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126. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — H — article » p. 413

Elle ressentit une si vive douleur de voir sa fille Polyxène immolée sur le tombeau d’Achille, et son fils Polydore tué par la trahison de Polymnestor, roi de Thrace, qu’elle se creva les yeux, en vomissant mille imprécations contre les Grecs.

127. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Ainsi, c’est grâce à ce caractère fondamental, qu’il diffère de la poésie lyrique qui est l’expression vive et animée du sentiment, du poème dramatique qui représente l’action au lieu d’en faire le récit, du poème didactique qui n’est qu’un tissu de principes et de préceptes, et des fastes en vers qui ne sont qu’une suite d’événements sans unité d’action. […] Il peut avoir des faiblesses, des défauts, même une passion vive et funeste, comme Ulysse, Achille, etc. […] Boileau ne permet pas, en effet, que l’action soit arrêtée dans sa marche : Soyez vif et pressé dans vos narrations. […] Il faut que son récit soit une vraie peinture qui frappe et qui attache, un feu vif qui embrase, un mouvement impétueux qui remue et qui entraîne : autrement ce serait le récit d’un simple historien.

128. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Indépendamment de la pureté, qui est une qualité purement grammaticale, et qui appartient indistinctement à tous les genres d’écrire, le style peut être considéré comme ayant pour objet l’entendement qu’il veut éclairer, l’imagination qu’il doit frapper, les passions qu’il se propose d’exciter, l’oreille enfin qu’il ne doit jamais négliger ; et, sous ces divers rapports, il sera clair pour l’entendement, vif et animé pour l’imagination, fort ou véhément pour la passion, et nombreux pour l’oreille. […] Ici la précision rassemble en un seul et même trait tout ce qui pouvait exprimer une grande idée ; et tous les détails possibles ne donneraient pas une idée plus vive et plus juste de la destruction totale d’une grande ville.

129. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVII. Genre épistolaire. »

La correspondance familière des grands écrivains ou des personnages remarquables offre un vif intérêt ; on aime à y chercher des traits particuliers de caractère et des détails intimes qu’il est impossible de trouver ailleurs.

130. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Qu’il vive donc, Seigneur, et qu’il nous fasse vivre ! […] Dans cette tragédie, les deux passions les plus vives dont le cœur humain puisse être possédé sont constamment mises en présence et en lutte, et sont poussées jusqu’aux plus dramatiques excès. […] Elle ne réussit qu’à la reprise, au bout de quatre ans, bien qu’elle soit généralement mieux écrite que le Menteur lui-même et que l’intérêt en soit plus vif. […] Sa sensibilité s’étend jusqu’aux plantes, dont il parle avec un vif intérêt et d’un ton affectueux. […] D’ailleurs, il reproduit à merveille la solidité, la netteté, la justesse de ses modèles, leur manière fine et vive de s’exprimer, et le tour précis qu’ils savaient donner aux vers.

131. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

L’Exorde véhément ou ex abrupto est une vive et brusque sortie d’un orateur qui, sous le poids d’une émotion vive, entame son discours sans aucune préparation.

132. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233

Je cherche en vain une issue dans ces solitudes ; trompé par un jour plus vif, j’avance à travers les herbes, les orties, les mousses, les lianes et l’épais humus composé des débris de végétaux ; mais je n’arrive qu’à une clairière formée par quelques pins tombés. […] D’abord il frappe l’écho des brillants éclats du plaisir : le désordre est dans ses chants : il saute du grave à l’aigu, du doux au fort : il fait des pauses ; il est lent, il est vif : c’est un cœur que la joie enivre, un cœur qui palpite sous le poids de l’amour.

133. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Des changements de posture, comme des gens peu assis ou mal debout ; un certain soin de s’éviter les uns les autres, même de se rencontrer des yeux ; les accidents momentanés qui arrivaient de ces rencontres ; un je ne sais quoi de plus libre en toute la personne, à travers le soin de se tenir et de se composer ; un vif, une sorte d’étincelant autour d’eux les distinguaient malgré qu’ils en eussent. […] Souvent réveillée par les cris de son époux, prompte à le secourir, à le soutenir, à l’embrasser, à lui présenter quelque chose à sentir, on voyait un soin vif pour lui, mais tôt après une chute profonde en elle-même, puis un torrent de larmes qui lui aidaient à suffoquer ses cris.

134. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XII. » p. 103

La station ne renferme ni anapestes ni trochées, parce que ces vers sont surtout propres aux mouvements vifs et à la danse.

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