Dans l’épopée, l’intérêt dépend de bien des choses : il tient d’abord aux qualités que nous avons mentionnées, l’unité, la grandeur, l’intégrité ; il tient encore au choix du sujet, aux caractères des personnages ; à la manière progressive dont l’action est conduite ; aux situations dramatiques, aux sentiments, passions qui s’y déploient ; au mouvement, à la variété du récit ; enfin, aux mille ressources de l’imagination du poète.
Je vous remets, mon cher ami, la disposition de tout ce qui me regarde : offrez mes services, pour quelque emploi que ce soit, si vous le jugez convenable, et n’attendez point ma réponse pour agir ; je me tiendrai heureux et honoré de tout ce que vous ferez pour moi et en mon nom. […] Je m’informe curieusement de tout le détail de sa vie ; s’il a fait des fautes, je les excuse, parce que je sais qu’il est difficile à la nature de tenir toujours le cœur des hommes audessus de leur condition.
Comme on le voit, la délicatesse tient plus à la sensibilité, et est plutôt un don de la nature ; la pureté tient plus au jugement, et est plutôt un produit de l’art.
La plupart disent que César ne tiendra pas ces conditions, et qu’il a fait ces demandes pour empècher nos préparatifs de guerre. […] Tiens-toi fortement dans le port. […] C'est ainsi que le Lycée, lieu célèbre près d’Athènes, se prend pour l’école d’Aristote, qui se tenait dans le Lycée ; le Portique pour l’école de Zénon. […] — Præbere (habere præ), tenir prêt, fournir, donner. […] L'effigie tient place de la chose même.
. : Per me, per te, per hunc unum stat quominùs id fiat, il ne tient qu’à moi, qu’à vous, qu’à lui seul que cela ne se fasse. Per me non stat quin sis beatus, il ne tient pas à moi que vous ne soyez heureux. […] Si la province tout entière pouvait parler, elle vous tiendrait ce langage7. […] Toi, doué de tant de lumières, tenir un pareil langage ! […] Il ne tient qu’à vous d’être heureux.
On a distingué plusieurs espèces d’unités : l’unité d’action, l’unité d’intérêt, l’unité de mœurs, spécialement recommandées toutes trois dans l’épopée, dans le drame, dans le roman ; l’unité de ton, partout nécessaire, qui rend le style soutenu, analogue au sujet, semblable à lui-même d’un bout à l’autre, mais qui tient plutôt à l’élocution qu’à la disposition ; enfin l’unité de dessein, la plus importante, qui consiste à établir dans un écrit un point fixe auquel tout se rapporte, un but unique vers lequel tout se dirige. […] Dès l’exorde, vous saisissez sans peine la pensée principale : « Les grands sont les premiers objets de la fureur du démon ; — ils doivent donc plus que tous autres se tenir en garde contre la tentation et la combattre. » Mais ce second membre de phrase, ce conséquent reste sous-entendu ; il sera aisé de le déduire de l’ensemble du discours. […] quels obstacles a jamais trouvés là-dessus la volonté de ceux qui tiennent en leurs mains la fortune publique ?
Dieux mortels, c’est vous, qu’il appelle : Il tient la balance éternelle, Qui doit peser tous les humains. […] Un homme ignore entièrement qu’un souverain, non content de pardonner à un sujet qui voulait lui arracher le trône et la vie, a redoublé ses bienfaits à son égard, et l’a accablé de biens : il voit dans Corneille, Auguste tenir cette conduite envers Cinna, en est-il révolté ? […] Tel est le mot fumier qui fait la pointe de cette épigramme, que Patrix a imitée des Visions de Quevedo, poète espagnol : Je songeais cette nuit que de mal consumé, Côte à côte d’un pauvre on m’avait inhumé, Et que n’en pouvant pas souffrir le voisinage, En mort de qualité je lui tins ce langage.
Dans les doctes débats, ferme et rempli de cœur, Même après sa défaite, il tient tête au vainqueur. […] Elle craint le travail, et redoute la gêne ; L’air d’effort lui déplaît ; et lorsque dans sa main Vénus tient en riant les marteaux de Vulcain, Un air d’aisance encore embellit la déesse.
La véritable rhétorique et la saine logique se tiennent de très près. […] Ainsi, pour exprimer qu’un individu avait assassiné son semblable, on peignait un homme étendu sur la terre, et auprès de lui un autre homme qui tenait à la main une arme sanglante. […] It (neutre) [il ou elle] est le terme le plus général que l’on puisse imaginer, et tient la place de tout ce dont on peut parler dans l’univers. […] La plupart tiennent à la forme particulière d’un idiome dans lequel des verbes et des prépositions gouvernent le génitif, le datif, l’accusatif ou l’ablatif. […] Enfin quoique nous tenions des anciens rhéteurs eux-mêmes toute cette doctrine sur la mesure et le nombre de la prose, il faut convenir qu’elle est en grande partie très obscure et très vague.