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50. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Locutions vicieuses. » pp. 66-67

Tête Tête d’oreiller Taie d’oreiller.

51. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Si montrer du courage et du ressentiment, Si venger un soufflet mérite un châtiment, Sur moi seul doit tomber l’éclat de la tempête : Quand le bras a failli, l’on en punit la tête. Qu’on nomme crime ou non ce qui fait nos débats, Sire, j’en suis la tête, il n’en est que le bras1 Si Chimène se plaint qu’il a tué son père, Il ne l’eût jamais fait, si je l’eusse pu faire. […] Il y avait dix ans que les têtes de Boutteville et de Deschapelles étaient tombées pour un pareil délit. […] « On peut bien donner une tête et des bras à des corps figurés, comme, par exemple, à une armée ; mais non pas à des actions, comme des crimes, qui ne peuvent avoir ni tête ni bras. » Académie. […] Pauline a la tête forte, elle raisonne serré.

52. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Il n’y a point d’endroit, point de lieu, ni dans la maison, ni dans l’église, ni dans le pays, ni dans le jardin, où je ne vous ai vue ; il n’y en a point qui ne me fasse souvenir de quelque chose ; de quelque manière que ce soit, cela me perce le cœur : je vous vois, vous m’êtes présente ; je pense et repense à tout ; ma tête et mon esprit se creusent ; mais j’ai beau tourner, j’ai beau chercher, cette chère enfant que j’aime avec tant de passion est à deux cents lieues de moi, je ne l’ai plus. […] J’en ai beaucoup d’autres, comme dit madame de Bouillon3, mais je n’ai pas celle-là ; cette pensée n’est que dans votre tête, et j’ai fait ici mes preuves de générosité sur le sujet des disgraciés4, qui m’ont mise en honneur dans beaucoup de bons lieux, que je vous dirois bien si je voulois. […] Si les cornes me fussent venues à la tête, j’aurois été bien moins étonnée. […] L’extrême rigueur dont on usa envers Fouquet, la justice exceptionnelle à laquelle on le livra, la partialité de quelques commissaires, l’âpreté des vengeances politiques, qui n’allaient à rien moins qu’à demander sa tête, les lenteurs et les péripéties du procès, qui dura plus de trois ans à instruire, tout concourut à retourner l’opinion et à gagner à l’accusé la pitié universelle.

53. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Et plus loin : L’essieu crie et se rompt… Ailleurs, Racine fait dire à Oreste agité par les Furies : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? […] La métaphore est défectueuse quand elle est forcée, fausse dans son point de comparaison, ou tirée d’objets qui répugnent ; telles sont les métaphores suivantes : Prends la foudre, Louis, et va comme un lion, Porter le dernier coup à la dernière tête                De la rébellion. […] déjà tout commence à se ternir ; les jardins sont moins fleuris, les fleurs moins brillantes, les couleurs moins vives, les prairies moins riantes, les eaux moins claires ; tout pâlit, tout s’efface ; l’ombre de la mort se présente ; on commence à sentir l’approche du gouffre fatal ; mais il faut aller sur le bord ; encore un pas : déjà l’horreur trouble les sens, la tête tourne, les yeux s’égarent… Il faut marcher ; on voudrait retourner en arrière ; plus de moyens : tout est évanoui, tout est tombé, tout est échappé. » L’allégorie personnifie aussi les idées, les sentiments et les passions. […] L’ivoire trop hâté rompt deux fois sur sa tête. […] Voici une comparaison tirée du Crucifix de Lamartine : Le vent, qui caressait sa tête échevelée, Me montrait tour à tour et me voilait ses traits.

54. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

Car voici la chaleur, et voici le printemps4. » Le colibri Souvent dans les forêts de la Louisiane5, Bercé sous les bambous et la longue liane, Ayant rompu l’œuf d’or par le soleil mûri, Sort de son lit de fleurs l’éclatant colibri ; Une verte émeraude a couronné sa tête, Des ailes sur son dos la pourpre est déjà prête, La cuirasse d’azur garnit son jeune cœur, Pour les luttes de l’air l’oiseau part en vainqueur… Il promène en des lieux voisins de la lumière Ses plumes de corail qui craignent la poussière1 ; Sous son abri sauvage étonnant le ramier, Le hardi voyageur visite le palmier. […] Sa tête nonchalante, en arrière appuyée, Se cache dans la plume au soleil essuyée : Son poitrail est lavé par le flot transparent, Comme un écueil où l’eau se joue en expirant ; Le duvet qu’en passant l’air dérobe à sa plume Autour de lui s’envole, et se mêle à l’écume ; Une aile est son coussin, l’autre est son éventail ; Il dort, et de son pied le large gouvernail Trouble encore, en ramant, l’eau tournoyante et douce, Tandis que sur ses flancs se forme un lit de mousse De feuilles et de joncs, et d’herbages errants, Qu’apportent près de lui d’invisibles courants2. […] continuel en sort, jusqu’à ce que, tête basse, il plonge du poignard de son bec au fond d’une fleur, puis d’une autre, en tirant les sucs, et pêle-mêle les petits insectes ; tout cela d’un mouvement si rapide que rien n’y ressemble ; mouvement âpre, colérique, d’une impatience extrême, parfois emporté de furie, contre qui ?

55. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Toute sa sensibilité est dans sa tête ; cependant, par moments, le cœur semble battre en lui. […] Ou lassés, ou soumis, Ma funeste amitié pèse à tous mes amis ; Chacun à ce fardeau veut dérober sa tête. […] Madame eut, avant-hier, la fièvre jusqu’au soir, Avec un mal de tête étrange à concevoir. […] Le second contient les cinq livres suivants, publiés en 1678, avec une pièce de vers en tête à la louange de madame de Montespan, et le troisième, composé à l’intention du duc de Bourgogne, forme le douzième livre. […] Le cinquième cependant est resté célèbre par le récit du fameux combat entre les partisans du chantre et ceux du prélat, chez Barbin le libraire, où tous les ouvrages sont arrachés à leurs rayons, tirés de leur poussière, lancés à la tête des combattants.

56. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

» Et comme il était absorbé dans cette pensée, un autre voyageur survint, et celui-ci, ayant fait ce qu’avait fait le premier et s’étant trouvé aussi impuissant à remuer le rocher, s’assit en silence et baissa la tête. […] Le mien, personnellement, n’a rien de beau : malade, pauvre, persécuté, je ne sais pas, le soir, où le lendemain je reposerai ma tête. […] Dans le panégyrique de saint André, Bossuet disait : « Les empereurs et les rois abaisseront leur tête superbe pour porter le joug. […] Une moitié du jardin déborde la maison à gauche et se trouve séparée de l’autre par une large terrasse plantée de tilleuls à jambe haute et nue et à tête ronde.

57. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

lorsque le peuple français plaça sur ma tête la couronne impériale, je me confiai à vous pour la maintenir toujours dans ce haut état de gloire qui seul pouvait lui donner du prix à mes yeux : mais dans le même moment nos ennemis pensaient à la détruire et à l’avilir ; et cette couronne de fer conquise par le sang de tant de français, ils voulaient m’obliger à la placer sur la tête de nos plus cruels ennemis : projets téméraires et insensés, que, le jour même de l’anniversaire du couronnement de votre empereur, vous avez anéantis et confondus. […] Le premier, irrité par tant de périls, accourt près du héros qui s’élance à la tête de ses soldats. […] Le geste comprend les mouvements de la tête, des yeux, des bras, des mains, et la position du corps, 1° La tête. […] La tête, par ses mouvements divers, de haut en bas, de droite à gauche, combinés avec ceux de la bouche et des yeux, affirme, nie, admire, méprise, accorde, refuse, s’indigne ou compatit. […] Il se combinent alors avec ceux de la tête, des yeux, de la bouche, avec les inflexions de la voix, etc., ce sont les gestes le plus oratoires.

58. (1854) Éléments de rhétorique française

Le maître le retrouve à la même place, l’œil fixe et abattu, se frappant la tête de ses mains, et déclarant qu’il ne pourra jamais traiter un tel sujet. […] combien il amasse de haine sur la tête de Verrès ! […] La tête est là pour toute la personne. […] Le geste comprend le jeu de la physionomie, l’expression du regard, les attitudes du corps, et les mouvements de la tête, des bras et des mains. […] Aussitôt qu’il a pris place à la tête de l’armée, il porte la terreur dans les rangs ennemis.

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