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167. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Dans l’état où j’étais, de quoi m’aurait servi l’image d’un législateur heureux et comblé de gloire ? […] Mais ce sont les cieux de Vernet, c’est la gloire de Vernet.

168. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

» À l’époque de sa présidence, il disait à M. de Crillon : « Je pourrais expliquer mes désordres, mais je ne voudrais jamais les excuser. » Et à Cabanis qui lui parlait de sa gloire à Auteuil : « Oh ! […] quelle gloire j’attachais à mon nom ! 

169. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Voici une phrase du P. d’Orléans, qui donne une idée de ces constructions vicieuses : « Si cette princesse (Marguerite d’Anjou, femme d’Henri VI) n’eut pas la gloire de vaincre le malheur de son époux, elle eut celle de combattre avec une constance qui plus d’une fois semblait faire honte à la fortune des injustices qu’elle lui faisait, la fortune n’ayant pu s’empêcher d’accorder à cette amazone, lorsqu’elle combattait en personne, des victoires qui firent voir que c’était moins à elle qu’à son mari qu’elle avait déclaré la guerre. » 2° De la pureté. […] « La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats. […] Pour bien sentir ce que c’est que la période, relisons, dans l’oraison funèbre du grand Condé, par Bossuet, ce fragment de la péroraison : « Pour moi, s’il m’est permis ; après tous les autres, de venir rendre les derniers devoirs à ce tombeau, ô prince, le digne objet de nos louanges et de nos regrets, vous vivrez éternellement dans ma mémoire ; votre image y sera tracée, non point avec cette audace qui promettait la victoire ; non, je ne veux rien voir en vous de ce que la mort y efface ; vous aurez dans cette image des traits immortels : je vous verrai tel que vous étiez à ce dernier jour, sous la main de Dieu, lorsque sa gloire sembla commencer à vous apparaître… » On voit qu’ici toutes les idées, quoique distinctes, s’enchaînent et forment un ensemble harmonieux : telle est la période. […] Le phébus ou galimatias pousse encore plus loin l’excès ; c’est une suite de phrases à peu près incompréhensibles et dépourvues de sens ; tel est ce passage de Balzac : « La gloire n’est pas tant une lumière étrangère qui vient de dehors aux actions héroïques, qu’une réflexion de la propre lumière des actions, et un éclat qui leur est renvoyé par les objets qui l’ont reçu. » Le néologisme est un défaut qui consiste à innover sans raison dans les langues, à employer des mots nouveaux, des tournures bizarres que le goût ou l’usage réprouve.

170. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

. — Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers… — Puis, à sa voix prophétique, la voûte du temple se déchire, les cieux s’entr’ouvrent, Jésus-Christ apparait dans toute sa gloire, les sept trompettes retentissent, et la sentence de grâce ou de mort éternelle plane au-dessus de cette petite troupe qui se serre d’effroi sur les débris de l’univers écroulé. […] Je suppose donc que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes ; que Jésus-Christ va paraître dans sa gloire au milieu de ce temple, et que vous n’y êtes assemblés que pour l’attendre comme des criminels tremblants, à qui l’on va prononcer une sentence de grâce ou un arrêt de mort éternelle ; car vous avez beau vous flatter : vous mourrez tels que vous êtes aujourd’hui.

171. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Loin de rougir, ils briguent une frivole gloire, et triomphent de ce qu’on chante encore au pied du Capitole, et de ce que, à de place du fer de leur ancêtre, la lyre et le pinceau chargent leurs faibles moins. […] … mais non : briguant une gloire frivole, Triomphe !

172. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

Le vers suivant, au contraire, est léger et harmonieux :          1                2               3                   4 À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. […] L’élision n’a pas lieu devant le h aspiré : Malheureux, j’ai servi de héraut à la gloire !

173. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Cousin n’avait jamais cessé d’être sensible à la gloire littéraire ; aussi quand sa volonté, plus que les circonstances, l’eut confiné dans une retraite respectée, l’artiste prévalut de plus en plus sur le philosophe. […] Mais qu’importe la gloire et ce bruit misérable que l’on fait en ce monde, si quelque chose de lui subsiste dans un monde meilleur, si l’âme que nous avons aimée respire encore avec ses sentiments et ses pensées sublimes sous l’œil de celui qui le créa ?

174. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Préface de la première édition. » pp. -

Si la voix de cette critique doit être écoutée par un Auteur qui écrit pour sa propre gloire, elle doit l’être encore davantage par celui qui a principalement écrit pour l’instruction des jeunes gens.

175. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Mais s’ils considèrent la gloire qui en revient et les fruits qu’on en recueille, ce qui leur en coûtera de peines et de travail pour s’y rendre habiles se changera en plaisir. […] Chaque jour plus nécessaire, elle sera à l’avenir l’instrument de l’ambition, de la gloire et du bien public. […] Son but est de nous instruire en excitant notre admiration, et de nous faire voir qu’il n’y a pas de véritable gloire sans la religion et la vertu. […] Aucun chemin de fleurs ne conduit à la gloire. […] aurais-je perdu tout le soin de ma gloire ?

176. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

« J’eus moi-même la gloire (continue Apollonius) d’être associé à ces maîtres illustres. […] Non, tu ne seras point insensible à une gloire si pure.

177. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

Ainsi fuit la gloire du monde, Et rien que Dieu n’est permanent. […] L’épitaphe à la gloire d’un mort est de toutes les louanges la plus noble et la plus pure, surtout lorsqu’elle n’est que l’expression vraie du caractère et des actions d’un homme de bien.

178. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre III. »

Ainsi l’idée de guerre nous rappelle tout ce qui l’accompagne : la mêlée sanglante, les champs dévastés, les villes ruinées, la douleur des familles ; ou bien encore la patrie sauvée, la gloire des vainqueurs.

179. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

L’article devant être placé avant les noms, pour leur donner un sens précis et déterminé, il s’ensuit que les noms qu’on emploie dans un sens vague et indéterminé, n’ont pas besoin de l’article, ainsi qu’on le voit dans ces vers de Corneille : À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire….. […] Dans le premier vers, le poète n’exprime que vaguement et indéterminément le péril qu’il y a à vaincre, la gloire qu’il y a à triompher. […] Il y a donc une faute dans ces vers de Racine : Tu verras que les Dieux n’ont dicté cet oracle, Que pour croître, à la fois, sa gloire et mon tourment. […] Ainsi de même qu’il faut dire : les lois que les Romains s’étaient prescrites, étaient fort sages : les pénitences que de pieux solitaires se sont imposées, sont très austères : la gloire que nos soldats se seraient acquise, aurait été au-dessus de tous les éloges ; on doit dire aussi : les lois que s’étaient prescrites les Romains, étaient fort sages : les pénitences que se sont imposées de pieux solitaires, sont très austères : la gloire que se seraient acquise nos soldats,aurait été au-dessus de tous les éloges. […] Crébillon a fait une faute, en disant : Car il n’a point dû voir l’ennemi qui m’offense, Que pour venger ma gloire ou trahir ma vengeance.

180. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

L’insecte du combat se retire avec gloire : Comme il sonna la charge, il sonne la victoire, Va partout l’annoncer, et rencontre en chemin L’embuscade d’une araignée ; Il y rencontre aussi sa fin3. […] Aussitôt que le char chemine, Et qu’elle voit les gens marcher, Elle s’en attribue uniquement la gloire, Va, vient, fait l’empressée : il semble que ce soit Un sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire. […] A beaucoup de plaisirs je mêle un peu de gloire. […] Tient…à peu de gloire.

181. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Il apprend qu’un héros, conduit par la victoire, À de ses bords fameux flétri l’antique gloire ; Que Rheinberg et Wesel, terrassés en deux jours, D’un joug déjà prochain menacent tout son cours. […] La critique a relevé, dans l’Iliade et dans l’Odyssée, quelques longueurs, des détails inutiles, des écarts multipliés ; mais, malgré ces défauts, il y a près de trois mille ans que toutes les nations éclairées admirent ces deux poèmes ; ce qui a fait dire à Chénier : Trois mille ans ont passé sur la cendre d’Homère, Et depuis trois mille ans, Homère respecté, Est jeune encor de gloire et d’immortalité. […] Arouet de Voltaire, né à Paris (ou à Châtenay) en 1694, jaloux de la gloire de sa nation, lui a donné ce poème épique que les autres peuples nous accusaient de ne pouvoir pas produire.

182. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

« Des âmes sans cesse nourries de gloire et de vertus, dit Marmontel, doivent nécessairement avoir une façon de s’exprimer analogue à l’élévation de leurs pensées. […] L’antithèse entre la gloire et la chute d’un empire, d’un souverain, d’un héros, ne peut manquer d’être énergique, c’est-à-dire de produire sur l’âme une impression vive et profonde.

183. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Les efforts de ses adversaires n’ont fait que sanctionner sa gloire. […] En vain deux fois la paix a voulu l’endormir1 : Loin de moi son courage, entraîné par la gloire, Ne se plaît qu’à courir de victoire en victoire.

184. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »

. — Dans la vérité du christianisme, répondit le sage orateur, l’homme n’a rien dont il puisse s’approprier la gloire.

185. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre II. Éloge de Démosthène par Lucien. »

La conversation s’engage sur le mérite poétique et littéraire de ces deux grands hommes ; c’est à qui élèvera plus haut la gloire de son héros.

186. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »

Ce n’est qu’en le remplissant, qu’il peut faire un ouvrage qui tourne à sa propre gloire, et à l’avantage des mœurs et de la société.

187. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

En voici un dans son admirable lettre sur la mort de Turenne : « Chacun conte l’innocence de ses mœurs, la pureté de ses intentions, son humilité éloignée de toutes sortes d’affectations, la solide gloire dont il était plein, sans faste et sans ostentation, aimant la vertu pour elle-même, sans se soucier de l’approbation des hommes, une charité généreuse et chrétienne. » L’énallage est une figure de syntaxe. […] Ceux-là suffisent pour entretenir toute la nation dans une émulation de gloire, etc. » M.

188. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Henri IV, 1553-1610 » pp. -

Si ce est, ne faites faulte de m’apporter tout ce que vous pourrés : car de ma vie je ne fus en pareille disconvenue4 ; et je ne sçais quand, ni d’où, si jamais, je pourray vous le rendre ; mais je vous promets force honneur et gloire ; et argent n’est pas pasture pour des gentilshommes comme vous et moy.

