Il représente deux joueurs attablés autour d’un trictrac ou devant un jeu d’échecs : Le ciel devient-il sombre ? […] De sorte que le poème de Virgile nous représente la langue et la poésie latine à son plus haut degré de perfection, et que les Géorgiques sont données comme le type et le modèle éternel des poèmes didactiques. […] En effet, il représente dans les chants suivants les brillantes actions d’Achille, couronnées par son combat contre Hector et la mort de celui-ci126. […] Les autres ne sont que des symboles, des images, qui représentent quelque passion ou quelque vertu, comme la Discorde, la Paix, etc. […] Une comédie intitulée Adam ou le Péché originel, qu’il vit représenter à Milan, lui fit concevoir le dessein de tirer de cette farce le sujet d’une tragédie.
C’est par allégorie que le coq représente la vigilance ; le paon, l’orgueil ; l’olivier, la paix. […] La description représente un objet ou une action ; elle met en relief la nature d’une chose, ou les diverses circonstances d’un fait. […] Il ne faut pas non plus décrire pour le seul plaisir de décrire, et comme pour montrer qu’après avoir représenté la sérénité d’un beau ciel, on sait aussi représenter l’horreur d’une tempête. […] Non, il faut encore savoir, au besoin, donner carrière à la faculté créatrice de son esprit, suivre les élans de l’enthousiasme, embellir un rôle et représenter ses personnages d’un côté plutôt que d’un autre. […] Mérovée est debout, une image saisissante le représente franchissant d’un bond les taureaux.
Et à considérer qu’un Espagnol, assis fort à son aise, se met à tempester dès que la comédie dure plus de deux heures, quand il s’agirait même de représenter ce qui s’est passé depuis la Genèse jusqu’au jugement final, je trouve que si c’est un moyen de lui plaire, il est juste de s’y tenir. » (Lopez de Véga, Arte nuova de hacer comedias en este tiempo, publié à Madrid en 1621, et traduit un peu librement en français dans le recueil intitulé : Pièces fugitives d’histoire et de littérature, Paris, 1704, p. 256. […] L’unité de lieu serait observée aux yeux des spectateurs, si on avait eu des théâtres dignes de Corneille, semblables à celui de Vicence, qui représente une ville, un palais, des rues, une place, etc. Car cette unité ne consiste pas à représenter toute l’action dans un cabinet, dans une chambre, mais dans plusieurs endroits contigus que l’œil puisse apercevoir sans peine. » (Commentaire sur le Cid.
Ils représentaient un continent avec de hautes montagnes séparées par des vallées profondes, et surmontées de rochers gigantesques ; sur leurs sommets et leurs flancs, apparaissaient des brouillards semblables à ceux qui s’élèvent des terres véritables. […] Ils représentaient une contrée éclairée, non en face par les rayons du soleil, mais, par derrière, de leurs simples reflets. […] si le jour n’est lui-même qu’une image de la vie, si les heures rapides de l’aube, du matin, du midi et du soir, représentent les âges si fugitifs de l’enfance, de la jeunesse, de la virilité et de la vieillesse, la mort, comme la nuit, doit nous découvrir aussi de nouveaux cieux et de nouveaux mondes1 !
j’en trouvai les portes ouvertes ; mais je vis tout démeublé, tout dérangé, et votre pauvre petite fille qui me représentait la mienne. […] Il m’est impossible de me représenter l’état où vous avez été, ma chère enfant, sans une extrême émotion ; et, quoique je sache que vous en êtes quitte, Dieu merci ! […] Mais ces cris de toute une armée ne se peuvent pas représenter sans que l’on en soit tout ému. […] Oui, beaucoup : elles sont mêlées d’aurore et de feuille morte : cela fait une étoffe admirable. » Ailleurs, voulant peindre un de ces jours d’hiver où le soleil brille, elle représente les arbres « tout parés de perles et de cristaux ».
