Je demanderais surtout qu’infidèle à ses amis, ingrat envers ses protecteurs, odieux aux auteurs dans ses censures, nauséabond aux lecteurs dans ses écritures, terrible aux emprunteurs dans ses usures, colportant les livres défendus, espionnant les gens qui l’admettent, écorchant les étrangers dont il fait les affaires, désolant, pour s’enrichir, les malheureux libraires, il fût tel enfin dans l’opinion des hommes, qu’il suffît d’être accusé par lui pour être présumé honnête, d’être son protégé, pour devenir à bon droit suspect : donne-moi Marin 1 « Que si cet intrus doit former le projet d’affaiblir un jour ma cause en subornant un témoin dans cette affaire, j’oserais demander que cet autre argousin fût un cerveau fumeux, un capitan sans caractère, girouette tournant à tous les vents de la cupidité, pauvre hère qui, voulant jouer dix rôles à la fois, dénué de sens pour en soutenir un seul, allât, dans la nuit d’une intrigue obscure, se brûler à toutes les chandelles, en croyant s’approcher du soleil ; et qui, livré sur l’escarpolette de l’intérêt à un balancement perpétuel, en eût la tête et le cœur étourdis au point de ne savoir ce qu’il affirme, ni ce qu’il a dessein de nier : donne-moi Bertrand. […] Un de ses derniers billets À Collin d’Harleville 3 Pour lire un joli poëme, s’amuser d’un ouvrage, il faut, mon cher citoyen, avoir le cœur sérieux, la tête libre ; et bien peu de ces doux moments sont réservés à la vieillesse.
Voici deux épigraphes en prose, qu’on lit en tête de l’excellente histoire universelle de l’Église, de Rohrbacher : Ἀρχή πάντων ἐστιν η καθολικὴ καὶ ἁγία Ἐκκλησία. […] Ma tête n’a jamais rien entrepris en vain.
Si un peintre s’avisait de placer une tête humaine sur un cou de cheval ; et que, bigarrant de plumes diverses un assemblage confus de membres disparates, il terminât un gracieux buste de femme par la croupe hideuse d’un monstre marin : devant un pareil tableau, pourriez-vous, ô mes amis, vous empêcher de rire ? […] Car enfin le vrai moyen de se poser en grand poëte, c’est de ne confier jamais au rasoir de Licinus une tête que ne guérirait pas l’ellébore de trois Anticyres. […] 13Croyez, Pisons, 14qu’il sera tout-à-fait-semblable 15isti tabulæ, à ce tableau, 16le livre 17vanæ dont les idées vaines (confuses) : 18seront (seraient) représentées 19comme les rêves d’un malade, 20en sorte que ni pied ni tête 21ne se rapporte à une forme unique. […] 852 Tel en effet trouvera 853la gloire et le nom de poëte, 854s’il ne confie jamais 855au barbier Licinus 856 sa tête qui-ne-pourrait-être-guérie 857par l’ellébore de trois Anticyres. […] Superne ne veut pas dire exactement le buste, mais seulement la tête.
Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes, J. […] Il a les traits réguliers, le teint beau et vermeil, le nez aquilin, les yeux grands, pleins de feu, les cheveux blonds et bouclés, la tête haute, mais un peu penchée vers l’épaule gauche, la taille moyenne, fine et dégagée, le corps bien proportionné et fortifié par un exercice continuel. […] Le meurtrier, arrosé de ce noble sang, marche la tête haute, et comme s’il eût fait la plus belle action, tend gaîment sa main sacrilège à ses complices qui triomphent avec lui. […] Enfin j’aime surtout cette herbe touffue qui nous permet de nous étendre et de reposer mollement notre tête sur ce terrain légèrement incliné. […] Ainsi, jusqu’au dix-septième siècle, les empiriques soutenaient que les, noix doivent être bonnes pour le cerveau parce qu’elles ont la forme de la tête ; — que le cristal devait guérir les inflammations parce qu’il porte en lui une idée de froid.
Homère représente la Discorde La tête dans les cieux et les pieds sur la terre. […] J’ignore le destin d’une tête si chère. […] Ils imitent : Les serpents : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? […] Eudore prend la coupe, les évêques se voilent la tête de leurs robes, les confesseurs poussent un cri, la coupe tombe des mains d’Eudore ; il renverse les aigles, et, se tournant vers les martyrs, il dit : Je suis chrétien ! […] Il a les traits réguliers, le teint beau et vermeil, le nez aquilin, les jeux grands, pleins de feu, les cheveux blonds et bouclés, la tête haute, mais un peu penchée vers l’épaule gauche, la taille moyenne, fine et dégagée, le corps bien proportionné et fortifié par un exercice continuel.
. — Voltaire, Lettre à Maffei, en tête de sa Mérope : « Aristote, cet esprit si étendu, si juste et si éclairé dans les choses qui étaient alors à la portée de l’esprit humain, Aristote, dans sa Poétique immortelle, ne balance pas à dire que la reconnaissance de Mérope et de son fils était le moment le plus intéressant de toute la scène grecque.
Dans les temps composés des verbes réfléchis, le participe ne s’accorde pas avec son sujet ; on dit d’une femme : elle s’est mis cela dans la tête (et non pas mise) ; quelques païens se sont donné la mort (et non pas se sont donnés).
J’ose le dire, grand prince, si vous nous pardonnez, nous devrons notre salut à votre indulgence ; mais vous devrez à notre offense l’éclat d’une gloire nouvelle ; nous vous aurons, par notre attentat, préparé une couronne plus brillante que celle dont Gratien a orné votre tête : vous ne la tiendrez que de votre vertu. […] Vous immolez à votre souveraine grandeur de grandes victimes, et vous frappez, quand il vous plaît, ces têtes illustres que vous avez tant de fois couronnées. […] Les bourreaux interdits n’osent plus approcher ; Ils jettent en tremblant le feu sur le bûcher, Ils détournent la tête. […] Comme il s’élève du fond des vallées des vapeurs grossières dont se forme la foudre qui tombe sur les montagnes, il sort du cœur des peuples des iniquités dont vous déchargez les châtiments sur la tête de ceux qui les gouvernent ou qui les défendent. […] Voir l’exposé de la méthode que nous appliquons à l’étude des langues anciennes : il se trouve en tête de notre Manuel pratique de langue grecque et de notre Manuel pratique de langue latine.
Contentons-nous de donner ici la Laitière et le Pot au lait, véritable chef-d’œuvre dans le style rapide et familier : Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait, Bien posé sur un coussinet, Prétendait arriver sans encombre à la ville. […] Voici, par exemple, l’apologue qu’il a mis, sous le titre la Fable et la Vérité, en tête de son recueil : peut-on rien trouver de plus vrai au fond, de plus à propos et de mieux raconté ? […] Tranquille elle y monta ; quand, debout sur le faîte, Elle vit ce bûcher qui l’allait dévorer, Les bourreaux en suspens, la flamme déjà prête, Sentant son cœur faillir, elle baissa la tête Et se prit à pleurer. […] Avant lui, nos lyriques faisaient paraître assez de génie et de feu ; mais, la tête remplie des plus belles expressions des poètes anciens, ils faisaient un galimatias pompeux de latinismes et d’hellénismes, qu’ils lardaient de pointes, de jeux de mots et de rodomontades.