Tiré des Commentaires de l’Évangile selon saint Marc. […] « J’ai tiré ma nacelle au rivage, et suspendu, comme dit Horace, mes vêtements mouillés dans le temple du Dieu de la mer.
Mais bientôt, rappelant son antique prouesse, Il tire du manteau sa dextre vengeresse ; Il part, et, de ses doigts saintement allongés, Bénit tous les passants, en deux files rangés. […] J’eus soin de vous nommer, par un contraire choix, Des gouverneurs que Rome honorait de sa voix ; Je fus sourde à la brigue, et crus la renommée ; J'appelai de l’exil je tirai de l’armée, Et ce même Sénèque et ce même Burrhus Qui depuis... […] Je sais qu’un noble esprit peut, sans honte et sans crime, Tirer de son travail un tribut légitime Mais je ne puis souffrir ces auteurs renommés, Qui, dégoûtés de gloire, et d’argent affamés ; Mettent leur Apollon aux gages d’un libraire, Et font d’un art divin un métier mercenaire.
Il faut qu’il se rende maître de son sujet, qu’il l’embrasse, qu’il le possède tout entier, qu’il en montre l’unité, en le présentant sous son véritable point de vue, et qu’il tire d’une seule source les principaux événements qu’il doit raconter. […] Dom Thuillier en a donné une traduction, qui était presque ignorée, lorsque le chevalier Folard la tira de l’oubli, en y ajoutant un excellent commentaire. […] L’Histoire littéraire des Troubadours a été rédigée par l’abbé Millot, sur les immenses et profondes recherches de La Curne de Sainte-Palaye 123, qui a tiré de l’oubli ces pères de la littérature moderne.
C’est qu’en effet la connaissance du plan d’un poème, et en particulier du sujet et de la conduite d’une œuvre dramatique, est le plus souvent indispensable à l’intelligence et à l’appréciation du passage qui en est tiré. […] ii), qui de verve tirait verver et vervement, de feu, fouer et fouement ; l’ambition de prouver la précellence de la langue maternelle, comme dit H. […] Malherbe se prive des heureux effets qu’à l’exemple de Marot en tireront. […] Ne m’as tu pas de mon pays tiré ? […] A chaque page les épithètes jolies, les diminutifs mignards qu’il a prodigués dans la fluidité harmonieuse et molle de ses huit Églogues sacrées, tirées du Cantique des Cantiques (1556), détonnent dans les sujets élevés.
La fable convenait singulièrement à l’esprit fin et naïf de nos pères : outre les nombreux fabliaux que nous présente le moyen-âge, citons le recueil de fables de Marie de France, tirée en partie d’Ésope.
C’est ainsi que ce qui concerne le style poétique, l’épigramme, le madrigal, le sonnet, la pastorale, la fable, est tiré en grande partie des Principes Littéraires du savant distingué, dans lequel Delille aimait à reconnaître le grammairien habile, le dissertateur ingénieux, l’écrivain élégant et correct, le littérateur estimable et judicieux.
— Eh bien, regardez les peuples libres comme autant d’associations dont les citoyens sont les actionnaires et les orateurs les gérants, et tirez vous-mêmes votre conclusion. […] Athènes défendit à ses orateurs de s’adresser aux passions ; elle les enferma dans le simple exposé des faits et dans les déductions logiques qu’ils en pourraient tirer. […] Il l’anima, il le passionna, il lui donna la vie et le mouvement ; il en tira des effets que jamais les orateurs les plus habiles n’ont su tirer des lieux communs les plus propres à exciter la terreur ou la pitié et à bouleverser les âmes.
On admire souvent, dans ses écrits, la grandeur et la force des sentiments et des idées ; mais on y rencontre aussi des pensées fausses, des raisonnements tirés de trop loin, et péniblement amenés à une conclusion peu satisfaisante.
On sait que l’art des contrastes habilement saisis et rendus heureusement, est un des grands moyens du style de Voltaire, et que personne n’a tiré parti comme lui de cette ressource, également ouverte cependant à tous les écrivains.