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188. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

L’hymne, au temps d’Homère, n’a rien perdu de sa puissance. […] Combien de temps encore feras-tu de nous le jouet de ta fureur ? […] Ô temps ! […] » En quel temps, citoyens d’Athènes, en quel temps a ferez-vous ce que vous devez ? […] Il voulut quelque temps être seul, soit pour repasser sa vie en présence de l’Être suprême, soit pour méditer encore une fois avant que de mourir.

189. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Quando, le temps ; s’il était favorable à l’exécution. […] Ce sont des nuances délicates de respect, d’estime, de considération, de déférence, relatives aux personnes, aux âges, aux conditions, aux temps, aux lieux, etc. […] Quelque glorieuse que fût la source dont il sortait, l’hérésie des derniers temps l’avait infectée. […] C’est ce que fait l’ironie, qui doit prendre autant de nuances diverses qu’il y a de différences de temps, de lieux, de personnes. […] Ô temps !

190. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Ce récit de la mort du premier capitaine de François Ier, est écrit avec le style du xvie  siècle, et par un écrivain de ce temps. […] Ce fut pendant ce temps que Bayard reçut un coup d’arquebuse qui lui brisa les reins et causa sa mort. […] C’est ainsi qu’il appelle un miroir le conseiller des grâces ; les fauteuils sont les commodités de la conversation ; une chaise à porteur est appelée un retranchement merveilleux contre les insultes de la boue et du mauvais temps, etc. […] Il est vrai que la chaise est un retranchement merveilleux contre les insultes de la boue et du mauvais temps. […] Charles-Quint, dans ces temps d’opprobre et de terreur, Que fais-tu dans ta tombe, ô puissant empereur ?

191. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre X. du commencement  » pp. 131-145

Il est des temps, où à travers l’ouragan des passions déchaînées il n’y a plus que le canon et le tonnerre qui puissent se faire entendre. […] Nous ne sommes plus au temps où les couleurs de deuil, la barbe longue et le désordre des vêtements étaient la tenue obligée des accusés. […] Sans perdre le temps à les feuilleter, que le professeur relise à ses élèves les discours de Petit-Jean et de l’Intimé dans cette charmante parodie que Racine a intitulée les Plaideurs. […] La Bruyère a spirituellement tourné en ridicule les défauts des divisions dans la prédication de son temps.

192. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

On s’est récrié de tout temps contre les caprices et la dédaigneuse délicatesse de l’oreille, superbissimum aurium judicium ; et pourtant ses sympathies et ses antipathies sont plus logiques qu’on ne le suppose d’ordinaire. […] Les modèles sont Fléchier, Bossuet, Massillon, Buffon, Rousseau, et de notre temps MM. […] L’épithète que nous venons de louer, nous la blâmerions, si elle n’était en effet historique autant que pittoresque, si tous les Mémoires du temps n’attestaient ce regard d’aigle du grand Condé, et l’espèce d’éblouissement qu’il causait à qui l’affrontait pour la première fois. […] Mais Molière lui répond avec Montaigne : « La sotte chose qu’un vieillard abécédaire : on peut continuer en tout temps l’étude, non pas l’écolage. » Voir le Moliere d’Aimé Martin.

193. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles. […] « Retenons nos plaintes, Messieurs, il est temps de commencer son éloge, et de vous faire voir comment cet homme puissant triomphe des ennemis de l’État par sa valeur, des passions de l’âme par sa sagesse, des erreurs et des vanités du siècle par sa piété. […] « Jetez les yeux de toutes parts : voilà tout ce qu’a pu la magnificence et la piété pour honorer un héros : des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n’est plus ; des figures qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et des fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec tout le reste ; des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de notre néant ; et rien ne manque dans tous ces donneurs que celui à qui on les rend. […] « Servez donc ce roi immortel et si plein de miséricorde, qui vous comptera un soupir et un verre d’eau donné en son nom, plus que tous les autres ne feront jamais tout votre sang répandu ; et commencez à compter le temps de vos utiles services du jour que vous vous serez donnés à un maître si bienfaisant.

194. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE III. Règles particulières de la quantité. » pp. 274-294

E crément des verbes est bref : 1° dans les temps en ĕram, ĕro, ĕro, ĕrim : fuĕram, monuĕro, legĕrim. […] 2° au premier crément des parfaits en ivi, et des temps qui en sont formés : audīvĭmus°; quœsivēram. […] Les parfaits de deux syllabes, et les temps qui en sont formés, ont la première syllabe longue, comme vēni, vīdi vīci, vēneram, vīdissem, etc. […] Les Latins faisaient à peine sentir dans la prononciation la lettre e suivie de r, aux temps et aux modes que nous avons indiqués ; souvent même ils la supprimaient, comme il est facile de le voir dans les verbes contractes.

195. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XX. » pp. 117-119

C’est dans une histoire de la Grammaire qu’il convient de relever et de discuter en détail tant d’assertions, souvent obscures, et qui témoignent de l’état d’enfance où était encore, au temps d’Aristote, la théorie du langage. […] Le temps présent, le passé.]

196. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Pour vous écrire, depuis six mois que je roule ce projet dans ma tête, je n’ai pas faute de matière, mais de temps et de repos ; car nous triomphons en courant, et ne nous sommes encore arrêtés qu’ici, où terre nous a manqué. […] Nous n’avons pas cité ses pages satiriques : son chef-d’œuvre en ce genre est le Pamphlet des pamphlets ; voici comment le jugeait Armand Carrel : « Ce lumineux et mordant génie a rencontré enfin la langue qui convient à ses amères impressions sur les hommes et les choses de son temps, et il va marcher armé de toutes pièces. […] Il s’est mis en cause commune avec Socrate, Pascal, Cicéron, Franklin, Démosthène, saint Paul, saint Basile ; il s’est environné de ces grands hommes, comme d’une glorieuse milice d’apôtres de la liberté de penser, de publier, d’imprimer ; il les montre pamphlétaires comme lui, faisant, chacun de son temps, contre une tyrannie ou contre l’autre, ce qu’il a fait du sien, lançant de petits écrits, attirant, prêchant, enseignant le peuple, malgré les plaisanteries de la cour, le blâme des honnêtes gens, la fureur des hypocrites et les réquisitoires du parquet ; les uns allant en prison comme lui, les autres forcés d’avaler la ciguë ou mourant sous le fer de quelque ignoble soldat.

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