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123. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Tel était l’état de la synagogue lorsque Dieu, touché des gémissements et des calamités de son peuple, lui suscita Samuel, ce prophète chéri du ciel, qui renouvela le gouvernement, qui répandit une onction sainte sur les princes de sa nation, et qui jugea l’assemblée d’Israël selon la loi. […] Le bruit de son nom se répand bientôt après ; de toutes parts, on va consulter le Voyant. […] On a recueilli aussi, sous le titre de Conciones græcæ, les discours répandus dans les histoires d’Hérodote, Thucydide, Xénophon, Appien et Polybe ; et ces deux recueils, surtout le premier, sont regardés avec raison comme une sorte de manuel ou de vade-mecum pour les jeunes gens qui se livrent à l’étude de l’éloquence.

124. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Que son intelligence, nourrie de fortes études, soit comme une source d’où les développements les plus riches puissent couler avec abondance et se répandre heureusement sur les sujets les plus variés. […] Qu’il expose ses preuves dans l’ordre le plus logique et le plus serré, en appuyant chaque raison principale de preuves secondaires ; qu’il unisse ses arguments par des transitions naturelles, fortes soudures qui ne laissent pas la moindre prise à la contradiction ; qu’il concentre toutes ses preuves dans la péroraison ; qu’il s’oublie surtout pour ne laisser parler que sa cause : chaque développement, dans une œuvre ainsi conçue, répandra sur l’ensemble une lumière nouvelle et ajoutera à l’évidence ; les raisons, poussées l’une par l’autre, comme le flot par le flot, entreront de gré ou de force dans l’intelligence des auditeurs : l’esprit ébranlé entraînera le cœur à son tour, le triomphe de l’éloquence sera complet. […] En général, quand vous aurez préparé vos preuves, mettez les plus fortes en lumière, et répandez sur les parties faibles de la cause une ombre savante : tâchez de dérober le défaut de votre armure à la pointe de l’antagoniste.

125. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

Les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile ; la chaleur naîtra de ce plaisir, se répandra partout, et donnera la vie à chaque expression : tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment, se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce qu’on dit à ce qu’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux ».

126. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

., ont survécu à la science ; ils se sont répandus de proche en proche, perfectionnés de loin en loin ; ils ont suivi le cours des grandes populations : l’ancien empire de la Chine s’est élevé le premier, et presque en même temps celui des Atlantes en Afrique ; ceux du continent de l’Asie, celui de l’Egypte, d’Ethiopie, se sont successivement établis, et enfin celui de Rome, auquel notre Europe doit son existence civile.

127. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

J’ai la satisfaction de voir un avare, effrayé des images que je présente à sa cupidité, ouvrir ses trésors et les répandre d’une prodigue main ; d’arracher un voluptueux aux plaisirs, et de remplir d’ambitieux les ermitages.

128. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

Ces digressions peuvent être de véritables ornements dans l’histoire ; elles y répandent une agréable variété qui charme l’esprit du lecteur sans cesser de l’occuper utilement. […] L’Histoire générale est l’histoire du genre humain répandu sur la terre habitable depuis le commencement du monde.

129. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

Rien de plus scandaleux dans la république littéraire, rien de plus déshonorant pour l’homme de lettres lui-même, que ce style malignement épigrammatique, ces déclamations pleines de fiel, cette raillerie amère et insultante, ces personnalités basses, ces injures atroces qui peuvent tout au plus amuser les sots et les méchants, mais qui révoltent toujours le lecteur honnête et raisonnable, et qui ne répandent jamais la moindre lumière sur la question agitée.

130. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Il lâche un de ses chiens pour répandre le bruit qu’il va faire un procès criminel à Diodorus. […] Elle n’est nouvelle ni pour vous ni pour le peuple romain, et elle s’est répandue chez les nations étrangères, jusqu’aux extrémités du monde. […] Verrès ne s’est pas contenté de répandre le sang des Siciliens, il a fait battre de verges et frapper de la hache des citoyens romains. […] Ils prennent les armes, remplissent la place publique, et se répandent dans l’île qui occupe une grande partie de la ville. […] Qui ne répandit point de larmes ?

131. (1854) Éléments de rhétorique française

On attendait en silence vers quel lieu il allait porter ses pas, ou ce qu’il allait faire… il ordonne, et tout à coup on traîne un homme sur la place publique, on le dépouille, on l’attache, et les verges s’apprêtent. » Ces derniers mots sont déja d’un si grand effet et répandent un tel effroi, que c’est moins un récit qu’on entend, qu’un spectacle auquel on assiste. […] Quels flots de sang pour elle avez-vous répandus ? […] Dans Racine, Alexandre dit en parlant de Porus ; Tandis que je croyais, par mes combats divers Attacher sur moi seul les yeux de l’univers, J’ai vu de ce guerrier la valeur répandue Tenir la renommée entre nous suspendue. […] Que, du sein de cette vie bornée, ils portent aussi leurs pensées sur les espérances d’une autre vie ; qu’ils se livrent à ces croyances si naturelles et si salutaires, qui, en dirigeant nos désirs vers un monde pur et tranquille, nous détachent des vains plaisirs comme des prétentions frivoles, et, en nous rendant meilleurs, nous rendent plus heureux même ici-bas : c’est là surtout qu’ils trouveront une source abondante de pensées et d’émotions, qui répandront un grand charme sur leurs paroles et sur leurs écrits. […] « Il envoya quatre matelots anglais avec des haches pour briser les barrières qui retenaient ces malheureux ; et ils se répandirent à l’instant dans la ville, courant à leurs marchandises, au milieu des flammes, avec cette avidité de fortune qui a quelque chose de bien sombre quand elle fait braver la mort.

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