Avoir parcouru l’un et l’autre hémisphère, traversé les continents et les mers, surmonté les sommets sourcilleux de ces montagnes embrasées où des glaces éternelles bravent également et les feux souterrains et les ardeurs du midi ; s’être livré à la pente précipitée de ces cataractes écumantes, dont les eaux suspendues semblent moins rouler sur la terre que descendre des nues ; avoir pénétré dans ces vastes déserts, dans ces solitudes immenses, où l’on trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature, accoutumée au plus profond silence, dut être étonnée de s’entendre interroger pour la première fois ; avoir plus fait, en un mot, par le seul motif de la gloire des lettres, que l’on ne fit jamais par la soif de l’or : voilà ce que connaît de vous l’Europe, et ce que dira la postérité.
Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur ; et la perte d’un homme seul est une calamité publique1.
Ici la précision rassemble en un seul et même trait tout ce qui pouvait exprimer une grande idée ; et tous les détails possibles ne donneraient pas une idée plus vive et plus juste de la destruction totale d’une grande ville.
Comme Dieu seul est véritablement créateur, il est aussi le premier, le souverain poète.
L’étude approfondie de la langue maternelle, celle des langues anciennes, voilà donc les travaux préparatoires à la rhétorique ; mais bien qu’ils soient les premiers et d’indispensable nécessité, ils ne sont assurément pas les seuls.
Au reste le goût et le génie de la langue sont les seuls maîtres dans l’emploi de ces trois dernières figures.
Il faut s’inspirer des maîtres : c’est la seule façon de les imiter.
Un seul point de vous forme la différence : C’est qu’il fut autrefois légat du pape en France, Et la France en voudrait un envoyé de vous.
Pichrocole seul est ici le type des tyrans violents et ambitieux, livrés à leurs passions et aux flatteries de courtisans imbéciles.