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49. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Né à Paris en 1655, ce fut seulement à l’âge de quarante ans que de retour en France, et fixé près de Paris, il songea à devenir auteur. […] ) Il faut vous le payer… Songe par quel moyen Tu pourras me tirer de ce triste entretien.

50. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Avant-propos de la première édition. » pp. -

La Poétique d’Aristote, m’ayant fourni l’occasion des recherches que j’ai résumées dans l’Essai sur l’histoire de la Critique, formait le complément naturel de ce travail, et je ne pouvais songer à l’en séparer.

51. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Mais songeons-nous un seul instant qu’il y a là des malheureux qui souffrent et peut-être vont périr ; dès là1 ce spectacle nous devient insupportable. […] Le plus grand philosophe du monde, dit Pascal, sur une planche plus grande qu’il ne faut pour aller sans danger d’un bout d’un abîme à l’autre, ne peut songer sans trembler à l’abîme qui est au-dessous.

52. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Il se laissa conduire et guinder555 à la potence fort gaiement, comme un homme qui ne songeait qu’à ses vingt pistoles, le prévôt556 lui disant toujours qu’il ne se mît point en peine, et que la grâce allait arriver. […] Vous, Brindavoine, et vous, la Merluche, je vous établis clans la charge de rincer les verres et de donner à boire, mais seulement lorsque l’on aura soif, et non pas selon la coutume de certains impertinents584 de laquais qui viennent provoquer les gens et les faire aviser de boire lorsqu’on n’y songe pas. […] Il me gronda très sérieusement : et transporté de zèle et d’amitié pour moi, il me dit que j’étais folle de ne point songer à me convertir694; que j’étais une jolie païenne ; que je faisais de vous une idole dans mon cœur695; que cette sorte d’idolâtrie était aussi dangereuse qu’une autre, quoiqu’elle me parût moins criminelle ; qu’enfin je songeasse à moi. […] Je songeai que c’était la centième sottise qu’il m’avait faite, qu’il n’avait ni cœur, ni affection ; en un mot, la mesure était comble. […] Si vous le revoyez, ne le recevez point, ne le protégez point, ne me blâmez point, et songez que c’est le garçon du monde qui aime le moins à faner, et qui est le plus indigne qu’on le traite bien.

53. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

permets ce nom à un vieillard qui t’a vu naître et qui t’a tenu enfant dans ses bras ; songe au fardeau que t’ont imposé les dieux ; songe aux devoirs de celui qui commande, aux droits de ceux qui obéissent.

54. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Dans ce moment, le cheval s’arrête, le héros tombe entre les bras de ses gens ; il ouvre deux fois de grands yeux et la bouche, et demeure tranquille pour jamais : songez qu’il était mort, et qu’il avait une partie du cœur emportée. […] de Roye et beaucoup d’autres pensèrent mourir de douleur ; mais il fallut se faire violence, et songer aux grandes affaires qu’on avait sur les bras.

55. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Mais autant la critique est légitime et utile, autant la satire est injuste et pernicieuse : elle est injuste, en ce qu’elle essaye de tourner les auteurs mêmes en ridicule, ce qui ne saurait être le droit de personne ; et elle est pernicieuse, en ce qu’elle songe beaucoup plus à réjouir qu’à éclairer. […] L’esprit de critique est un esprit d’ordre : il connaît des délits contre le goût et les porte au tribunal du ridicule ; car le rire est souvent l’expression de sa colère, et ceux qui le blâment ne songent pas assez que l’homme de goût a reçu vingt blessures avant d’en faire une.

56. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

» vous qu’un sang généreux pousse aux nouvelles et incessantes conquêtes de l’art et du génie, et qu’impatiente, qu’ennuie à la fin cet éternel passé qu’on déclare inimitable, veuillez y songer un peu : les Anciens, si vantés qu’ils soient, ne doivent pas nous inspirer de jalousie : trop de choses nous séparent ; la société moderne obéit à des conditions trop différentes ; nous sommes trop loin les uns des autres pour nous considérer comme des rivaux et des concurrents. […] Mais ce qui nous donne à songer plus particulièrement et ce qui suggère à notre esprit mille pensées d’une morale pénétrante, c’est quand il s’agit d’un de ces hommes en partie célèbres et en partie oubliés, dans la mémoire desquels, pour ainsi dire, la lumière et l’ombre se joignent ; dont quelque production toujours debout reçoit encore un vif rayon qui semble mieux éclairer la poussière et l’obscurité de tout le reste ; c’est quand nous touchons à l’une de ces renommées recommandables et jadis brillantes, comme il s’en est vu beaucoup sur la terre, belles aujourd’hui, dans leur silence, de la beauté d’un cloître qui tombe, et à demi-couchées, désertes et en ruine.

57. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Il craint la trahison, et tandis qu’il y songe, Le cor éclate et meurt, renaît et se prolonge, « Malheur ! […] Le reste n’est qu’un songe, et c’est avoir vécu Que d’affirmer le droit, même en tombant vaincu. […] si pour moi jamais tout cœur était fermé ; Si nul ne songe à moi, si je ne suis aimé ; Vivre importun, proscrit, flatte peu mon envie. […] Songe de Clytemnestre. […] Tu leur diras : C’est peu de songer à détruire, Si l’on ne songe encor comme on veut reconstruire ; Et le ressentiment n’opère qu’à demi, S’il ne sert une cause en frappant l’ennemi.

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