189. (1881) Rhétorique et genres littéraires

vous vous êtes revêtu de gloire et de beauté. […] Tu t’en souviens, Cinna ; tant d’heur et tant de gloire Ne peuvent pas sitôt sortir de ta mémoire. […] Venez contempler votre ouvrage Venez partager de cet âge La gloire et la félicité ! […] Colletet, en faire remonter l’origine probable aux « poëtes qui florissaient en la cour de nos premiers roys. » Transporté en Italie, il y fit la gloire de Pétrarque. […] L’épopée chante les actions, la gloire et les malheurs de l’homme elle a pour sujet les grands événements d’un peuple, et quelquefois l’humanité entière.

190. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre IV. De l’Éloquence chez les modernes. »

Les ruines, dont la chute de l’empire romain couvrit l’Europe entière, achevèrent d’étouffer le peu qui restait encore, dans un petit nombre d’âmes privilégiées, d’amour de la gloire et de la liberté.

191. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VII. Éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1744, par Voltaire. »

Tel est trop souvent le soldat ; telle est cette multitude aveugle et féroce dont on se sert pour changer la destinée des empires, et pour élever les monuments de la gloire.

192. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Michel de L’Hospital, 1505-1573 » pp. -

. — « Sage de nature et de praticque, dit un contemporain2, point sévère sinon bien à propos, équitable quand il falloit, non-point chagrineux et rebarbatif, ni séparé des douces conversations, entendant les raisons, ni bizarre ni fantastique comme estoit ce Caton », il est de ces personnages dont la gloire grandit avec la raison publique.

193. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Napoléon 1696-1821 » pp. 234-237

Quant à moi, Monsieur le Général en chef, si l’ouverture que j’ai l’honneur de vous faire peut sauver la vie à un seul homme, je m’estimerai plus fier de la couronne civique 2 que je me trouverais avoir méritée, que de la triste gloire qui peut revenir des succès militaires.

194. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Par une espèce de sentiment de reconnaissance, il conserva toute sa vie cette composition ; il aimait à la relire ; elle lui rappelait le souvenir de son enfance, de ses premiers travaux, et d’un succès bien doux, présage heureux de la gloire qui l’attendait. […] Cédant plus au vœu de ses amis qu’à son amour pour la gloire, il se décida à en envoyer un seul volume à M.  […] Quel qu’ait été le succès de cet ouvrage, cependant il faut convenir, et c’est l’avis d’un grand nombre de littérateurs anglais, qu’il est moins fait pour assurer à l’auteur une gloire durable que ses Lectures sur la Rhétorique et les Belles-Lettres. […] L’hiver était commencé lorsqu’il acheva ce volume, et ses amis se flattaient de l’espoir de le voir jouir quelque temps encore de la gloire qu’il devait en attendre. […] Je publiai mes ouvrages, parce qu’on m’avait dit que je pourrais plaire à ceux à qui c’est une gloire de plaire. » Cette manière d’écrire, que la plupart des écrivains français ont adoptée, convient aux sujets agréables et faciles à traiter.

195. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

La poésie, d’abord consacrée à célébrer la gloire, de Dieu, puis à chanter les héros, essaya ensuite d’instruire les hommes. […] Les passions qu’elle emploie ne doivent donc pas être des mouvements rapides et passagers, mais des sentiments vifs et durables, comme le ressentiment des injures, le désir de la gloire, l’amour de la patrie, etc. […] — A la mort. — A la gloire ! […] Les trois dernières surtout sont regardées comme les plus théâtrales, parce qu’elles paraissent fondées sur un principe de générosité et de grandeur : la vengeance sur la droiture et l’honneur, l’ambition sur le désir de la gloire, enfin, l’amour qui, lorsqu’il est chaste et légitime, est intéressant dans sa cause et dans son principe, et dont on doit montrer les suites funestes lorsqu’il est désordonné et coupable. […] Ainsi, veut-on connaître le vrai langage des héros tragiques qu’enflamment l’amour de la patrie et une ardeur insatiable pour la gloire, qu’on écoute parler Horace dans la tragédie de Corneille (II. 2), lorsque Curiace, en le félicitant de ce que Home l’a nommé avec ses deux frères pour le combat, ne peut s’empêcher de lui témoigner ses craintes pour Albe, sa patrie.

196. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre premier. »

L’honneur, la gloire, la vertu, l’orgueil national, les principes de l’équité peuvent beaucoup sans doute sur l’esprit des hommes assemblés ; mais rien ne les détermine plus puissamment que les motifs d’utilité publique.

197. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Joubert 1754-1824 » pp. 214-217

Molé, comme j’ai eu l’honneur de vous le dire, dans un billet que vous avez comblé de gloire, et qui ne mérite pas d’être compté ; le second a été de vous écrire à vous-même ; le troisième, de chercher sur ma table une demi-douzaine de lettres éparses que j’avais commencées pour vous dans les intervalles de mes angoisses, et que j’avais toujours été forcé d’interrompre en me disant : Je souffre trop, je recommencerai demain ; le quatrième a été de les lire ; le cinquième enfin est de vous en envoyer la copie.

198. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21

Aussi la poésie s’est empressée, dans tous les temps, de célébrer la gloire et la puissance du Créateur de l’univers.

199. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Le poète alors expose dans tout leur jour les ridicules et les travers moraux ou sociaux, et souvent ses traits sont d’une grande vigueur, comme dans l’exemple suivant, où l’on vent flétrir la mauvaise plaisanterie : Quelle gloire, eu effet, pour tout être qui pense, De vieillir dans des jeux d’enfantine démence, D’avilir son esprit, noble présent des dieux, Au rôle indigne et plat d’un farceur ennuyeux, Qui, payant son écot en équivoques fades, Envie à Taconet l’honneur de ses parades ; Et même en cheveux gris, parasite bouffon, Transporte ses tréteaux chez les gens de bon ton ! […] Il est fâcheux pour la gloire de Boileau, dont la critique est ordinairement saine, qu’il se soit laissé entraîner par la prévention contre le Tasse et Quinault. […] Aucun chemin de fleurs ne conduit à la gloire.

200. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Les circonstances ont été ce que nous venons de dire ; voyons si le poète justifiera le reste du parallèle : Voyez le triste Hébreu, sur des rives lointaines, Lorsqu’emmené captif chez un peuple inhumain, À l’aspect de l’Euphrate il pleure le Jourdain : Ses temples, ses festins, les beaux jours de sa gloire, Reviennent tour à tour à sa triste mémoire : Et les maux de l’exil et de l’oppression Croissent au souvenir de sa chère Sion. […] Honneur à Jehovah, dont la toute-puissance Des corps ressuscités épurant la substance, Élève jusqu’à lui la faible humanité, Et la revêt de gloire et d’immortalité !

201. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Sertorius veut dire que les vertus romaines, l’esprit romain, la pensée puissante qui donne à Rome la vie et la gloire, n’est plus dans les murailles même de Rome, mais dans son camp : Rome n’est plus dans Rome, elle est toute où je suis. […] Quelle gloire pour le Créateur, d’avoir assez proprement copié MM.

202. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Le genre de l’épigramme, dans l’acception qu’on donne communément à ce mot, est trop dangereux et apporte d’ailleurs trop peu de gloire, pour qu’on ne doive pas se l’interdire sévèrement. […] Son encre noircit la mémoire Des monarques, de qui la gloire Est vivante après le trépas ; Et s’il n’a pas contre Dieu même Vomi quelque horrible blasphème.

203. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Casimir Delavigne 1794-1843 » pp. 524-529

La jeunesse de 1825 O toi qu’on veut flétrir, jeunesse ardente et pure, De guerriers, d’orateurs, toi, généreux essaim,   Qui sens fermenter dans ton sein Les germes dévorants de ta gloire future, Penché sur un cercueil que tes bras ont porté1, De ta reconnaissance offre l’exemple au monde : Honorer la vertu, c’est la rendre féconde,   Et la vertu produit la liberté.

204. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nicole, 1625-1695 » pp. 72-75

Moins entreprenant que laborieux, moins courageux que résigné, pieux, soumis, indulgent, modeste, soucieux avant tout du repos et de la paix, aussi pressé de fuir la gloire que d’autres le sont de la rechercher, il se vit emporté malgré lui dans l’orageuse destinée de ses amis, et la fortune prit comme un malin plaisir à le jeter dans les controverses d’une polémique qui répugnait à son caractère.

205. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Staël 1766-1817 » pp. 218-221

Intelligence sympathique aux nobles idées, imagination ardente, romanesque, et vivement éprise de la gloire, madame de Staël a eu le mérite de nous découvrir de nouveaux horizons.

206. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

C’est ainsi que La Fontaine nous donne le portrait de son Héron Au long bec, emmanché d’un long cou ; et qu’Andrieux nous fait connaître Frédéric II Qui tout roi qu’il était fut un penseur profond ; Redouté de l’Autriche, envié dans Versailles, Cultivant les beaux-arts au sortir des batailles, D’un royaume nouveau la gloire et le soutien, Grand roi bon philosophe, et fort mauvais chrétien. […]           Aussitôt que le char chemine,           Et qu’elle voit les gens marcher, Elle s’en attribue uniquement la gloire, Va, vient, fait l’empressée…………… Lorsque l’on emploie les temps présents à la place des temps passés, il faut avoir soin de ne pas se servir tantôt des uns, tantôt des autres : ce qui produirait un effet désagréable. […] Le mouvement du matin sera remplacé par l’apparition de la lune et des étoiles, la cessation des travaux champêtres ; le silence de la nature qui ne sera plus troublé par le chant des oiseaux, mais par le murmure du ruisseau, le frémissement de la brise, et le chant du rossignol qui célébrera la gloire du Dieu, créateur de tous les mondes.

207. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Ces petites républiques ou cités rivales mettaient leur gloire à se disputer les talents, à les honorer, à leur offrir un refuge contre la persécution ou l’envie. […] La gloire européenne d’une littérature que nous envieront toujours nos ennemis les plus arrogants ne prouve-t-elle pas avec évidence que l’esprit français n’a point renié ses vertus propres, pour avoir si merveilleusement profité des leçons et des exemples qui le rendirent à la conscience de lui-même ?

208. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bossuet 1627-1704 » pp. 65-83

La gloire L’homme puvre et indigent au dedans tâche de s’enrichir et de s’agrandir comme il peut ; et comme il ne lui est pas possible de rien ajouter à sa taille et à sa grandeur naturelle, il s’applique ce qu’il peut par le dehors3. […] Il emporte, en fuyant à bonds précipités, Les barques, les rumeurs, les fanges des cités, Chaque ruisseau qui l’enfle est un flot qui l’altère ; Jusqu’au terme où, grossi de tant d’onde adultère, Il va, grand, mais troublé, déposant un vain nom, Rouler au sein des mers sa gloire et son limon.

209. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Il se tourne vers ce Capitole qu’il a défendu ; il prend Jupiter à témoin de l’injustice qu’on lui fait ; il jette un tel trouble dans les âmes que les patriciens sont obligés, pour obtenir la sentence de condamnation, de transporter ailleurs le tribunal, et de dérober aux juges la vue du temple qui leur rappelle la gloire de l’accusé. […] de tes actes, de ta gloire et de tes vertus ?

210. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

Courier 1773-1825 [Notice] Paul-Louis Courier fut avant 1815 un officier d’artillerie, peu soucieux de gloire militaire, peu discipliné, assez récalcitrant, et plus passionné pour l’étude du grec que pour son métier de soldat.

211. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Il est le premier, il est le seul qui ait consacré à l’histoire de notre littérature un monument qu’on peut appeler national ; car nul sujet n’intéresse plus vivement notre gloire.

212. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »

Lève, Jérusalem, lève ta téta altière ; Regarde tous ces rois de ta gloire étonnés ; Les rois des nations, devant toi prosternés,           De tes pieds baisent la poussière ; Les peuples à l’envi marchent à ta lumière.

213. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »

La gloire du bel air n’a rien qui me……… chatouille.

214. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Sainte-Beuve 1804-1870 » pp. 291-295

Aimer et préférer ouvertement Corneille, c’est sans doute une belle chose, et sans aucun doute bien légitime ; c’est vouloir habiter et marquer son rang dans le monde des grandes âmes : et pourtant n’est-ce pas risquer, avec la grandeur et le sublime, d’aimer un peu la fausse gloire, jusqu’à ne pas détester l’enflure et l’emphase, un air d’héroïsme à tout propos ?

215. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

« L’ambitieux ne jouit de rien : ni de sa gloire, il la trouve obscure ; ni de ses places, il veut monter plus haut ; ni de sa prospérité, il sèche et dépérit au milieu de son abondance ; ni des hommages qu’on lui rend, ils sont empoisonnés par ceux qu’il est obligé de rendre lui-même ; ni de sa faveur, elle devient amère dès qu’il faut la partager avec ses concurrents ; ni de son repos, il est malheureux à mesure qu’il est obligé d’être plus tranquille. » 1.

216. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

Quoique la composition littéraire de l’opéra soit trop souvent sacrifiée à la musique, et qu’elle soit le refuge ordinaire de la médiocrité, l’auteur qui tient à sa gloire ne doit pourtant pas en négliger l’ordonnance et le style. […] L’auteur qui court après le succès du moment ne se fonde pas une gloire durable : l’auteur de génie qui peint l’homme en général coule en bronze sa propre statue.

217. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre V. De l’Éloquence politique chez les Français. »

« Son esprit (dit l’abbé Sicard) était brûlant comme le soleil qui éclaira son berceau, sa tête remplie de principes justes et sains ; homme étonnant, qui mieux que lui les eût fait triompher, si d’anciens ressentiments ne l’avaient jeté dans un parti dont il faisait la force, dont il était la gloire, et dont il était sur le point de déserter les drapeaux, quand la mort vint empêcher cette réparation solennelle à la cause qu’il avait combattue jusqu’alors avec tant de courage, de talent et de persévérance. » Cependant cet athlète si redoutable, dont la seule apparition à la tribune semblait en devoir écarter tous ceux qui n’y monteraient pas pour soutenir ou défendre ses opinions ; ce turbulent tribun du peuple, qui jouissait et abusait même insolemment de toute l’influence que donne une grande popularité, trouva un adversaire digne de son talent, dans un homme qui, célèbre jusque-là par des succès dans la chaire évangélique, et par de pacifiques triomphes d’académie, ne laissait pas soupçonner en lui le publiciste profond, l’homme d’état complètement familiarisé avec tous les ressorts et tous les secrets de l’administration.

218. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »

. — La gloire de l’homme qui écrit est donc de préparer des matériaux utiles à l’homme qui gouverne, etc. » Non ; ce n’est point à l’homme de lettres à se mêler de politique : rarement il y entend quelque chose.

219. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Origine et principe des beaux-arts »

Un d’entre eux admirant ces chefs-d’œuvre dont l’univers est rempli, se forma une idée, quoique bien imparfaite, de leur auteur, dont il entreprit de publier la gloire.

220. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6

Ses principaux ouvrages sont : le Socrate chrétien, où une teinte antique relève la beauté de la morale moderne ; le Prince, où il trace à Louis XIII ses devoirs et célèbre Richelieu son protecteur ; ses Dissertations politiques et critiques ; Aristippe ou la Cour, et la Relation à Ménandre, en d’autres termes sa justification ou sa réponse aux ennemis que lui avait faits sa gloire.

221. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

Messieurs, vous voyez le soleil, Ses rayons et toute sa gloire.

222. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Il aimait la gloire beaucoup plus que la morale ne le permet1 ; mais il faut avouer qu’il n’abusait qu’à proportion de son mérite de la dispense qu’avait prise sur ce point l’excès de son ambition ; il n’avait ni l’esprit ni le cœur au-dessus des périls, il n’avait ni l’un ni l’autre au-dessous, et l’on peut dire qu’il en prévint davantage par sa sagacité qu’il n’en surmonta par sa fermeté.

223. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

quel jour de gloire pour un bon fils ! […] Quand le glacier est trop escarpé, le pas trop périlleux, le labeur trop rude, même pour ces fanatiques de gloire et de patrie, les tambours battent la charge, et les retranchements de l’Italie sont emportés. […] Et cette strophe d’une Ode sur la mort :         Dans ce las de poussière humaine, Dans ce chaos de boue et d’ossements épars, Je cherche, consterné de cette affreuse scène,         Les Alexandre, les César ; Cette foule de rois, fiers rivaux du tonnerre ; Ces nations, la gloire et l’effroi de la terre,         Ce peuple roi de l’univers, Ces sages dont l’esprit brille d’un feu céleste.

224. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

La même comparaison a été appliquée ainsi par Sénèque : « La gloire suit la vertu comme son ombre.

225. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

Il ne dédaigne pas les lettres ; car les lettres, il le sait, c’est la suprématie de l’esprit ; c’est, avec l’éloquence et le goût, l’histoire du monde, la science des tyrannies et des libertés, la lumière reçue des temps, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec la majesté de leur souvenir, le courage de faire comme eux.

226. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Béranger, dans son humble histoire, S’il est quelques sages leçons, Il mérite sa part de gloire : Qu’il la trouve dans tes chansons.

227. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Il a de différentes inclinations, selon la diversité des tempéraments qui le tourmentent et le dévouent tantôt à la gloire, tantôt aux richesses, tantôt aux plaisirs.

228. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

Mirabeau, accusé de trahison par ses ennemis, se défend en ces termes : « — Celui qui a la conscience d’avoir bien mérité de son pays, et surtout de lui être encore utile ; celui que ne rassasie pas une vaine popularité, et qui dédaigne les succès d’un jour pour la véritable gloire ; celui qui veut dire la vérité, qui veut faire le bien public, indépendamment des mobiles mouvements de l’opinion populaire ; cet homme porte avec lui la récompense de ses services, le charme de ses peines et le prix de ses dangers ; il ne doit attendre sa moisson, sa destinée, la seule qui l’intéresse, la destinée de son nom, que du temps, ce juge incorruptible, qui fait justice à tous. » — (Du droit de paix et de guerre. 2e Discours.)

229. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

La cause du dévouement des Horace était l'amour de la patrie ; et l'effet était la gloire, le salut de Rome. […] Baour-Lormian adressa l'épigramme suivante à Le Brun : Le Brun de gloire se nourrit, Aussi voyez comme il maigrit. […] Mon Dieu, j'ai combattu soixante ans pour ta gloire ; J'ai vu tomber ton temple et périr ta mémoire : Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t'imploraient pour mes tristes enfants ; Et, lorsque ma famille est par toi réunie, Quand je trouve une fille elle est ton ennemie. […] Je te vois dans mes bras et pleurer et frémir ; Sur ton front pâlissant Dieu met le repentir ; Je vois la vérité dans ton cœur descendue, Je retrouve ma fille après l'avoir perdue, Et je reprends ma gloire et ma félicité En dérobant mon sang à l'infidélité.

230. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

Lorsque le génie peut élever et épurer nos âmes, nous faire aimer la vertu, la gloire, la patrie, la liberté, il serait défendu de lui demander pourquoi il se gaspille lui-même dans des sujets insignifiants, ou se prostitue à des sujets ignobles !

231. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Chaucer emprunte aux Italiens la matière de ses récits, mais il y déploie le génie original et analytique qui caractérise sa nation ; il commence cette série d’observateurs, de peintres, d’humoristes, dont la gloire, non éclipsée de nos jours, se transmettra jusqu’à Walter Scott et Dickens, en passant par Shakspeare, Sterne, Swift, de Foë, Richardson, Fielding, Smollet, etc.

232. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

C’est en conversant, de Paris ou de la Bretagne, avec ses amis absents et surtout avec sa fille, c’est en les entretenant des nouvelles de la cour élégante de Louis XIV, ou des sentiments dont son âme de mère était remplie, qu’elle a rencontré la gloire.

233. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

On y voyait Neptune et Pallas qui disputaient entre eux à qui aurait la gloire de donner son nom à une ville naissante.

