/ 234
104. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article » p. 409

Colbert répondit parfaitement à la confiance de ce grand monarque, en remplissant toutes ces places avec une application des plus suivies, une fidélité à toute épreuve, et une intelligence rare.

105. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

On peut y suivre la même méthode que dans la confirmation ou s’en écarter ; on peut, suivant les circonstances, répondre séparément à chaque objection, ou les réunir toutes en un seul corps pour en faire sentir le faux, et les ruiner tout d’un coup par une raison générale et victorieuse19. L’important, c’est qu’on n’oublie rien de grave, et qu’on ne laisse pas subsister contre soi une de ces raisons auxquelles il n’y a rien à répondre. […] Qui ne serait frappé du morceau suivant, où cet orateur répondait avec tant de passion et de raison à ses accusateurs : C’est une étrange manie, c’est un déplorable aveuglement que celui qui anime les uns contre les autres des hommes qu’un même but, un sentiment indestructible devraient, au milieu des débats les plus acharnés, toujours rapprocher, toujours réunir ; des hommes qui substituent ainsi l’irascibilité de l’amour-propre au culte de la patrie, et se livrent les uns les autres aux préventions populaires ! […] Je leur dirai : répondez, si vous pouvez ; calomniez ensuite tant que vous voudrez. […] L’académicien chargé de répondre au récipiendaire reprenait tous ces éloges, et y joignait celui de son nouveau confrère.

106. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Flavien lui répond ainsi d’une voix entrecoupée de sanglots. […] Vous savez que ce prince, portant la main à son front, leur répondit en souriant : Rassurez-vous, je ne suis pas blessé. […] « Vous savez que ce prince, portant alors la main à son front, leur répondit en souriant : Rassurez-vous, je ne suis pas blessé. […] Mais quand les pensées et les images se soutiennent longtemps à une certaine hauteur, il faut aussi que les mots, les figures et les tours aient une force, une richesse, une dignité qui répondent à la grandeur des idées ; et c’est en cela qu’on fait consister le sublime d’expression. […] Que répondrai-je à mes enfants, qui te regardent comme un second père ?

107. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Le dialogue serait vicieux si la réplique se faisait attendre ; c’est-à-dire si, avant de répondre catégoriquement, un interlocuteur tombait dans les lieux communs du langage et recourait aux périphrases pour donner à sa réponse le temps d’accourir à sa pensée, un tel embarras impatiente l’auditeur. […] Pour réduire toute la fable à sa plus simple expression, il suffirait de dire : Un jour le chêne dit au roseau : Vous êtes faible et chétif ; je suis grand et fort, pourquoi la nature vous a-t-elle si mal partagé, — Le roseau répond — je ne me plains pas de mon sort, votre grandeur peut vous nuire, ma faiblesse me protégera. — Après cet entretien, un vent violent s’élève et déracine le chêne. […] répondit Mérovée avec un sourire amer ; es-tu d’une race noble et antique ? […] Mérovée répond sérieusement et insulte à son tour le Gaulois en l’appelant esclave romain.

108. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Lorsque dans la narration, on emploie la forme de dialogue, on peut retrancher les expressions dit-il, répondit-il, reprit-il, etc., pour donner au récit plus de vivacité et de précision. […] Vous en serez content ; c’est un bon sujet ; il répondra par son zèle à toutes vos bontés : voilà qui nous acquittera un peu tous. […] Levasseur « Je ne me plains pas encore de vous, car je crois bien que c’est tout au plus si vous avez maintenant reçu ma première lettre mais je ne vous réponds pas que dans huit jours je ne commence à gronder, si je ne reçois point de vos nouvelles. […] On répond alors à chacune des choses importantes qui ont été communiquées, et l’on est sûr de ne rien omettre d’intéressant.

109. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

Ils pourraient répondre que, par là même, l’éloquence des livres rentre naturellement dans l’un ou l’autre des genres indiqués, et qu’en prenant le signe pour la chose signifiée, par une métonymie qu’assurément la rhétorique ne condamnera pas, leur division est aussi rationnelle que toute autre. […] Je réponds qu’il n’est pas rare qu’on délibère sur des intérêts actuels, et que, si le jugement porte toujours sur le passé, il en est fort souvent de même de l’éloge ou du blâme, qui ne sont en définitive qu’une espèce de jugement, sauf la sanction pénale ; d’où il suit aussi qu’il y a presque toujours du démonstratif, c’est-à-dire de l’éloge ou du blâme dans le judiciaire et même dans le délibératif ; que le délibératif, en traitant de l’honnête, peut par la même aborder le vrai et le juste aussi bien que le judiciaire ; que si le beau du démonstratif est purement artistique, c’est resserrer le genre dans des bornes trop étroites ; s’il est moral, il rentre dans le vrai, le juste et l’honnête des deux autres genres ; que, tandis que les deux premiers ont un double élément, d’une part, la destination des œuvres oratoires à telle ou telle tribune, de l’autre la nature des idées, le démonstratif n’a que ce dernier, ce qui jette une sorte de confusion dans la division ; que d’ailleurs si cette division pouvait paraître complète dans l’antiquité, elle ne l’est pas pour nous, car à quel genre rattacher l’éloquence de la chaire, qui n’a assurément rien de judiciaire, qui peut passer pour un mélange du délibératif et du démonstratif, sans être absolument ni l’un ni l’autre, et dont il serait peut-être mieux de faire un quatrième genre que l’on pourrait nommer protreptique ou hortatif ?

110. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

. — Non, il n’est que malade, » répond l’autre. […] Le rôle de l’avocat n’est pas le même que celui du prédicateur : l’avocat parle à un adversaire qui lui réplique et qu’il combat ; mais le prédicateur parle à des auditeurs silencieux ; il se Tait alors lui-même les objections que son sujet comporte et y répond successivement, de manière qu’il remplit les deux rôles.

111. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XVII. » p. 114

Ἐϰστατιϰοί, leçon qui répond bien à μανιϰοῦ et que confirme un texte des Problèmes, livre XXX, chap. 

112. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Mais puisque sans vouloir que je le justifie, Vous me rendez garant du reste de sa vie, Je répondrai, Madame, avec la liberté D’un soldat, qui sait mal farder la vérité. […] Non, ce n’est plus à vous qu’il faut que j’en réponde : Ce n’est plus votre fils ; c’est le Maître du monde. […] L’Occupation est une figure, par laquelle on prévient une objection, en se la faisant à soi-même et en y répondant.

/ 234