En considérant la proposition sous le rapport oratoire, on lui donne le nom de période 1, et alors elle devient une petite portion de discours, plus ou moins agréablement arrondie, se repliant sur elle-même avec cadence, et présentant un sens parfait au dernier repos. […] j’y ai goûté depuis tant d’années plus de douceur et de repos que dans les palais dorés de l’île de Crète. […] Savez-vous pour la gloire oublier le repos, Et dormir en plein champ le harnais sur le dos ?
Tous les y pousse en effet : leurs instincts belliqueux, leur haine du repos, leur amour du butin. […] Ils s’adresseront d’abord aux classes aisées et industrielles, naturellement amies du repos et ennemies de l’imprévu : ils leur remontreront la nécessité de la guerre, l’état prospèré des finances qui permet de la soutenir longtemps et la redoutable organisation des forces militaires qui permet de la finir promptement. […] Leurs descendants aimaient mieux le bien-être que la patrie et le repos que la liberté… Mais pourquoi m’étendre sur le tableau de la décadence de cette grande cité, quand Démosthène va vous le tracer lui-même avec d’incomparables couleurs ? […] S’il pouvait se reposer, se contenter de ses conquêtes, peut-être se trouverait-il à Athènes des citoyens disposés à se résigner et à acheter le repos au prix de la honte et de l’abaissement de la patrie. […] — C’est peu d’avoir fermé la bouche aux partisans de l’étranger et de la paix à tout prix ; c’est peu d’avoir effrayé les Athéniens en leur prouvant qu’ils n’ont pas le choix entre la guerre et le repos, et qu’ils sont perdus s’ils n’agissent.
Les trouvez-vous favorablement disposés, tant mieux : car il est plus facile de lancer au galop un cheval en haleine que de le mettre au trot quand il est au repos. […] Un célèbre chef de bandes fait à la jeunesse ce singulier appel : « A ceux qui voudront me suivre je promets des marches forcées, des alertes, des surprises, des nuits sans sommeil, la faim, le froid, la fatigue, et pour repos la fusillade. » Et les volontaires accourent en foule sous ses drapeaux. […] La forme périodique ne satisfait pas seulement l’esprit : elle a, comme la phrase musicale, son rythme et ses repos réglés par la respiration de l’orateur : elle prend les cœurs en charmant les oreilles. […] Sa respiration bruyante retentit comme un soufflet d’orgue à chaque repos de ses périodes. […] Les repos de la période sont réglés par la respiration ; les intonations des membres qui la composent par le sens ; les chutes par l’instinct du rhythme, et cet instinct, c’est la nature qui nous le donne, c’est la lecture des poëtes et des orateurs qui le développe en nous.
Auprès, tout était silence et repos, hors la chûte de quelques feuilles, le passage brusque d’un vent subit ; les gémissements rares et interrompus de la hulotte ; mais au loin, par intervalles, on entendait les roulements solennels de la cataracte du Niagara, qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert en désert et expiraient à travers les forêts solitaires. […] Ici, en regard du repos de la nature et de la douceur du spectacle, règnent par un habile contraste le mouvement et la majesté. […] Le chef des Gaulois aperçut Mérovée dans ce repos insultant et superbe. […] Quelle variété de détails il jette au milieu de ce repos majestueux du lion !
Là, on célébra Rocroi délivré, les menaces d’un redoutable ennemi tournées à sa honte, la régence affermie, la France en repos, et un règne qui devait être si beau, commencé par un si heureux présage. […] Il ne vous laisse pas le choix de l’action ou du repos.
Les cygnes Ce n’est pas toujours en troupes que ces oiseaux visitent nos demeures ; quelquefois deux beaux étrangers, aussi blancs que la neige, arrivent avec les frimas : ils descendent, au milieu des bruyères, dans un lieu découvert, et dont on ne peut approcher sans être aperçu ; après quel ques heures de repos, ils remontent sur les nuages. […] Auprès, tout aurait été silence et repos, sans la chute de quelques feuilles, le passage d’un vent subit, le gémissement de la hulotte ; au loin, par intervalles, on entendait les sourds mugissements de la cataracte du Niagara, qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert en désert et expiraient à travers les forêts solitaires1.
Maillet, qui, mis en déportation par le Directoire, entra dans une école de Bretagne, dont il fit la fortune, pour des souliers et un habit, sans s’apercevoir ni de l’injustice des hommes, ni de son changement de situation, parce qu’il est toujours en repos, quoique toujours agité sur le sommet de ses idées ; M. […] On nous l’a fait considérer comme un châtiment, comme le coup porté par un exécuteur tout-puissant, comme un supplice, enfin ; et nos amis, nos proches, quand nous avons cessé de vivre, quittent notre lit de repos comme ils quitteraient l’échafaud où l’on nous aurait mis à mort.
Les réveils de la nuit ont été noirs5, et le matin je n’étais point avancée d’un pas pour le repos de mon esprit. […] Elle voit certaines gens, elle prend des bouillons1, parce que Dieu le veut ; elle n’a aucun repos ; sa santé, déjà très-mauvaise, est visiblement altérée ; pour moi, je lui souhaite la mort, ne comprenant pas qu’elle puisse vivre après une telle perte2.
Là est le bien que tout esprit desire, Là le repos où tout le monde aspire, Là est l’amour, là le plaisir encore : Là, ô mon ame, au plus hault ciel guider. […] Je seray sous la terre, et, fantosme sans os, Par les ombres myrteux158, je prendray mon repos ; Vous serez au fouyer159 une vieille accroupie, Regrettant mon amour et vostre fier desdain. […] O bien heureux celuy qui peut user son age En repos, labourant son petit heritage192 ! […] Mais Henri IV et Sully ne lui tinrent pas rigueur : il recouvra ses abbayes, dont l’une, celle de Tiron, près de Chartres, le désignait communément ; et, l’âge venu, et avec l’âge le repos, il traduisit ces Psaumes qui « valaient mieux que ses potages », si l’on en croit la boutade de Malherbe, dont son neveu Régnier le vengea, s’enferma dans sa riche bibliothèque de Bonport, où il vécut et mourut doucement, réconcilié avec les Ménippéens. […] ton repos et ta paix, Et ces songes vollans comme un nuage espais, Qui des ondes d’oubly vont lavant nos pensées ?