Et ne sommes-nous pas convenus que la perfection de l’âme consiste surtout à s’affranchir le plus qu’il est possible du commerce des sens et des soins du corps pour contempler la vérité dans Dieu ? […] » Voilà pourquoi le sage vit pour méditer la mort, et pourquoi son approche n’a rien d’effrayant pour lui : voilà le motif et les fondements de cette confiance qui m’accompagne aujourd’hui dans le passage qui m’est prescrit ; et cette confiance si désirable, on l’aura comme moi, si l’on a soin de préparer, comme moi, et de purifier son âme ».
C’est au jeune écrivain à en rechercher les symptômes et les diagnostics dans les maîtres ; qu’il étudie avec soin la manière dont quelques grands copistes de la nature les ont présentées et nuancées, dont ils les ont fait ressortir par les contrastes et les repoussoirs. […] Tout dépend de la manière d’user et du soin de ne pas abuser.
À notre époque, on sait que l’instruction des jeunes gens est suivie avec tous les soins possibles; mais combien y en a-t-il qui ont terminé leurs classes et qui font encore des fautes d’orthographe et de style! […] Il devait encore apprendre à ses disciples à réciter les vers en observant la quantité des syllabes, c’est-à-dire en prononçant avec soin les syllabes longues et les brèves.
En la traitant avec tout le soin qu’elle exige, je me suis proposé un double but ; d’abord d’apprendre aux jeunes gens comment on doit parler en public ; et en second lieu de les former à la lecture à haute voix. […] L’université de France a été chargée par ce roi législateur du soin de préparer la jeunesse française aux grandes destinées qui l’attendent. […] aurais-je perdu tout le soin de ma gloire ? […] Pour moi, quand je rassemble mes preuves, j’ai soin de les peser et non pas de les compter. » (De Orat. l. […] Que de soins pour préparer, pour amener, pour exprimer sa pensée, contre laquelle l’auditoire est prévenu !
On est indolent par défaut de sensibilité, nonchalant par défaut d’ardeur, négligent par défaut de soin, paresseux par défaut d’action, fainéant par antipathie de la peine. […] L’harmonie des mots consiste dans le choix et l’arrangement des mots considérés comme sons ; les uns sont doux, et sonores, les autres sont durs et sourds : il faut éviter la rencontre des consonnes désagréables, sans pourtant pousser ce soin jusqu’à l’affectation et la contrainte. […] Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure, et l’on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de fils. […] L’écueil du style familier, c’est le bas, le grossier, et le burlesque, dont un homme de goût doit toujours se garder avec soin. […] Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble du malheur tu m’as fait parvenir.
Chargé du soin de vous instruire, et l’exciter votre piété, par la vue même les grandeurs humaines et du terme fatal où elles aboutissent, je viens satisfaire à ce que vous attendiez de moi. Au lieu des prodigieux exploits de guerre, au lieu des victoires et des triomphes, au lieu des éminentes qualités du Prince de Condé, je viens, touché de choses encore plus grandes et plus dignes de vos réflexions, vous raconter les miséricordes que Dieu lui a faites, les desseins que la Providence a eus sur lui, les soins qu’elle a pris de lui, les grâces dont elle l’a comblé, les maux dont elle l’a préservé, les précipices et les abîmes d’où elle l’a tiré, les voies de prédestination et de salut par où il lui a plu de le conduire, et l’heureuse fin dont, malgré les puissances de l’enfer, elle a terminé sa glorieuse course. […] Mais d’un autre côté, ces sortes de discours devant être lus dans le silence du cabinet, exigent plus d’art et de soin, que les discours prononcés de vive voix. […] Il aura soin, pour bien présenter et bien disposer sa matière, de la partager en plusieurs articles, et de s’attacher, en la discutant, à la solidité des principes, à la justesse des pensées, plutôt qu’à la pompe et aux charmes de l’élocution. […] Quant aux matières d’état qui se traitent dans le cabinet des princes, on peut conjecturer que les ministres mettent tout leur soin à faire des rapports exacts, à appuyer leur avis par des raisons fortes et solides, sans blesser le respect dû au souverain, et les égards qu’ils doivent à leurs pareils.
C’est pour l’éducation du grand Dauphin, confié à ses soins, qu’il a composé plusieurs de ses immortels ouvrages : jamais il n’écrivit que pour remplir un devoir. […] Elle abandonne, pour avoir des armes et des munitions, non-seulement ses joyaux, mais encore le soin de sa vie. […] Ainsi nous pouvons dire, messieurs, que la justesse est devenue par vos soins le partage de notre langue, qui ne peut plus rien endurer d’affecté ni de bas : si bien qu’étant sortie des jeux de l’enfance et de l’ardeur d’une jeunesse emportée, formée par l’expérience et réglée par le bon sens, elle semble avoir atteint la perfection qui donne la consistance.
Je vous commets3 au soin de nettoyer partout ; et surtout, prenez garde de frotter les meubles trop fort, de peur de les user. […] que nous savons peu ce que nous faisons, quand nous ne laissons pas au ciel le soin des choses qu’il nous faut, quand nous voulons être plus avisés que lui, et que nous venons à l’importuner par nos vœux aveugles et nos demandes inconsidérées ! […] Commets, forme latine ; je vous confie le soin.
Et qui vous a chargé du soin de ma famille ? […] D’autres temps, d’autres soins. […] C’est prendre trop de soin. […] j’en ris ; tes soins ! que me font-ils, tes soins ?