Ammonius, dans son commentaire sur le Traité d’Aristote περὶ Ἑρμηνείας, renvoie à ce chapitre de la Poétique, pour en tirer d’ailleurs des conclusions subtiles et fausses.
Quand les gens du Bocage virent qu’on leur ôtait des curés auxquels ils étaient accoutumés, qui connaissaient leurs mœurs et leur patois, qui presque tous étaient tirés du pays même, qui s’étaient fait vénérer par leur charité, et qu’on les remplaçait par des étrangers, ils ne voulurent plus aller à la messe de la paroisse. […] Heure de dévoûment, de fureur, de clémence, Où d’un autre chaos l’univers fut tiré, Comme un vieillard régénéré Dont la jeunesse recommence ! […] D’un vaste champ de fleurs je tire un peu de miel. […] Il craint pour lui, et ne se bat que par nécessité, et jamais par un mouvement de courage : lorsqu’on le tire et que la balle lui casse quelque membre, il crie, et cependant, lorsqu’on l’achève à coups de bâton, il ne se plaint pas comme le chien : il est plus dur, moins sensible, plus robuste ; il marche, court, rôde des jours entiers et des nuits ; il est infatigable, et c’est peut-être de tous les animaux le plus difficile à forcer à la course. […] La langue est un archet qui, battant sur les dents et sur le palais, en tire des sens exquis.
La première est de concevoir, par le moyen des universaux ; la seconde, de bien juger par le moyen des catégories, et la troisième de bien tirer une conséquence, par le moyen des figures : Barbara, celarent, Darii, ferio baralipton, etc. […] Mais il y a des douleurs que la religion seule peut soulager, et vous ne pouvez tirer que de vous-même, et du fonds de votre sagesse et de votre piété, le sacrifice que vous faites de votre affliction. […] Mon carrosse même avait été lié avec des cordes, et presque élevé sur le pont ; mais quelques-uns de ceux qui le tiraient ayant lâché les câbles, il tomba dans le fond de l’eau et se perdit. […] Ils sont dans des erreurs où nous avons été nous-mêmes, et dont la violence ne nous aurait jamais tirés. […] Au lieu de tirer de l’argent de ce pauvre peuple, il faudrait lui faire l’aumône, et le nourrir.
Il faut que rien ne languisse dans le récit de ces événements ; que l’action marche avec rapidité ; que le style vif et plein de chaleur échauffe toujours de plus en plus l’imagination et l’âme du lecteur ; que les situations des personnages n’aient rien de forcé ; que leurs caractères particuliers soient bien marqués, parfaitement soutenus jusqu’à la fin ; et que le dénouement amené naturellement et par degrés, soit tiré du seul fond des événements.
A est long : 3° dans quelques noms propres en aius Cāius, Grāius, et d’autres tirés du grec, où cette voyelle est longue, comme Nāis, Lāocoon, āonia, Menelāüs.
Au lieu de morceler, suivant l’usage, différents discours, pour en extraire des exemples à l’appui des principes que nous venons d’établir, nous avons préféré de les réunir dans un chapitre particulier, et de les tirer surtout d’un seul et même discours, où chacun d’eux fût traité avec une égale supériorité. […] Celle d’un tribunal si extraordinaire, et de formes si nouvelles, si étrangères aux formes habituelles du barreau, devaient inspirer naturellement quelque défiance au défenseur de Milon ; et c’est de cette crainte même, dont il ne peut se défendre entièrement, que l’orateur a su tirer ce bel exorde.
L’orateur le tire : Ou de lui-même et de son client, ou des adversaires, ou des juges, ou de la cause, ou de quelque circonstance extérieure qu’il rattache à la cause. […] Elle se tire le plus souvent de la personne du client, ou de l’adversaire, ou du juge, ou de l’auditeur, ou enfin de l’orateur lui-même.
En ai-je pu tirer un seul gémissement ? […] Sorti de l’école de Port-Royal, Racine s’était déjà annoncé comme poëte distingué par ses deux premières pièces, la Thébaïde ou les Frères ennemis, et Alexandre, lorsqu’il fit son véritable avénement dans la tragédie par Andromaque (1667), qui a marqué, après le Cid, la seconde époque de la gloire du théâtre français. — Voltaire n’a pas craint d’appeler admirable cette pièce dont le sujet est tiré du IIIe livre de l’Eneïde de Virgile (v. 301-332), et où l’auteur a imité aussi en quelques passages l’Andromaque d’Euripide.
Douce comme une biche avec ses jeunes faons, Elle avait sous le ventre un beau groupe d’enfants, D’enfants aux dents de marbre, aux cheveux en broussailles, Frais, et plus charbonnés que de vieilles murailles, Qui sous leurs doigts pressant le lait par mille trous, Tiraient le pis fécond de la mère au poil roux. […] Lamartine a dit aussi : L’airain, retentissant dans sa haute demeure, Sous le marteau sacré tour à tour chante et pleure, Pour célébrer l’hymen, la naissance ou la mort : J’étais comme ce bronze épuré par la flamme, Et chaque passion, en frappant sur mon âme, En tirait un sublime accord.