Mais, là où la patrie est un temple vide, qui n’attend rien de nous que le silence et le passage, il se crée une oisiveté formidable, où la force des âmes, s’il leur en reste, se dépense à se flétrir1.
Lebrun n’est pas un de ces violents qui ravissent le royaume des cieux, ou entrent triomphalement dans le temple de Mémoire ; mais sa muse n’a donné que de bons exemples.
Les temples consacrés à Dieu, le palais de la justice ou de la science humaine sont les théâtres habituels où s’exerce le genre démonstratif. […] C. paraître dans sa gloire au milieu de ce temple ; et que vous n’y êtes assemblés que pour l’attendre, et comme des criminels tremblants à qui l’on va prononcer ou une sentence de grâce ou un arrêt de mort éternelle.... […] C. paraissait dans ce temple, au milieu de cette assemblée, la plus auguste de l’univers, pour nous juger, pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis, croyez-vous que le plus grand nombre de tout ce que nous sommes ici fût placé à la droite ? […] Ainsi la pensée que Racine a exprimée dans ce beau début d’Athalie : Oui je viens dans son temple adorer l’Éternel. […] Laissez-moi dans son temple adorer l’Éternel.
Il y a quinze jours que je suis dans mon lit, sans que vous ayez envoyé demander par un laquais, au bedeau du Temple, s’il m’avait enterré ou non. […] La peur, l’airain sonnant dans les temples sacrés Font entrer à grands îlots les peuples égarés. […] Bientôt on voit paraître tout le clergé destiné à la cérémonie : c’est un vieux pasteur qui n’est connu que sous le nom de curé, et ce nom vénérable dans lequel est venu se perdre le sien, indique moins le ministre du temple, que le père laborieux du troupeau.
À ces cris, Jérusalem redoubla ses pleurs ; les voûtes du temple s’ébranlèrent ; le Jourdain se troubla, et tous ses rivages retentirent du son de ces lugubres paroles : Comment est mort, etc. » (Fléchier).
Digne fruit de vingt ans de travaux somptueux, Auguste bâtiment, temple majestueux, Fais briller à jamais, dans ta noble richesse, La splendeur du saint vœu d’une grande princesse 2, Mais défends bien surtout de l’injure des ans Le chef-d’œuvre fameux de ses riches présents 3 Cet éclatant morceau de savante peinture Dont elle a couronné ta noble architecture : C’est le plus bel effet des grands soins qu’elle a pris, Et ton marbre et ton or ne sont point de ce prix.
La première embrasse les hiéroglyphes égyptiens, les caractères des Chinois, et généralement tous les signes symboliques, tels que les dessins des anciens Mexicains, les quipos ou nœuds de laine des Péruviens, les clous plantés par les Romains dans le temple de Minerve.
Son berceau a été fatal aux temples et aux autels, a ébranlé les fondements de l’idolâtrie, a renversé le trône du prince du monde.
Le mérite d’un homme, ou savant, ou guerrier, Trouve sa récompense aux chapeaux de laurier4, Dont la vanité grecque a donné les exemples5, Le sien, je l’ose dire, est si grand et si haut, Que, si comme nos dieux il n’a place en nos temples, Tout ce qu’on lui peut faire est moins qu’il ne lui faut.