Il est reconnu que toutes les langues, même les plus riches, manquent quelquefois des termes nécessaires pour représenter chaque idée particulière Lorsqu’une idée nouvelle demande à être exprimée, on emprunte à tort le mot propre de l’idée qui a le plus de rapport avec ce que l’on veut représenter. […] Cette figure sert à exprimer le caractère d’une passion fougueuse, d’un sentiment vif et profond, la forte préoccupation d’un esprit qui s’attache à une seule pensée, et qui par cette raison répète souvent les mots qui la représentent. […] Description La Description, l’une des plus brillantes formes du style, est celle qui se représente le plus souvent chez les écrivains. […] Elle représente si vivement les objets que l’on croit les avoir sous les yeux. […] Les écrivains tirent un admirable parti de cette figure, qui nous représente leurs pensées sous différentes formes.
Non moins habile à nouer une intrigue, à exciter la surprise, à combiner des situations, qu’à représenter toutes les variétés de la vie, il possède dans une proportion parfaite l’imagination, la sensibilité et la raison ; car si le comique est la forme de son génie, le bon sens en est le fonds et la substance. […] Il disait que rien ne lui donnait du déplaisir comme d’être accusé de regarder quelqu’un dans les portraits qu’il fait ; que son dessein est de peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et que tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air1 et des fantômes proprement, qu’il habille à sa fantaisie, pour réjouir les spectateurs ; qu’il serait bien fâché d’y avoir jamais marqué qui que ce soit ; et que, si quelque chose était capable de le dégoûter de faire des comédies, c’étaient les ressemblances qu’on y voulait toujours trouver, et dont ses ennemis tâchaient malicieusement d’appuyer la pensée pour lui rendre de mauvais offices auprès de certaines personnes à qui il n’a jamais pensé. […] Comme l’objet de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes, et principalement des hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de tracer aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde ; et, s’il faut qu’on l’accuse d’avoir songé à toutes les personnes où l’on peut trouver les défauts qu’il peint, il faut, sans doute, qu’il ne fasse plus de comédies. » Molière. […] Ce marquis représente ces gens du monde qui condamnent d’un mot les ouvrages qu’ils connaissent à peine et seraient incapables de juger.
Si j’étais complétement fort, je vous représenterais, dans toute sa clarté, ce que je ne vois et ce que je ne puis dire qu’à moitié. […] tandis que ma parole se déroulait péniblement, déjà l’idée rapide et vive était rentrée dans la profondeur de l’intelligence ; et pourtant c’était à l’aide des traces lumineuses qu’elle avait laissées sur son passage, que je pouvais retrouver quelques signes et exprimer quelques pensées. » Ainsi donc, tous, qui que nous soyons, faibles ou forts, tous nous sentons, à chaque instant, une contrariété qui fait du même coup notre grandeur et notre misère, qui nous abat et qui nous élève, soit que, dans nos actions, nous poursuivions l’idée d’un bonheur et d’une vertu que nous ne pouvons pas atteindre, soit que, seulement dans nos paroles, nous cherchions à représenter une vérité que nous ne pouvons pas non plus exprimer tout entière. […] Les romans ont le mérite de nous représenter un peu ce monde idéal et charmant qui n’existe nulle part sur la terre, mais dont l’image, que nous avons vue je ne sais où, est restée imprimée dans notre cerveau ; nous ne croyons pas à ces récits magnifiques, mais nous les aimons, car il n’y a de beau que ce qui n’est pas.
Par la force du génie, on se représentera toutes les idées générales et particulières sous leur véritable point de vue ; par une grande finesse de discernement, on distinguera les pensées stériles des idées fécondes ; par la sagacité que donnera l’habitude d’écrire, on sentira d’avance quel sera le produit de toutes ces opérations de l’esprit. […] L’idée représente l’objet, le peint dans notre esprit ; elle naît de la première impression formée en nous par des mouvements extérieurs ou intérieurs ; la pensée considère cet objet, elle l’examine avec attention, elle naît de la réflexion. […] Chacun sait bien qu’il est d’une importance extrême de représenter fidèlement les hommes, et que tout ce qui est hors nature est forcé et blâmable. […] 2° Considéré dans l’orateur, le pathétique prend ses sources dans une imagination vive et frappée elle-même des grands objets qu’elle veut représenter ; dans la sensibilité naturelle à recevoir les impressions que les passions font sur l’âme, dans un grand discernement à placer les mouvements pathétiques convenablement, c’est-à-dire, dans les sujets qui les comportent.