Il faut y chercher son portrait en même temps que le tableau de la société qu’il éblouit sans la rendre meilleure. […] Un jeune homme sensible, mais sans aucune connaissance, ne distingue point d’abord les parties d’un grand chœur de musique ; ses yeux ne distinguent point d’abord dans un tableau les gradations, le clair-obscur, la perspective, l’accord des couleurs, la correction du dessin ; mais peu à peu ses oreilles apprennent à entendre, et ses yeux à voir. […] On s’accoutume à voir des tableaux avec les yeux de Le Brun, du Poussin, de Le Sueur ; on entend la déclamation notée des scènes de Quinault avec l’oreille de Lulli ; on lit les livres avec l’esprit des bons auteurs.
Esquisser le tableau de ce progrès. […] De sombres pressentiments attristent la pensée de l’observateur qui contemple ce tableau. […] – Faites, d’après l’histoire et d’après Saint-Simon, un tableau de la cour de Louis XIV. […] On oublie, au tableau que Cinna fait des proscriptions, qu’il s’agit de faits déjà anciens ; on ne voit plus qu’Octave. […] C’est le tableau de la France, sous Louis XIV, que nous avons sous les yeux.
Oui, mieux valait dérouler sous les yeux un tableau qui a son unité, sa suite et ses rapports logiques. […] Il n’eut ni débuts ni déclin, et ses premiers croquis sont aussi étonnants que ses tableaux les plus achevés. […] J’enrage de voir de ces gens qui se traduisent en ridicules, malgré leur qualité : de ces gens qui décident toujours225, et parlent hardiment de toutes choses sans s’y connaître ; qui, dans une comédie, se récrieront aux méchants endroits, et ne bougeront pas à ceux qui sont bons ; qui, voyant un tableau, ou écoutant un morceau de musique, blâment de même, et louent tout à contre-sens, prennent par où ils peuvent les termes de l’art qu’ils attrapent, et ne manquent jamais de les estropier, et de les mettre hors de place. […] Tu peux ajouter quelques couleurs pour orner cet admirable tableau ; mais comment pourrais-tu faire remuer tant soit peu une machine si forte et si déli-cate ; ou de quelle sorte pourrais-tu faire.seulement un trait convenable dans une peinture si riche, s’il n’y avait en toi-même, et dans quelque partie de ton être, quelque art dérivé de ce premier art, quelques fécondes idées tirées de ces idées originales, en un mot quelque ressemblance, quelque écoulement, quelque portion de cet esprit ouvrier504 qui a fait le monde505 ?
Il est aisé de juger que ce que je viens de dire des circonstances d’une action et des différents traits qui composent un caractère, doit s’appliquer à un tableau, à un édifice, à un monument présentés dans toute la beauté, dans toute la perfection imaginable. Les différentes figures de ce tableau, leurs attitudes, leur expression, leur coloris, les différents corps de ce superbe édifice, les différentes parties de ce monument admirable existent ou peuvent exister séparément dans la nature.
Les personnages de Racine n’empruntent rien de la coupe de l’habit dans les tableaux des premiers peintres, les fonds sont négligés et les costumes inexacts.
Oui, mieux valait dérouler sous les yeux un tableau qui a son unité, sa suite et ses rapports logiques.
Ses romans n’eurent d’espagnol que le nom, le lieu de la scène et le costume : ce sont des tableaux de mœurs françaises.
Ce tableau est excellent, parce que la couleur exprime des sentiments, et une physionomie.
Oui, mieux valait dérouler sous les yeux un tableau qui a son unité, sa suite et ses rapports logiques.