sérieuses portaient l’empreinte des on génie, il s’est immortalisé par plusieurs productions, entre lesquelles se distingue l’Esprit des Lois.

274. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

A me servir aussi cette voix empressée, Loin de moi, quand je veux, va porter ma pensée : Messagère de l’âme, interprète du cœur, De la société je lui dois la douceur.

275. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Il y porta la prose française à sa perfection.

276. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

Lucain est de tous les poètes anciens celui qui a porté le plus loin l’abus de l’hyperbole. […] Pour nous ces globes d’or qui roulent dans les cieux Épuraient leurs rayons et choisissaient leurs feux ; Les oiseaux par leurs chants, l’onde par son murmure, À fêter ce beau jour invitaient la nature ; Les coteaux, les vallons semblaient se réjouir, Les arbres s’incliner, les fleurs s’épanouir ; Zéphyre nous portait ses fleurs fraîches écloses ; De son aile embaumée il secouait les roses ; Des plus douces vapeurs l’encens délicieux En nuage odorant s’élevait vers les cieux47.

277. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

La Bruyère brille surtout dans ce genre de style, comme le prouve l’exemple suivant : « Cliton n’a jamais eu toute sa vie que deux affaires, qui sont de dîner le matin et de souper le soir ; il ne semble né que pour la digestion : il n’a même qu’un seul entretien : il dit les entrées qui ont été servies au dernier repas où il s’est trouvé, il dit combien il y a eu de potages, et quels potages ; il place ensuite le rôt et les entremets… C’est un personnage illustre dans son genre, et qui a poussé le talent de se bien nourrir jusqu’où il pouvait aller… Mais il n’est plus : il s’est du moins fait porter à table jusqu’au dernier soupir ; il donnait à manger le jour où il est mort. […] Il ne suffit pas de porter son attention sur les mots et sur les pensées, il faut encore savoir coordonner les idées entre elles, et les faire rapporter à un centre commun, à une pensée générale.

278. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

C’est peut-être le seul de tous les hommes, et jusqu’ici le seul de tous les rois, qui ait vécu sans faiblesse ; il a porté toutes les vertus des héros à un excès où elles sont aussi dangereuses que les vices opposés. […] Vous portez en tremblant votre livre à une dame de la cour ; elle le donne à une femme de chambre qui en fait des papillotes ; et le laquais galonné qui porte la livrée du luxe insulte à votre habit, qui est la livrée de l’indigence.

279. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

vous avez porté une loi par laquelle un nautonnier de Salamine ne peut plus exercer sa profession, lorsqu’il a renversé sa barque dans le trajet, sans même qu’il y ait de sa faute, afin d’apprendre combien on doit ménager la vie des Grecs ; et vous ne rougissez pas de laisser au timon de l’état un homme qui a causé le naufrage général de la Grèce » !

280. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Plusieurs de nos écrivains ont porté cette manière à l’abus le plus intolérable.

281. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Mais nos auteurs l’ont porté jusqu’à l’abus, ils l’ont étendu à des morceaux de plus longue haleine ; de l’exception ils ont fait la règle.

282. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Quand Florus compare la Rome des empereurs à cette Rome naissante qui portait ses vœux au Capitole pour la conquête de Tibur et de Préneste, devenus depuis les maisons de plaisance du peuple-roi ; quand Auguste demande aux jeunes gens d’écouter un vieillard que les vieillards écoutaient lorsqu’il était jeune, audite, jurenes, senem quem juvenem senes audiere ; quand Bossuet rappelle l’Océan traversé tant de fois par la reine d’Angleterre dans des fortunes si diverses, l’opposition dans les faits amène nécessairement l’antithèse dans les mots.

283. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

On nous l’a fait considérer comme un châtiment, comme le coup porté par un exécuteur tout-puissant, comme un supplice, enfin ; et nos amis, nos proches, quand nous avons cessé de vivre, quittent notre lit de repos comme ils quitteraient l’échafaud où l’on nous aurait mis à mort.

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