La médisance est un mal inquiet, qui trouble la société, qui jette la dissension dans les cités, qui désunit les amitiés les plus étroites, qui est la source des haines et des vengeances, qui remplit tous les lieux où elle entre de désordres et de confusions, partout ennemie de la paix, de la douceur et de la politesse. […] Il lorgne, il persiffle au milieu de la société la plus respectable. […] Et de même que cette Providence s’est reposée sur les parents de l’éducation des familles, sur les législateurs du gouvernement de la société, sur les rois de la conduite des empires ; elle a fait les riches pour se reposer sur eux du soin des pauvres, et elle ne leur a donné plus de biens que pour les distribuer à ceux qui en manquent, pour remplir par leurs largesses l’intervalle que la misère a mis entre eux et leurs frères. […] Loin du fracas des villes et des jouissances factices que leur vaine et tumultueuse société peut offrir, avec quel plaisir vivement ressenti nous allons y respirer l’air de la santé, de la liberté, de la paix ! […] Déjà la société commence pour ces enfants qui étaient destinés à vivre seul.
Et disons-le en passant, c’est encore un des tristes résultats de notre éducation publique, d’encombrer la société actuelle de cette multitude de jeunes écrivains d’un talent au-dessous du médiocre. […] Membre d’un jury, d’une société, d’un conseil, vous avez à exposer vos idées, et malheur à vous si vous ne savez pas les disposer et les exprimer d’une manière convenable ; eh bien !
La fable de la Génisse en société avec le Lion, dans Phèdre et dans La Fontaine, pèche contre la nature.
Mon père, admis déjà aux demeures célestes, vit dans la société des Dieux ; mais nous devons nous occuper du gouvernement des choses humaines, et c’est à vous qu’il appartient de régler, d’affermir la situation des affaires. […] Il complimentera le prince qui a rendu la sécurité au genre humain. — Il représentera la foule des délateurs punis d’un supplice mérité, entassés dans des navires rassemblés à la hâte, abandonnés à la merci des tempêtes, pour être jetés sur des îles et des côtes inhabitées. — Ils sont chassés de leurs foyers, eux qui avaient fait exiler des innocents : ils tremblent d’effroi, eux qui semaient partout la terreur. — Enfin renaît la confiance, et la société humaine n’est plus en proie à des craintes mutuelles.
Et pour les exclure de la société, pourquoi les bannir de leur propre patrie ?
Si vous retranchez de la société les liaisons formées par la bienveillance, aucune famille, aucune ville ne pourra subsister ; la culture même des champs sera abandonnée.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Cette narration, qui ne diffère guère de la narration badine que parce qu’elle est un entretien et non un écrit, tient une place importante dans les cercles et les sociétés de distinction.
Ainsi l’on ne pourrait pas dire d’une armée : ses soldats sont braves et bien disciplinés : d’un tribunal de justice : on estime généralement ses magistrats : d’une société littéraire : nous connaissons tous ses membres.