234. (1852) Précis de rhétorique

. : La gloire qui vient de la vertu a un éclat immortel. Dans cette phrase, ce n’est pas la gloire en général qui a un éclat immortel, mais seulement la gloire qui vient de la vertu. En ce cas, la phrase incidente prend le nom d’incidente déterminative parce qu’elle détermine le genre de gloire qui a un éclat immortel. […] 1er membre avec une incise : Celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent tous les empires, 2me membre avec deux incises : à qui seul appartient la gloire, la majesté, l’indépendance, 3me membre sans incise : est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, 4me membre avec une incise : et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons.

235. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

lisons la lettre suivante : « Le comte de Guiche a fait une action dont le succès le couvre de gloire ; car si elle eût tourné autrement, il était criminel. […] Ne doutez jamais, mon cher confrère de l’intérêt que je prends à votre santé, à votre conservation, à votre bonheur ; je n’ai plus de vœux à faire pour votre gloire. […] Les roulements des chars, les coursiers qui hennissent, Les ordres répétés qui dans l’air retentissent, Ou le bruit des drapeaux soulevés par les vents, Qui, dans les camps rivaux flottant à plis mouvants, Tantôt, semblent enflés d’un souffle de victoire, Vouloir voler d’eux-mêmes au-devant de la gloire, Et tantôt, retombant le long des pavillons, De leurs funèbres plis couvrir leurs bataillons.

236. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Il analysa leurs passions, non pas en peintre (le grand philosophe dédaigne cette gloire et se borne à tracer les lignes générales où d’autres promèneront leur pinceau), mais en observateur qui a creusé le cœur humain. […] L’un n’a en vue que la vérité et se contente d’exposer clairement les faits ; l’autre veut nous persuader que Condé, à son début, est déjà un grand capitaine ; il faut que chaque détail du récit tourne à la gloire de son personnage. […] Annibal et Napoléon montrent à leurs soldats, du haut des Alpes, les belles contrées du Piémont et de la Lombardie : « Je vais vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde ; vous y trouverez de grandes villes, de riches provinces ; vous y trouverez honneur, gloire et richesses. » Les représentants de l’armée de Sambre-et-Meuse enflamment les soldats de 93 avec les mots de patrie et de liberté.

237. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Racine est tombé dans ce défaut, quand il a fait dire à Mithridate qu’il n’est point de rois Qui, sur le trône assis, n’enviassent peut-être Au-dessus de leur gloire un naufrage élevé, Que Rome et quarante ans ont à peine achevé. On ne saurait comprendre ce que c’est qu’un naufrage élevé au-dessus de la gloire des rois, et encore moins ce que veut dire achever un naufrage.

238. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Un journaliste prudent, et jaloux de sa propre gloire, imite la circonspection d’un juge, qui, avant de décider une question de droit, réfléchit longtemps et mûrement sur les raisons des avocats qui l’ont traitée.

239. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Celuy donc qui sçait qu’il a son ennemy pour emulateur de sa vie, concurrent d’honneur et de gloire, prent de plus pres garde à soy, considere circonspectement toutes choses, et ordonne mieux ses meurs et sa vie.

240. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Adressez-vous à moi tant que vous voudrez ; je désirerais bien vous mener à Dieu : je contribuerais à sa gloire ; je ferais le bonheur d’une personne que j’ai toujours aimée particulièrement, et je rendrais un grand service à un institut qui ne m’est pas indifférent3.

241. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Il est encore ridicule de soutenir que la gloire des orateurs et des poètes de l’antiquité ne repose que sur l’autorité, le pédantisme, et les préjugés transmis d’âge en âge par l’éducation. […] Leur instruction leur avait coûté plus de peine, leur enthousiasme était aussi plus vif, et ils prétendaient à plus de gloire qu’il n’en est réservé à nos savants modernes. […] Les historiens anglais ne furent longtemps que de tristes compilateurs, jusqu’à ce que, de nos jours, les noms brillants de Hume, de Robertson et de Gibbon vinrent dans notre patrie élever ce genre de composition au plus haut point de gloire et de dignité. […] Sa traduction de l’Iliade est la plus élégante et la plus parfaite que nous ayons d’aucun ouvrage en vers, c’est un monument durable qu’il a élevé à sa gloire. […] Cependant, malgré ces défauts qu’il fallait remarquer, Virgile a des beautés qui excitèrent à juste titre l’admiration de tous les siècles, et qui, aujourd’hui même, élèvent sa gloire au niveau de celle d’Homère.

242. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

« Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes ; Jésus-Christ paraître dans sa gloire au milieu de ce temple… je vous le demande donc : si Jésus-Christ paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée pour nous juger, pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis ; croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ?

243. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

Exemple : La santé, la vie, la gloire, la beauté, les plaisirs, les honneurs, les richesses, ne sont que vanité : donc tout n’est que vanité.

244. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »

Son but est toujours de célébrer la gloire de quelque héros14.

245. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

— gloriæ et dominationis, par l’amour de la gloire et de la domination, complément de troisième degré. […] Cicéron, voulant faire comprendre que la gloire du peuple romain repose sur celle de Lucullus, dont les victoires ont été chantées par le poète Archias, a soin de dire, en commençant par le sujet, qui est l’idée principale : Populus enim romanus, Lucullo imperante, sibi Pontum aperuit. […] L'honneur alimente les beaux-arts, et tous, en songeant à la gloire, sont embrasés d’ardeur pour l’étude.

246. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

C’est à lui qu’il appartient de distinguer le vrai et le faux mérite, la véritable et la fausse gloire, les actions réellement vertueuses et celles qui ne le sont qu’en apparence ; de démasquer hardiment le vice, d’exposer la vertu dans tout son jour, et de les peindre l’un et l’autre avec les seules couleurs qui leur sont propres ; en un mot de ne louer que ce qui mérite les éloges de l’homme honnête et éclairé. […] Si vous avez à célébrer les vertus et la gloire d’un souverain, qui remplit tous ses devoirs, et dont la présence porte la joie dans tous les cœurs ; votre style doit être facile, harmonieux et plein de douceur.

247. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Je cherche un homme sérieux, qui me parle pour moi et non pour lui, qui veuille mon salut et non sa vaine gloire. […] Gloire à ce mieux, noble but du génie !

248. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre premier. »

Il déclare qu’il se regarde comme le consul du peuple, et qu’il se fera toujours une gloire du titre de magistrat populaire.

249. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

« M. le Tellier ne ressemble pas à ces âmes oisives qui n’apportent d’autre préparation à leurs charges que celle de les avoir désirées ; qui mettent leur gloire à les acquérir et non pas à les exercer ; qui s’y jettent sans discernement et s’y maintiennent sans mérite, et qui n’achètent ces titres vains d’occupations et de dignités, que pour satisfaire leur orgueil et pour honorer leur paresse : il se fit connaître au public par l’application à ses devoirs, la connaissance des affaires, l’éloignement de tout intérêt. » A ces exemples connus la littérature contemporaine pourrait en ajouter beaucoup d’autres.

250. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

Ce discours a un double but : il fait ressortir la grandeur, les talents, les vertus du personnage qu’il célèbre, en le proposant à l’admiration et à l’imitation des auditeurs ; puis il montre la mort triomphant de la grandeur et de la gloire, et l’orgueil humain confondu devant l’égalité de la tombe.

251. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Chénier (1764-1811) : Quand Sous le crime heureux tout languit abattu, Malheur au citoyen coupable de vertu, Et dont la gloire pure offensa, dans l’armée, Tibère impatient de toute renommée, Les délateurs, vendant leurs voix et leurs écrits, Viennent dans son palais marchander les proscrits ; Lui seul des tribunaux fait pencher la balance ; Le sénat le contemple, et décrète en silence ; Les regards sont muets, les lois n’osent parler ; Tibère à ses genoux voit l’univers trembler, Et, subissant lui-même un tyrannique empire, Éprouve, en l’ordonnant, la frayeur qu’il inspire.

252. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Le beau siècle de Louis XIV se faisait gloire de suivre les traditions de la Grèce et de l’Italie.

253. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Saint Chrysostome a bien compris cette vérité, quand il a dit : « Gloire, richesses, noblesse, puissance, pour les hommes du monde ne sont que des noms ; pour nous, si nous servons Dieu, ce sont des choses : au contraire, la pauvreté, la honte, la mort, sont des choses trop effectives et trop réelles pour eux ; pour nous, ce sont seulement des noms, » parce que celui qui s’attache à Dieu, ne perd ni ses biens, son honneur, ni sa vie. […] Ô cruel souvenir de ma gloire passée !

254. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Érigeant l’art en mystère, et la poésie en sacerdoce, ces orgueilleux supprimèrent d’un trait de plume la gloire de deux ou trois générations, et tentèrent de soumettre à leur docte alchimie l’idiome populaire qu’ils appelaient dédaigneusement un patois néo-latin. […] Cette fronde légère suffit à terrasser le Goliath de la poésie ; et, malgré de pompeuses funérailles, malgré les épitaphes bruyantes qui ranimèrent un instant la ferveur des dévots, la gloire de Ronsard avait déjà bien pâli quand il mourut fort à propos, à la veille du jour où Malherbe allait enfin venir.

255. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

Mes ouvrages ont résisté au temps, il est vrai ; mais il faut vous aimer autant que je le fais2 pour n’être point jaloux de votre gloire.

256. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Puis, pour les autres sciences, d’autant qu’elles empruntent leurs principes de la philosophie, je jugeais qu’on ne pouvait avoir rien bâti qui fût solide sur des fondements si peu fermes ; et ni l’honneur ni le gain qu’elles promettent n’étaient suffisants pour me convier à les apprendre : car je ne me sentais point, grâce à Dieu, de condition1 qui m’obligeât à faire un métier de la science pour le soulagement de ma fortune ; et, quoique je ne fisse pas profession de mépriser la gloire en cynique, je faisais néanmoins fort peu d’état de celle que je n’espérais point pouvoir acquérir qu’à faux titres.

257. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Dans les plus mauvais jours, quand il avait à se défendre de sa propre tristesse, il disait : « Je ne puis pas ne pas espérer et croire que le bon sens du peuple prévaudra à la fin sur ses préjugés… Je ne saurais penser que la Providence ait tant fait pour rien… Le grand souverain de l’univers nous a conduits trop longtemps et trop loin sur la route du bonheur et de la gloire, pour nous abandonner au milieu.

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