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118. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

. — Rollin, de son côté, regarde cette partie des études littéraires comme la plus importante, comme le but de toutes les autres, et comme le moyen le plus efficace d’apprendre aux jeunes gens l’art de composer. — Nous allons étudier avec soin cette intéressante question. […] Parmi les qualités générales de la description, il en est une qui est regardée comme absolument nécessaire ici, c’est la vérité. […] Le résultat de l’événement une fois connu, l’intérêt est épuisé, la curiosité satisfaite ; et le lecteur, instruit de tout ce qu’il désirait savoir, regarderait comme inutile et fastidieux ce que l’on pourrait ajouter : Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant ; L’esprit rassasié le rejette à l’instant. […] Les lettres de félicitation qu’on adresse à un supérieur, à un étranger, à un égal demandent beaucoup d’adresse pour rajeunir ces lieux communs déjà épuisés, qui sont : le mérite de la personne, la justice qui lui a été rendue, les espérances qu’elle peut concevoir pour l’avenir, les difficultés qu’il a fallu vaincre, la nature des faveurs obtenues, le discernement de celui qui les dispense, et l’intérêt qu’on prend à tout ce qui regarde la personne à qui on écrit. […] Notre vie s’écoule insensiblement ; et il ne nous reste de ce temps qui passe, que les moments qui nous seront comptés pour l’éternité ; nous ne devons désirer de vivre que pour accomplir ce que Dieu demande de nous, et la tranquillité de la vie doit être regardée comme une grâce et une bénédiction de douceur qu’il répand sur nous, et qui nous engage à le servir avec plus de fidélité.

119. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Le Seigneur regarde la terre ; elle frémit de crainte : il touche les montagnes ; elles s’exhalent en fumée. » Le Marquis de Pompignan dans sa belle Ode tirée de ce psaume, a ainsi paraphrasé ce morceau :         L’éclat pompeux de ses ouvrages,         Depuis la naissance des âges,         Fait l’étonnement des mortels. […]         Un zèle dévorant les guide ;         Et leur essor est plus rapide         Que le feu brûlant de l’éclair… Dieu des jours, Dieu des temps, triomphe d’âge en âge, Jouis de ta grandeur, jouis de ton ouvrage, Tu regardes la terre, elle tremble d’effroi : Tu frappes la montagne, et sa cime enflammée         Dans des flots de fumée         S’abîme devant toi. […] Toutes les îles sont comme un petit grain de poussière… Tous les peuples du monde sont devant lui comme s’ils n’étaient pas ; et il les regarde comme un vide et comme un néant. » Voici l’heureuse imitation que Racine a faite de ce passage, dans sa Tragédie d’Esther.

120. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Sans espoir de pardon, regarde Andromaque ; et m’avez-vous condamnée, regarde Pyrrhus. […] Mais quand on y regarde de près, on est tout surpris de ne trouver qu’un barbarisme brillant dans ce qu’on avait admiré. […] Mais ces débordements de parricides ; ces champs empestés ; ces montagnes de morts privés d’honneurs suprêmes, et que la nature force à se venger ; ces troncs pourris, qui font la guerre au reste des vivants, ont été regardés comme une véritable enflure.

121. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XVIII. » pp. 115-116

« Dacier, dit Batteux, regarde cet endroit comme le plus difficile peut-être de toute la Poétique.

122. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Craignez cet avenir que vous vous efforcez de ne pas croire : ne nous demandez plus ce qui se passe dans cette autre vie dont on vous parle ; mais demandez-vous sans cesse à vous-même ce que vous faites dans celle-ci : calmez votre conscience par l’innocence de vos mœurs, et non par l’impiété de vos sentiments : mettez votre cœur en repos, en y appelant Dieu, et non pas en doutant s’il vous regarde. […] Voyez ce tableau du pécheur mourant : « Alors le pécheur mourant ne trouvant plus dans le souvenir du passé que des regrets qui l’accablent ; dans tout ce qui se passe à ses yeux, que des images qui l’affligent ; dans la pensée de l’avenir, que des horreurs qui l’épouvantent : ne sachant plus à quoi avoir recours, ni aux créatures qui lui échappent, ni au monde qui s’évanouit, ni aux hommes qui ne sauraient le délivrer de la mort, ni au Dieu juste qu’il regarde comme un ennemi déclaré, dont il ne doit plus attendre d’indulgence, il se roule dans ses propres horreurs ; il se tourmente, il s’agite pour fuir la mort qui le saisit, ou du moins pour se fuir lui-même.

123. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Je demandai la liberté d’être seule ; on me mena dans la chambre de madame du Housset, on me fit du feu ; Agnès me regardait sans me parler, c’était notre marché1 ; j’y passai jusqu’à cinq heures sans cesser de sangloter : toutes mes pensées me faisaient mourir. […] Ce gentilhomme, qui le regardait toujours, ne le voit pas tomber ; le cheval l’emporte où il avait laissé le petit d’Elbeuf ; il n’était point encore tombé, mais il était penché le nez sur l’arçon.

124. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Oui, messieurs, n’en déplaise à l’esprit de diatribe et de dénigrement, cet aveugle qui regarde, je crois en l’humanité et j’ai foi en mon siècle ; n’en déplaise à l’esprit de doute et d’examen, ce sourd qui écoute, je crois en Dieu et j’ai foi en sa providence. […] Les puissants écrivains, les nobles poëtes, les maîtres éminents qui sont parmi vous, regardent avec douceur et avec joie de belles renommées surgir de toutes parts dans le champ éternel de la pensée.

125. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Règles pour les ouvrages de littérature »

Mais il est bien essentiel d’observer qu’un ouvrage, où cette vertu ne serait pas respectée, réunît-il d’ailleurs toutes les autres qualités requises, serait, à juste titre, regardé comme mauvais parce que, si l’on a eu raison de dire : rien n’est beau que le vrai  ; on doit dire avec plus de raison encore : rien n’est beau que l’honnête.

126. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »

La première partie de sa fameuse Passion, dans laquelle il prouve que la mort du fils de Dieu est le triomphe de sa puissance, est regardée comme le chef-d’œuvre de l’éloquence chrétienne.

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