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63. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Athalie, attirée dans le temple par le grand prêtre, tombe dans le piège qui lui était tendu : elle est mise à mort et Joas est reconnu roi : voilà la fin ou le dénouement. […] L’expérience avait fait reconnaître qu’elle n’était pas exempte d’exagération ni d’enflure. […] Tour à tour vigoureux et sublime, tendre et touchant, sombre et terrible, trop prodigue, peut-être, de maximes, mais toujours correct, pur, coulant dans son style, quoiqu’il n’ait point égalé ses prédécesseurs dans le genre de mérite propre à chacun d’eux, il fait certainement le plus grand honneur à notre scène164, et a été reconnu, comme il devait l’être, pour notre troisième tragique. […] Le titre de l’original, les noms et les rangs des personnages sont conservés ou changés de manière à ce qu’on les reconnaisse ; l’action, l’intrigue, la catastrophe reviennent aussi.

64. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Dans l’espace qui sépare le xe  siècle du xive s’achèvera le travail qui assure au dialecte de l’Ile de France sa suprématie reconnue. […] Tels sont les principes qui, à première vue, nous permettent de reconnaître sans la moindre hésitation les termes populaires, ceux qui furent improvisés par l’oreille, suivant l’expression de M. […] Bref, la France est déjà reconnue dans le monde comme la patrie privilégiée « de la clergie et de la gaie science 1 » Un trouvère dira : « Dieu fasse que le savoir y soit retenu, et que nul lieu ne lui plaise davantage ! 

65. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Ses héros sont voisins de nous : on se reconnaît en eux. […] Sa mémoire est fidèle, et, dans tout ce qu’il dit, De vous et de Joad je reconnais l’esprit. […] L’Intimé ne se reconnaîtrait pas là.

66. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Ouvrez Homère, et vous lui rendrez partout la justice que lui rendait Virgile lui-même, qui reconnut, après avoir bien étudié l’un et l’autre, qu’Homère et la nature étaient une seule et même chose. […] Il s’en faut beaucoup que Dryden ait ici sur Pope la supériorité que nous avons reconnue à Virgile sur Homère.

67. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

[Notice] Jean Racine, le plus accompli de nos poëtes, eût sans aucun doute pris place, s’il avait recherché cette gloire, entre nos premiers prosateurs : on le reconnaîtra par ses lettres, quelques œuvres polémiques et des fragments d’histoire, fort bien écrits, qu’il nous a laissés, surtout par l’éloge qu’il a fait de Pierre Corneille. […] Il a toujours reconnu lui-même les places qu’il a voulu attaquer ; et, en cette noble fonction de capitaine, il a eu plusieurs fois des hommes tués et blessés à côté de lui.

68. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

A sa noble aisance, à la facilité, à la liberté de ses mouvements sur l’eau, on doit le reconnaître non-seulement comme le premier des navigateurs ailés, mais comme le plus beau modèle que la nature nous ait offert pour l’art de la navigation. […] C’est surtout dans les yeux3 qu’elles se peignent et qu’on peut les reconnaître : l’œil appartient à l’âme plus qu’aucun autre organe ; il semble y toucher, et participer à tous ses mouvements ; il en exprime les passions les plus vives et les émotions les plus tumultueuses, comme les mouvements les plus doux et les sentiments les plus délicats ; il les rend dans toute leur force, dans toute leur pureté, tels qu’ils viennent de naître ; il les transmet par des traits rapides qui portent dans une autre âme le feu, l’action, l’image de celle dont ils partent : l’œil reçoit, et réfléchit en même temps la lumière de la pensée, et la chaleur du sentiment : c’est le sens de l’esprit, et la langue de l’intelligence4.

69. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Delille 1738-1813 » pp. 464-472

avec quel transport je reconnus sa tour, Son moulin, sa cascade et les prés d’alentour ! […] Aujourd’hui, les instituteurs ne se reconnaîtraient point dans cette fantaisie ; car leur savoir est étendu ; ils rendent au pays les plus sérieux services.

70. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

César victorieux parut en un moment par tout l’univers, en Égypte, en Asie, en Mauritanie, en Espagne : vainqueur de tous côtés, il fut reconnu comme maître à Rome et dans tout l’empire. […] Que faut-il donc que je fasse, ô mon Dieu, sinon de reconnaître de vous153 toute la lumière que je reçois ? […] Il y a plus dans le premier de ce que l’on admire et de ce que l’on doit même imiter ; il y a plus dans le second de ce que l’on reconnaît dans les autres, ou de ce que l’on éprouve dans soi-même. […] Sophocle s’est déclaré pour Eschyle ; prêt à le reconnaître pour son maître, s’il est vainqueur, et, s’il est vaincu, à disputer la couronne à Euripide. […] Et reconnaissez-vous au front de vos amis Qu’ils soient prêts à tenir ce qu’ils vous ont promis ?

71. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Cette supériorité fut bientôt reconnue par toute l’Europe qui s’empressa de se faire l’imitatrice de la France, et non seulement dans les lettres, mais aussi dans les arts. […] On admira toute l’énergie de Tacite exprimée dans des vers dignes de Virgile, et l’on finit par reconnaître d’un accord unanime que cette pièce était une peinture admirablement Adèle de la cour de Néron. […] Viens, reconnais la voix qui frappe ton oreille68. […] Dans cette comédie-ballet, Molière renferma dix types d’importuns, dont les originaux étaient à la cour, se reconnaissaient eux-mêmes, et étaient flattés d’avoir servi de modèles au grand comique. […] Il faut bien déclarer cependant que, si Jean-Baptiste Rousseau se montre souvent habile versificateur, on ne peut reconnaître en lui qu’un poète lyrique de parti pris, par calcul et de circonstance.

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