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137. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

Son style charme tous les connaisseurs par sa souplesse, son naturel, l’aisance de son mouvement, sa vivacité sémillante, et la verve soutenue d’une haute raison1.

138. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Elle revient le matin suivant, et trouve le vieillard endormi au milieu de ses serviteurs : Des gerbes soutenaient sa tête vénérable. […] Mais l’azime céleste, et les onctions saintes, Au mourant ont rendu ses facultés éteintes ; Et lui-même, étonné de ses nouveaux accents : « Calmez, dit le vieillard, vos cris attendrissants ; » Prêts à nous séparer que la foi nous soutienne, » Et pleurez en chrétiens, si ma mort est chrétienne, » Pourquoi vivrais-je encore !

139. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Les honnêtes gens ne peuvent pas même soutenir la lecture de pareils ouvrages. […] Louis voulut ainsi couronner sa vaillance,       Afin d’apprendre aux siècles à venir             Qu’il ne met point de différence Entre porter le sceptre et le bien soutenir.

140. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

Cependant le malheur du siècle est tel, qu’on voit beaucoup d’opinions nouvelles en théologie, inconnues à toute l’antiquité, soutenues avec obstination et reçues avec applaudissement ; au lieu que celles qu’on produit dans la physique, quoique en petit nombre, semblent devoir être convaincues de fausseté dès qu’elles choquent tant soit peu les opinions reçues : comme si le respect qu’on a pour les anciens philosophes était de devoir, et que celui que l’on porte aux plus anciens des Pères était seulement de bienséance ! […] Qui se considérera de la sorte s’effrayera de soi-même, et, se considérant soutenu dans la masse que la nature lui a donnée entre ces deux abîmes de l’infini et du néant, il tremblera dans la vue de ces merveilles ; et je crois que sa curiosité se changeant en admiration, il sera plus disposé à les contempler en silence qu’à les rechercher avec présomption.

141. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Les capitaines de son armée, les religionnaires mêmes, dont le courage endurci par les coups de la fortune ne rebroussait pas facilement contre le danger, comparant les forces de son ennemi avec les siennes, ne voyaient pas bien quel expédient les pourrait tirer de ce péril, et appréhendaient extrêmement pour le salut du roi, duquel dépendait celui de tout l’Etat ; de sorte que dans un conseil qu’il tint le cinquième de septembre, la plupart concluaient que, laissant ses troupes à terre fortifiées dans des postes où elles pourraient aisément soutenir les attaques de l’ennemi et attendre les renforts qui lui devaient arriver, il mît sa personne sacrée en sûreté, et qu’il s’embarquât au plus tôt pour prendre la route d’Angleterre ou de la Rochelle, de peur que, s’il tardait davantage, il ne se trouvât investi par mer aussi bien que par terre : ce que les vaisseaux que le duc de Parme avait tout prêts pourraient faire bien aisément, avec les barques qui descendaient de Rouen en très-grande quantité.

142. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Grand seigneur, élevé dans les idées féodales, jaloux jusqu’au ridicule de son rang de duc et pair, il en soutint les prérogatives avec une fureur de vanité qui ressemblait à une monomanie.

143. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Casimir Delavigne 1794-1843 » pp. 524-529

Il se tourna vers le théâtre, et y prouva la souplesse de son invention par des comédies spirituelles ou des drames animés, dont l’intérêt se soutient encore aujourd’hui.

144. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Maître a danser. — Je lui soutiens que la danse est une science à laquelle on ne peut faire assez d’honneur. […] Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer. […] Cette réputation ne s’est pas soutenue, et l’élégance de son style nous paraît à la fois monotone et vide. […] Aussi il tient à sa gloire de s’être toujours soutenu sans se démentir. […] Mais lorsqu’il fallait soutenir la majesté du prince dans les cérémonies publiques ?

145. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

N’imitez donc pas l’historien qui a dit : cette ville a soutenu plusieurs sièges mémorables. […] Qui, désignant le sujet, se dit des personnes et des choses : = l’homme qui étudie : = la loi qui commande : = le bâton qui me soutient. […] L’abbé Girard a dit : ce n’est pas les plus honnêtes gens de la cour qu’il faut choisir pour soutiens de sa fortune ; mais ceux qui ont le plus de crédit auprès du Prince . Suivant la règle que j’ai exposée ailleurs, il aurait dû, dans le premier membre de la phrase, mettre le verbe être au pluriel, et, suivant la règle dont il s’agit ici, le répéter dans le second, en disant : ce ne sont pas les plus honnêtes gens de la cour qu’il faut choisir pour soutiens de sa fortune ; mais ce sont ceux qui ont le plus de crédit auprès du Prince. […] Ainsi ce n’est pas s’exprimer correctement, que de dire, cette ville prête à succomber, se soutint par la constance et la sagesse du sénat.

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